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Regnum Galliae Regnum Mariae

NOTRE DAME DU PERPETUEL SECOURS

Rédigé par Ludovicus

Sous ce titre glorieux, on vénère à Rome une image byzantine de la Sainte Vierge Marie, datant du XIIIème ou du XIVème siècle. Conservée autrefois en l’église saint Matthieu sur l’Esquilin, l’image miraculeuse était peu à peu tombée dans l’oubli, quand en 1866, le pape Pie IX la confia aux rédemptoristes, qui célébraient sa fête. Notre-Dame du Perpétuel Secours est invoquée aujourd’hui dans la plupart des églises d’Occident.

Sous ce titre glorieux, on vénère à Rome une image byzantine de la Sainte Vierge Marie, datant du XIIIème ou du XIVème siècle. Conservée autrefois en l’église saint Matthieu sur l’Esquilin, l’image miraculeuse était peu à peu tombée dans l’oubli, quand en 1866, le pape Pie IX la confia aux rédemptoristes, qui célébraient sa fête. Notre-Dame du Perpétuel Secours est invoquée aujourd’hui dans la plupart des églises d’Occident.

CHAPITRE I

Premières origines du sanctuaire de Notre-Dame du Perpétuel-Secours.

En arrivant sur le mont Esquilin, et en longeant la rue Merulana, qui relie Sainte-Marie-Majeure à Saint-Jean-de-Latran, on rencontre, à Rome, une antique demeure, appelée la Villa Caserta.

