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Regnum Galliae Regnum Mariae

Commémoraison de St Paul apôtre

30 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Commémoraison de St Paul  apôtre

Collectes

Dieu, vous avez instruit une multitude de nations par la prédication du bienheureux Apôtre Paul : accordez-nous, nous vous en supplions, que, célébrant sa mémoire, nous ressentions les effets de sa protection.

Dieu, en confiant au Bienheureux Pierre, votre Apôtre, les clefs du royaume céleste, vous lui avez donné l’autorité pontificale de lier et de délier : faites que nous soyons délivrés des liens de nos péchés, par le secours de son intercession.

Epître

Mes frères : je vous déclare, que l’évangile que j’ai annoncé n’est pas selon l’homme ; car ce n’est pas d’un homme que je l’ai reçu ni appris, mais par la révélation de Jésus-Christ. Vous avez appris, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance l’Église de Dieu, et la ravageais. Et je surpassais dans le judaïsme bon nombre de ceux de mon âge et de ma nation ayant un zèle plus ardent pour les traditions de mes pères. Mais lorsqu’il plut à celui qui m’a mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi, pour que je fusse son évangéliste parmi les nations, aussitôt je ne pris conseil ni de la chair ni du sang ; je n’allais pas non plus à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi ; mais je m’en allai en Arabie, et je revins encore à Damas. Ensuite, trois ans plus tard, je vins à Jérusalem pour voir Pierre, et je demeurai auprès de lui quinze jours ; mais je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques, le frère du Seigneur. Dans ce que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens pas.

Evangile

En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme des serpents, et simples comme des colombes. Mais mettez-vous en garde contre les hommes : car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous flagelleront dans leurs synagogues ; et vous serez traduits, à cause de moi, devant les gouverneurs et devant les rois, pour servir de témoignage à eux et aux nations.

Mais, lorsqu’ils vous livreront, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car ce que vous devrez dire vous sera donné à l’heure même. En effet, ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous.

Or, le frère livrera son frère à la mort, et le père son fils ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Et vous serez haïs de tous, à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.

4e leçon

Du livre de saint Augustin, Évêque : De la grâce et du libre arbitre.

Que l’Apôtre Paul ait reçu sans aucun mérite, et malgré de nombreux démérites, la grâce du Dieu qui rend le bien pour le mal, nous en avons la certitude. Voyons comment il parle, un peu avant sa passion, en écrivant à Timothée. « Pour moi, dit-il, me voici à la veille d’être immolé, et l’heure de ma dissolution approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi ». Ces choses qui assurément lui sont des mérites, il les mentionne d’abord, pour en venir bientôt à la couronne qu’il espère obtenir en récompense de ses mérites, lui qui, malgré ses démérites, a obtenu la grâce. Aussi remarquez bien ce qu’il ajoute : « Il me reste la couronne de justice que le Seigneur, juste juge, doit me rendre en ce jour ». A qui ce juste juge rendrait-il la couronne, si le Père miséricordieux n’avait point donné sa grâce ? Et comment serait-ce une couronne de justice, si la grâce qui justifie le pécheur n’avait point précédé ? Comment pourrait-il y avoir des mérites à récompenser, si des grâces gratuites n’avaient pas été données auparavant ?

5e leçon

Considérant donc en l’Apôtre Paul ses mérites eux-mêmes, auxquels le juste juge rendra la couronne, voyons s’ils lui appartiennent comme étant de lui, c’est-à-dire, comme se les étant acquis de lui-même, ou bien s’il faut y reconnaître les dons de Dieu : « J’ai combattu le bon combat, dit-il, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi ». Remarquons d’abord que ces bonnes œuvres seraient nulles, si de bonnes pensées ne les avaient précédées. II faut donc examiner ce qu’il dit des pensées elles-mêmes. Or voici comment il parle, en écrivant aux Corinthiens : « Non que nous soyons capables par nous-mêmes de produire, comme de nous, une seule pensée ; mais notre capacité vient de Dieu ». Après cela, entrons dans le détail.

6e leçon

« J’ai combattu le bon combat ». Je demande par quelle force il a combattu. Est-ce par une force qu’il aurait eue de lui-même, ou par une force reçue d’en haut ? Mais loin de nous la pensée qu’un tel docteur ait ignoré la loi de Dieu, parlant ainsi dans le Deutéronome : « Ne dis pas dans ton cœur : C’est ma force et la puissance de mon bras qui m’a rendu capable de cette grande œuvre ; mais souviens-toi du Seigneur ton Dieu, parce que c’est lui qui te fortifie pour bien faire ». Mais que sert-il de bien combattre, si le combat n’est point suivi de la victoire ? Et qui rend victorieux, si ce n’est celui dont l’Apôtre dit lui-même : « Grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ »

7e leçon

Homélie de saint Jean Chrysostome.

