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Regnum Galliae Regnum Mariae

Saint Vincent Ferrier confesseur

5 Avril 2016 , Rédigé par Ludovicus

Saint Vincent Ferrier confesseur

Quatrième leçon. Vincent, né à Valence en Espagne, de parents honnêtes, montra dès sa jeunesse la maturité d’un vieillard. Ayant considéré avec l’étendue de son génie la fragilité de ce monde rempli de ténèbres, il reçut à l’âge de dix-huit ans l’habit religieux dans l’Ordre des Frères Prêcheurs. Après avoir émis solennellement ses vœux, il s’appliqua assidûment à l’étude des saintes lettres, et obtint avec la plus grande distinction le grade de docteur en théologie. Ses supérieurs lui ayant bientôt permis de prêcher la parole de Dieu, il commença à confondre la perfidie des Juifs et à réfuter les erreurs des Sarrasins avec tant de force et de succès, qu’il amena à la foi du Christ une grande multitude de ces infidèles, et plusieurs milliers de Chrétiens à renoncer au péché pou faire pénitence, et aux vice pour embrasser la vertu Vincent avait été choisi de Dieu pour répandre les enseignements du salut chez toutes les nations, quelles que fussent leur race et leur langue ; et, en annonçant l’approche du dernier et redoutable jugement, il frappait de terreur les âmes de tous ses auditeurs, les arrachait aux passions terrestres, et les excitait à l’amour de Dieu.

Cinquième leçon. Dans l’exercice de ce ministère apostolique, voici quel fut constamment son genre de vie : chaque jour, de grand matin, il célébrait une Messe chantée ; chaque jour aussi, il adressait un sermon au peuple ; il observait toujours un jeûne inviolable, à moins d’une urgente nécessité ; il ne refusait jamais à personne ses saints et équitables conseils ; jamais il ne mangea de viande ni ne porta de linge ; il apaisa les dissensions des peuples et rétablit la paix entre des royaumes divisés ; enfin, lorsque la tunique sans couture de l’Église fut déchirée par un schisme douloureux, Vincent travailla beaucoup à ramener et à maintenir l’union. Toutes les vertus brillèrent en lui ; marchant dans la simplicité et l’humilité, il reçut avec bonté et il embrassa ses détracteurs et ses persécuteurs.

Sixième leçon. La puissance divine opéra par lui beaucoup de prodiges et de miracles en confirmation de sa vie et de sa prédication. Très souvent, en effet, par l’imposition de ses mains, les malades recouvrèrent la santé ; il chassa des esprits immondes du corps des possédés, rendit l’ouïe aux sourds, la parole aux muets, la vue aux aveugles ; il guérit des lépreux et ressuscita des morts. Enfin, accablé par la vieillesse, et la maladie, cet infatigable héraut de l’Évangile, qui avait parcouru plusieurs pays de l’Europe au grand profit des âmes, acheva le cours de ses prédications et de sa vie à Vannes en Bretagne, l’an du salut mil quatre cent dix-neuf. Calixte III, a inscrit Vincent au nombre des Saints.

 Voici l’ange du jugement, comme il se nommait lui-même. Durant le schisme d’Occident, alors que la robe sans couture de l’Église, du fait de la dispute entre plusieurs prétendants au Pontificat, était sur le point d’être déchirée, et que la corruption dés peuples chrétiens semblait préluder à la fin du monde, Vincent Ferrier, par sa parole énergique et par ses miracles, ramena à la pénitence une grande multitude de fidèles.

Au commencement, il fut le confesseur de l’antipape Pierre de Lune (Benoît XIII) et soutint son parti avec vigueur. Mais quand par la suite l’injustice des prétentions de l’ambitieux Espagnol fut reconnue, saint Vincent Ferrier s’en détacha et prédit même que le temps viendrait où les enfants joueraient à la balle avec son crâne. Il en fut comme il l’avait annoncé, car en 1811 les Français occupant le château d’Illuca, où gisait sans sépulture le corps de Pedro de Luna, en détachèrent le crâne et jetèrent le reste par la fenêtre.

Dieu n’abandonne jamais l’Église, et l’histoire enseigne que, précisément au temps des grandes crises religieuses ou politiques, il envoie toujours de grands saints, pour sauver les peuples de la ruine. Nous aimons à mettre en relief une particularité liturgique mentionnée dans la vie de saint Vincent Ferrier : Quotidie Missam summo mane cum cantu celebravit. Nos pères, et aujourd’hui encore les Orientaux, consentaient difficilement à lire la messe ; ils avaient l’habitude de la chanter, comme l’avait fait Jésus au Cénacle avec les Apôtres.

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