Après avoir été habitée successivement par plusieurs nobles familles, elle devint, en 1855, la propriété des religieux du Très Saint Rédempteur, qui, sur l'ordre de Sa Sainteté Pie IX, établirent, à cette époque, à Rome, le siège de leur Congrégation. Le premier soin de ces nouveaux habitants fut de transformer l'antique palais en un pieux monastère ; et, sur le terrain contigu, ils bâtirent une église dédiée à saint Alphonse de Liguori, leur fondateur.
Rome est, par excellence, la ville des traditions chrétiennes. Les Apôtres, les Martyrs et les saints personnages qui l'illustrèrent tour à tour de leur présence, y ont laissé un suave parfum de souvenirs que les Romains de nos jours aiment encore à respirer. Aussi entre-t-il dans leurs usages et dans leurs goûts de rechercher, avec une avide curiosité, au sein des lieux qu'ils habitent, tout ce qui concerne les temps anciens.
Excités donc, eux aussi, par la pieuse envie de fouiller dans le passé, les Pères Rédemptoristes, à peine installés dans leur nouvelle demeure, voulurent connaître les mystères d'antiquité qui s'y rattachent. Ils interrogèrent, dans ce but, les bibliothèques et les vieux manuscrits de l'Esquilin ; et voici, d'après des documents dignes de foi, quels sont les faits historiques qui donnent à la Villa Caserta le lustre des plus glorieux souvenirs.
Au premier siècle de l'Eglise, sur cette colline de l'Esquilin et dans l'enclos actuel de la villa, s'élevait la maison paternelle de saint Clet, troisième Pontife Romain, qui reçut les vérités évangéliques de la bouche même du prince des apôtres.
Devenu pape, il consacra sa demeure au culte public et en fit une église. Car, on le sait, au moment des persécutions, les fidèles, pour assister aux saints mystères, devaient, ou s'enfoncer dans les catacombes, ou se réunir secrètement dans quelque habitation de Rome, convertie en chapelle. La maison de saint Clet devint donc ainsi un des premiers sanctuaires de la chrétienté. Dès lors, on lui assigna le titre de Saint-Matthieu. Ce fut là que, sous Néron et Dioclétien, se réunirent dans l'ombre bien des chrétiens magnanimes par la confession de leur foi. Là, ils pleurèrent ensemble la mort de leurs frères immolés pour Jésus-Christ ; là, ils demandèrent pour eux-mêmes le courage d'affronter le glaive du bourreau ou la dent meurtrière des bêtes féroces.
Du vivant même de saint Clet, cette modeste église vit s'élever auprès d'elle un monument de la piété chrétienne. Voici à quelle occasion.
Malgré la violence des persécutions, les fidèles, en ces temps de ferveur héroïque, accouraient de tous les points du monde à Rome, pour y vénérer cette terre imprégnée des sueurs et du sang des bienheureux apôtres. Craignant qu'au milieu des païens, la foi de ces généreux pèlerins ne fût pas plus en sûreté que leur vie, Clet fonda, pour les étrangers, un hospice à côté de Saint-Matthieu. Cette fondation nouvelle attira de plus en plus en ce lieu la foule des pieux voyageurs, empressés de venir y prier et s'y reposer un instant, avant de reprendre le chemin de leur lointaine patrie.
Plus tard, après trois siècles de persécutions, lorsque le grand Constantin eut donné la paix à l'Eglise, des temples s'élevèrent partout en l'honneur du vrai Dieu. L'oratoire de saint Clet, si cher aux fidèles, se transforma alors en une église splendide, que le peuple chrétien se plut à entourer de sa vénération et de ses hommages.
Les fléaux de tout genre qui, sous les successeurs de Constantin, frappèrent la malheureuse Italie et Rome elle-même, laissèrent l'église Saint-Matthieu debout et même intacte. Le temps, plus destructeur que les barbares d'alors, ne parvint pas à ébranler le vieil édifice qui, durant bien des siècles, compta parmi les plus vénérables monuments de la Ville Eternelle.
Entre beaucoup de détails, relatifs à cette église, nous lisons qu'au XII° siècle, le pape Pascal II, après l'avoir fait restaurer magnifiquement, célébra, en présence d'un nombreux et illustre clergé, la solennelle consécration ; et qu'il y déposa, dans une urne de marbre, placée sur le maître-autel, beaucoup de reliques très précieuses, entre autres un bras de saint Matthieu et un fragment de la vraie Croix.
Enrichie de ce nouveau trésor, l'antique fondation de saint Clet devint de plus en plus chère aux âmes pieuses. Longtemps elle fut honorée d'un titre cardinalice. Plus tard, dans le courant du XV° siècle, les Souverains Pontifes la confièrent aux religieux Augustins. Mais jamais ces changements successifs ne diminuèrent le concours des fidèles ; et, pendant quinze cents ans, de ce temple privilégié, la prière ne cessa de monter vers le ciel : prière des pontifes, prière des martyrs, prière des pieux pèlerins, prière enfin des religieux fervents, préposés à sa garde. C'est pour cette raison, sans doute, que Marie, selon ce que nous allons voir, daigna le choisir comme sanctuaire d'une de ses images miraculeuses, et répandit sur le pieux monument un tel éclat, qu'il éclipsa toutes les gloires du passé.


 

CHAPITRE II

Historique du tableau de Notre-Dame du Perpétuel-Secours.

Au milieu du XV° siècle, les Turcs, ennemis acharnés du nom chrétien, envahirent quelques-unes des contrées méridionales de l'Europe. Leur cri de guerre était : Crois ou meurs ! Et il fallait opter entre ceindre le turban ou tomber sous le cimeterre.