Le divin Maître semble parler ainsi aux Apôtres : Ne soyez point troublés si ; vous envoyant au milieu des loups, je vous enjoins d’être comme des brebis et des colombes. Sans doute, je pourrais agir autrement ; je pourrais empêcher que vous ne souffriez quelque chose de fâcheux et faire en sorte, qu’au lieu d’être exposés aux loups comme des brebis, vous deveniez plus terribles que des lions. Il vaut mieux cependant qu’il en soit comme je l’ai réglé : c’est le moyen, et de manifester votre vertu, et de faire éclater ma puissance. Et voilà dans quel sens il dira plus tard à saint Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance se fait mieux sentir dans la faiblesse ». C’est donc moi qui, vous ai rendus tels.

8e leçon

Mais examinons quelle prudence il exige. La prudence même du serpent. Le serpent expose et livre tout son corps, et dût-il être coupé en morceaux s’en met très peu en peine, pourvu seulement qu’il ait la tête sauve. Ni toi non plus, pour conserver la foi, n’hésite pas à perdre tout le reste, fallût-il sacrifier ta fortune, tes membres et jusqu’à ta vie elle-même. La foi est la tête et la racine du chrétien ; si tu la conserves, en perdant tout le reste, tu recouvreras tout avec plus de gloire. Ainsi Jésus ne demande ni la simplicité sans la prudence, ni la prudence sans la simplicité ; il les a liées ensemble, voulant que ses Apôtres fissent, de ces deux choses réunies, une vertu parfaite.

9e leçon

Si tu veux savoir par les faits mêmes comment cela s’est accompli, ouvre le livre des Actes. Tu ne pourras manquer de voir qu’il arriva souvent aux Juifs de se ruer comme des bêtes affamées contre les Apôtres, et que les Apôtres, imitant la simplicité de la colombe, et répondant avec la modestie convenable, ont désarmé la colère, apaisé la fureur, arrêté l’emportement de ce peuple. Les Juifs leur disaient : « Ne vous avons-nous pas défendu absolument d’enseigner en ce nom-là ? » Et quoiqu’ils pussent opérer une infinité de miracles, ils n’ont cependant rien dit ni rien fait qui témoignât de l’aigreur. Ils répondirent au contraire avec une douceur extrême : « Jugez s’il est juste de vous obéir plutôt qu’à Dieu ». Dans ces paroles, tu as rencontré ta simplicité de la colombe ; vois la prudence du serpent dans les paroles qui suivent : « Nous ne pouvons pas taire les choses que nous avons vues et entendues » 

Commémoraison de St Paul  apôtre
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La Nouvelle Religion pour la perdition universelle

30 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

COMMENT PRÉTENDRE QUE LE PAPE PUISSE PRÊCHER UNE AUTRE RELIGION QUE LA RELIGION CATHOLIQUE, QU’IL PUISSE PRÊCHE AUTRE CHOSE QUE JÉSUS-CHRIST ?

Le 14 juin 2017, un nombre important de « chefs » religieux a fait une déclaration conjointe encourageant les gens dans le monde à se faire des amis dans toutes les religions. Cette vidéo est une compilation faite à partir d’une série d’entretiens avec ces chefs religieux réalisés exclusivement à cette fin.

On aboutit à une confusion totale dans l’esprit du Pape, relativisme extrême ; cette vidéo illustre parfaitement la tactique du dialogue décrite ici par l’abbé Nitoglia. 

Traduction :

Les chefs religieux les plus importants au niveau mondial appellent tout le monde à l’amitié au travers des religions.  [Mais il n’y a qu’une seule vraie religion]

-Nous sommes appelés, comme nous aimons à le dire, à nous regarder les uns les autres dans les yeux dans le but de voir plus profondément et de reconnaître la beauté de Dieu dans tous les êtres humains vivants.