En ce temps-là vivait, dans l'île de Crète, un honnête marchand dont la principale occupation était d'acquérir ces richesses spirituelles, que ni les voleurs ni la mort ne peuvent nous ravir. Il professait une dévotion toute particulière envers la très sainte Vierge, et son trésor le plus précieux ici-bas était une image miraculeuse de Marie, devant laquelle il avait coutume de prier.
Or, il arriva qu'un certain nombre de Crétois, craignant une irruption des Turcs, résolurent de quitter leur île. Le pieux marchand se joignit à eux ; mais, ne voulant pas que l'image tutélaire de Marie fût laissée dans l'oubli ou exposée à de sacrilèges profanations, il l'emporta et la prit comme sauvegarde contre les périls du voyage, en s'embarquant sur un vaisseau qui faisait voile pour l'Italie.
La très sainte Vierge ne tarda pas à récompenser d'une manière digne d'elle, la sollicitude de son fidèle serviteur, après avoir mis toutefois sa confiance à l'épreuve. A peine eut-on levé l'ancre, que le ciel se couvrit de nuages, la mer devint furieuse, et, en peu d'instants, une horrible tempête se déchaîna sur le bâtiment, menaçant de l'engloutir. Après une lutte désespérée, l'équipage épuisé abandonna le navire à la merci des flots. Dès lors, les passagers tremblants n'eurent plus qu'à attendre, dans une horrible angoisse, la vague qui devait les précipiter au fond de l'abîme. A ce moment solennel, le dévot voyageur, calme et tranquille en face de la mort, se souvient de sa céleste protectrice. Il découvre à ses compagnons le tableau miraculeux, et les exhorte vivement à recourir avec confiance à celle que l'Eglise invoque comme l'Etoile de la mer ; puis, donnant lui-même l'exemple, il se prosterne devant l'image sacrée. A cette vue, l'équipage tout entier, ranimé dans sa foi, tombe à genoux et se met en prière. A peine ces infortunés ont-ils élevé leurs regards suppliants vers Marie, que la tourmente s'apaise ; le ciel reprend sa sérénité ; et, quelques jours après, le vaisseau voguant sur une mer tranquille, entrait, sans aucun dommage, dans un port d'Italie.
Ainsi préservé du naufrage, le protégé de Marie se dirigea incontinent vers Rome, mais avec l'intention de n'y séjourner que peu de temps et de poursuivre ensuite sa route vers un but qui nous est resté inconnu. Cependant la Providence avait d'autres desseins. La sainte image était entrée à Rome pour ne plus en sortir : son possesseur, en mettant le pied dans la Ville Eternelle, avait, sans le savoir, terminé la mission qu'il devait remplir en ce monde. Au moment où il pensait quitter Rome, une maladie grave vint le retenir, malgré lui, chez un pieux ami. Comprenant aussitôt, par un avertissement intérieur, que son pèlerinage ici-bas était près de finir, il se disposa, sans tarder, à son dernier passage ; puis il attendit tranquillement 1a mort. Cependant il lui restait au cœur un suprême désir, celui de glorifier une dernière fois sa sainte Mère. Appelant donc son ami, il lui remit entre les mains la précieuse image qui avait toujours été son principal trésor ; puis, se laissant aller à son zèle pour la gloire de Marie, il demanda que cette image fût exposée et publiquement honorée dans une des églises de Rome. Son ami lui promit solennellement de ne rien épargner pour que ce vœu fût accompli ; et, sur cette assurance, le dévoué serviteur de la Vierge rendit avec joie son âme à Dieu.
Il semble qu'une promesse faite en des circonstances si solennelles, et pour un tel objet, eût dû recevoir une prompte et fidèle exécution. Mais l'épouse de celui qui l'avait formulée, prouva bien, en cette occasion, qu'elle était fille d'Eve, infidèle comme sa mère. La beauté du tableau la séduisit, et elle déclara à son époux que jamais elle ne consentirait à s'en dessaisir. Celui-ci eut beau représenter l'injustice et même l'impiété d'une pareille prétention, tout fut inutile ; si bien qu'après de longs débats, les exigences de cette femme téméraire l'emportèrent sur la conscience du timide mari : le tableau fut conservé.
La punition ne se fit pas longtemps attendre. A trois différentes reprises, Marie, apparaissant en songe à celui qui avait ainsi violé son serment, lui déclara que la sainte image se trouvait à Rome, non pas pour l'avantage particulier d'une famille, mais pour le bien de la cité tout entière. Puis, lui rappelant ses promesses et lui ordonnant sévèrement de les exécuter, elle lui prédit les plus grands châtiments s'il refusait d'obéir.
Ces apparitions et ces menaces réitérées amenèrent entre les deux époux une seconde altercation. Cette fois encore, la cupidité resta maîtresse : le coupable mari céda de nouveau. La sainte Vierge, alors, recourut à la sévérité :
" Je t'ai averti trois fois, lui dit-elle dans une quatrième apparition, et trois fois tu as résisté à mes ordres. Pour que je puisse sortir de ta maison, il faudra donc que tu en sortes le premier ! " Terrible prédiction qui se réalisa bientôt. L'infortuné tomba malade et mourut peu de jours après.
Qui le croirait ? Ce tragique événement ne fléchit poing l'obstination de l'audacieuse femme. Il lui fallait, pour se rendre, des avertissements et des leçons d'un autre genre.
Un jour, sa petite fille, ange de candeur et d'innocence, courut se jeter dans ses bras en criant : " Maman, maman, je viens de voir une grande Dame toute resplendissante de beauté, qui m'a dit : Va trouver ta mère à l'instant, et répète-lui que Notre-Dame du Perpétuel-Secours (car dès lors la miraculeuse image portait ce nom) veut être exposée à la vénération des fidèles dans une église de Rome. " Profondément impressionnée par les paroles de sa fille, cette mère obstinée allait peut-être fléchir, quand une méchante femme de ses amies, apprenant de quoi il s'agissait, lui conseilla de mépriser ce qu'elle appelait les rêves d'un enfant. Comme ce conseil avait été accompagné de blasphèmes contre la Mère de Dieu, la justice divine éclata sans tarder. La blasphématrice n'avait pas encore achevé ses criminelles paroles, qu'elle tomba à la renverse, agitée par d'affreuses convulsions. Forcée alors de rendre hommage à celle qu'elle avait offensée, elle demanda à grands cris qu'on lui apportât la sainte image. O miracle ! A peine l'eut-elle touchée, que Marie, aussi prompte à guérir qu'à frapper, la délivra de son horrible mal. A la vue de ce double prodige, la veuve, jusque-là opiniâtre, s'avoua vaincue, et promit de ne pas contrarier plus longtemps les désirs de la Reine du ciel.
Mais il restait un doute : dans quelle église fallait-il déposer le merveilleux tableau ? Marie, qui s'était servie du ministère d'une enfant pour vaincre toutes les résistances, voulut, par le même moyen, achever la révélation de ses miséricordieux desseins. Apparaissant donc de nouveau à la petite fille, elle lui dit avec bonté : " Je veux être placée entre mon église bien-aimée de Sainte-Marie-Majeure et celle de mon fils Jean-de-Latran. "
Cette parole, rapportée par l'enfant, fut aisément comprise. Entre les deux basiliques, désignées par la sainte Vierge, se trouvait précisément l'antique, église Saint-Matthieu, dont nous avons parlé. Il était donc évident que Marie, du haut du ciel, avait jeté les yeux sur ce vénérable sanctuaire, pour en faire l'asile de sa miraculeuse image. Sur-le-champ, on se mit en devoir d'obtempérer à ses ordres : le précieux tableau fut soigneusement remis entre les mains des religieux Augustins, auxquels Saint-Matthieu était alors confié. Ceux-ci le reçurent avec reconnaissance, mais sans apprécier encore la grandeur du bienfait, et surtout sans prévoir jusqu'à quel point Notre-Dame du Perpétuel-Secours allait illustrer ce nouveau séjour, enrichi déjà de tant de nobles et précieux souvenirs.