-Notre conseil est de nous rendre amis des disciples de toutes les religions. [Mais il n’y a qu’une seule vraie religion, qu’une seule Église véritable hors de laquelle il n’y a pas de salut]

(Intervention du Pape François se tournant vers son voisin le rabbin Abraham Skorka) Il est très important, parce que ma vie religieuse est devenue plus riche grâce à ses explications, tellement plus riche [Plus riche en relativisme, plus riche en apostasie].  Et je devine que la même chose s’est produite pour lui.

(Ce rabbin répond ainsi à l’intervention du Pape) Ce fut au travers de notre appel religieux que nous nous sommes trouvés l’un l’autre dans la vie.  

Peu importe quel côté de la montagne vous gravissez [Mais il n’y a qu’une seule vraie religion une seule Voie, une seule Vérité, qui est le Verbe incarné Note Seigneur Jésus-Christ], nous devrions nous aider les uns les autres. Ainsi nous pourrons atteindre le même endroit.  Ainsi il y a un besoin pour les peuples que nous soyons amis. [Le seul « besoin » des peuples c’est d’adorer de rendre les hommages au Seul vrai Dieu Créateur et Rédempteur]

-Et ne vous concentrez pas, ne cherchez pas les différences entre  les groupes religieux. [Il ne faut donc plus condamner l’erreur, c’est la porte ouverte à la perdition universelle]

-Contact personnel, amitié personnelle.  Alors nous pouvons échanger à un niveau plus profond d’expérience

Honorez les autres religions comme vous le faites pour la vôtre. [Il ne  convient nullement d’honorer ce qui n’est pas honorable, ni de respecter ce qui n’est pas respectable, cela est contre la simple raison]

Nous avons besoin de nous réunir et de nous connaître les uns les autres.  Juste découvrir et explorer ce que nous avons en commun. [Cela c’est la religion de l’Homme déchu]

-C’est commencer un processus dont s’éloignent les préjugés… où de nouveaux aperçus naissent, où fondamentalement naît l’espoir. [Il n’y a d’espoir, d’espérance que dans le Seul Sauveur]

-Ce n’est pas compliqué.  Je voudrais dire à tout le monde : commencez par partager ce que nous partageons tous … qui est le plaisir de la conversation. [C’est la conversion et la pénitence qui nous sont demandées pour nous sauver pour rentrer dans le Royaume de Dieu]

-L’une des choses les plus merveilleuses dans le partage du temps avec ceux qui sont complètement différents de vous, c’est de découvrir tout ce que vous avez en commun : les mêmes craintes, les mêmes espoirs, les mêmes inquiétudes. [Mais pas le même Dieu]

-Je pense que je vais le dire très simplement : il est sans doute temps de parler moins, d’écouter plus.

Puisse l’amitié universelle devenir une réalité.[Nulle amitié véritable en dehors de la Vérité, nulle amitié véritable en dehors de la vraie foi et de la charité, en dehors de la seule vraie religion, en dehors de la seule vraie Église fondée par Jésus-Christ]

Je suis la Voie, la Vérité et la Vie..........

Je suis la Voie, la Vérité et la Vie..........

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Saints Pierre et Paul apôtres

29 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Saints Pierre et Paul apôtres

Collecte

Dieu, vous avez consacré ce jour par le martyre de vos Apôtres saint Pierre et saint Paul : faites la grâce à votre Église de suivre en tout le précepte de ceux par qui la religion a commencé.

Lecture

En ces jours-là : le roi Hérode mit les mains sur quelques membres de l’Église, pour les maltraiter. Il fit mourir par le glaive Jacques, frère de Jean. Et voyant que cela plaisait aux Juifs, il fit aussi arrêter Pierre. C’étaient alors les jours des azymes. L’ayant donc fait arrêter, il le mit en prison, et le donna à garder à quatre escouades, de quatre soldats chacune, avec l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pierre était donc gardé dans la prison ; mais l’église faisait sans interruption des prières à Dieu pour lui. Or, la nuit même avant le jour où Hérode devait le faire comparaître, Pierre dormait entre deux soldats, lié de deux chaînes, et des gardes devant la porte gardaient la prison. Et voici qu’un ange du Seigneur apparut, et une lumière brilla dans la cellule ; et l’ange, touchant Pierre au côté, l’éveilla, en disant : Lève-toi vite. Et les chaînes tombèrent de ses mains. Et l’ange lui dit : mets ta ceinture, et chausse tes sandales. Il le fit. Et l’ange reprit : Enveloppe-toi de ton vêtement, et suis-moi. Pierre sortit et le suivit ; et il ne savait pas que ce qui se faisait par l’ange était véritable, mais il croyait voir une vision. Passant la première et la seconde garde, ils vinrent à la porte de fer qui conduit à la ville ; elle s’ouvrit d’elle-même devant eux, et étant sortis, ils s’avancèrent dans une rue ; et aussitôt l’ange le quitta. Alors Pierre, étant revenu à lui-même, dit : Maintenant je reconnais d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a arraché à la main d’Hérode et à toute l’attente du peuple juif.