 

CHAPITRE III

Le culte de Notre-Dame du Perpétuel-Secours durant trois siècles.
Le 27 mars de l'an 1499 une fête solennelle assemblait le peuple et le clergé de Rome dans l'église Saint-Matthieu. Bientôt on en vit sortir une procession aussi brillante que pieuse. C'était Notre-Dame du Perpétuel-Secours qui, avant de prendre définitivement possession de sa nouvelle demeure, parcourait triomphalement les rues de la cité.
La sainte Vierge voulut, dès cette première apparition, révéler aux Romains sa toute-puissante bonté. Tout à coup, au milieu même de la cérémonie, un cri d'enthousiasme éclate dans la foule. Une femme, qui depuis longtemps avait un bras paralysé, venait instantanément d'en recouvrer l'usage, par le seul attouchement du tableau miraculeux. Premier et merveilleux anneau d'une chaîne non interrompre de grâces et de miracles, qui signalèrent, pendant trois siècles, le pouvoir de la sainte Madone.
Au retour de cette procession, dont le souvenir s'est perpétué, l'image bénie fut placée au-dessus du maître-autel, comme sur un trône de miséricorde. En même temps on proclama son nom sacré, le nom touchant de Vierge du Perpétuel-Secours. Attirés par ce nom d'espérance et de consolation, les Romains s'habituèrent bien vite, dans leurs nécessités, à prendre le chemin de Saint-Matthieu, où ils savaient que le secours leur était assuré. Peu à peu le récit des miracles opérés par la nouvelle Madone, amena de toutes parts à ses pieds des cœurs suppliants chaque jour plus nombreux. Insensiblement le pèlerinage se forma, et bientôt le sanctuaire de la Vierge bénie devint un des plus fréquentés de la ville de Rome.
Pour répondre à cet élan du peuple, les religieux Augustins multiplièrent leurs offices et en accrurent la magnificence. En même temps, Léon X, frappé de l'éclat nouveau répandu sur l'église Saint-Matthieu, lui rendit le titre cardinalice qu'elle avait longtemps possédé. Les cardinaux les plus éminents devinrent ses titulaires, entre autres le célèbre cardinal Egidius Canisius, général des Augustins et nonce du Pape, en 1515, près de l'empereur Maximilien ; le fameux Jérôme Souchier, qui combattit si vigoureusement Théodore de Bèze aux conférences de Poissy, et qui fut l'un des Pères les plus éminents du concile de Trente ; enfin, le plus illustre de tous, le cardinal Nerli, nonce du pape à Varsovie, à Vienne, à Paris, et continuateur assez estimé des Annales de Baronius.
Cette prospérité du pèlerinage de Saint-Matthieu dura trois siècles, depuis 1499 jusqu'à la révolution française. Que de fois, durant ces trois cents ans, la Madone du Perpétuel-Secours ne vit-elle pas s'agenouiller à ses pieds les personnages les plus illustres, mêlés à la foule du peuple ! Que de fois aussi Marie, qui aime ceux qui l'aiment, ne se plut-elle pas à montrer à ces dévots serviteurs, par un grand nombre de miracles, que sa puissance et sa bonté ne connaissent point de bornes ! Oui, la Vierge de Saint-Matthieu fut, à cette époque, vraiment et étonnamment miraculeuse. Une irréfragable tradition est là pour l'attester, et rien de plus frappant que le témoignage unanime des historiens, qui s'accordent tous à donner au tableau ce titre glorieux.

Je n'en citerai que quelques-uns.

L'an 1600 Panziroli écrivait : " L'église Saint-Matthieu possède une image de la sainte Vierge, qui, ayant fait un grand nombre de miracles et accordé une infinité de grâces est, à bon droit, considérée comme miraculeuse. "

En 1610, Lupardo, parlant de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, se sert des expressions suivantes : " C'est une image de Marie, que ses miracles ont rendue célèbre : Imago Beatae Mariae Virginis miraculis illustris. "

Totti et Martinolli se servent d'un mot plus énergique encore ; ils l'appellent : " La Madone très miraculeuse : Molto miracolosa. "

Piazza s'exprime ainsi : " Dans l'église Saint-Matthieu, on vénère une image de la très sainte Vierge, apportée de l'île de Crète à Rome. Elle est connue sous le nom de Notre-Dame du Perpétuel-Secours. C'est une de nos Vierges miraculeuses. "

Le cardinal Nerli, dont j'ai parlé, voulut aussi transmettre aux générations futures le témoignage authentique des miracles de notre chère Madone ; et, dans ce but, après avoir pendant sa longue vie, célébré mille fois celle qu'il aimait, il sut, pour la louer encore après sa mort, donner une voix à son propre tombeau, en composant pour lui-même l'épitaphe suivante :

 
DANS CE TEMPLE DE SAINT-MATTHIEU
DONT IL ÉTAIT TITULAIRE
SOUS LA PROTECTION
DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE,
PARTOUT SI RENOMMÉE PAR L'ÉCLAT
DE SES MIRACLES,
REPOSE LE CARDINAL NERLI
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