Evangile

En ce temps-là : Jésus vint aux environs de Césarée de Philippe, et il interrogeait ses disciples, en disant : Que disent les hommes touchant le Fils de l’homme ? Ils lui répondirent : Les uns, qu’il est Jean-Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, Jérémie, ou quelqu’un des prophètes. Jésus leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis. Simon-Pierre, prenant la parole, dit : Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus lui répondit : Tu es bienheureux, Simon, fils de Jonas, parce que ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.

Secrète

Ces hosties que nous vous offrons, Seigneur, comme devant être consacrées à la gloire de votre nom, qu’elles soient accompagnées de la prière de vos apôtres en raison de laquelle vous nous accorderez pardon et protection.

Postcommunion

Seigneur, par l’intercession de vos apôtres, défendez contre toute adversité ceux que vous avez nourris de l’aliment céleste.

4e leçon

Sermon de saint Léon, Pape

Sans doute, frères bien-aimés, le reste du monde prend part à toutes nos solennités saintes ; et la piété d’une même foi demande qu’on célèbre en tous lieux, avec une joie commune, ce qui s’est accompli pour le salut de tous. Néanmoins la fête d’aujourd’hui, en plus de ce respect qui lui est acquis par toute la terre, doit être en notre Ville le sujet d’une vénération spéciale, accompagnée d’une particulière allégresse : de sorte que là où les deux principaux Apôtres sont morts si glorieusement, il y ait, au jour de leur martyre, une plus grande explosion de joie. Car ce sont là, ô Rome, les deux héros qui ont fait resplendir à tes yeux l’Évangile du Christ ; el c’est par eux que toi, qui étais maîtresse d’erreur, tu es devenue disciple de la vérité.

5e leçon

Ce sont là tes pères et tes vrais pasteurs qui, pour t’introduire dans le royaume céleste, ont su te fonder, beaucoup mieux et bien plus heureusement pour toi, que ceux qui se donnèrent la peine de poser les premiers fondements de tes murailles, et dont l’un, celui de qui vient le nom que tu portes, t’a souillée du meurtre de son frère. Ce sont ces deux Apôtres qui t’ont élevée à un tel degré de gloire, que tu es devenue la nation sainte, le peuple choisi, la cité sacerdotale et royale, et, par le siège sacré du bienheureux Pierre, la capitale du monde ; en sorte que la suprématie qui te vient de la religion divine, s’étend plus loin que jamais ne s’est portée ta domination terrestre. Sans doute, d’innombrables victoires ont fortifié ta puissance et étendu les droits de ton autorité sur terre comme sur mer ; et cependant tu dois moins de conquêtes aux travaux de la guerre, que la paix chrétienne ne t’a procuré de sujets.

6e leçon

D’ailleurs, il s’accordait on ne peut mieux avec le plan de l’œuvre divine, que divers états fussent unis sous un même empire, pour que la prédication eût facile accès et prompte diffusion parmi les peuples soumis au gouvernement d’une même ville. Mais, alors que cette ville, ignorant l’auteur de son élévation, dominait sur presque toutes les nations, elle était esclave de toutes leurs erreurs, et parce qu’elle n’en rejetait aucune, croyait pouvoir s’attribuer beaucoup de religion. De sorte que le Christ l’a délivrée d’autant plus miraculeusement que le démon l’avait plus étroitement enchainée.

7e leçon

Homélie de saint Jérôme, Prêtre

C’est avec justesse que le Sauveur demande : « Quel est celui que les hommes disent être le Fils de l’homme ? » Ceux qui ne voient en lui rien de plus que le Fils de l’homme, sont en effet des hommes ; mais ceux qui reconnaissent sa divinité, sont appelés des dieux et non pas des hommes. « Les disciples répondirent : Les uns (disent que c’est) Jean-Baptiste ; d’autres, Élie ». Je m’étonne que certains interprètes se demandent la cause de ces erreurs, et cherchent à établir, par de longues discussions, pourquoi les uns ont pensé que notre Seigneur Jésus-Christ était Jean-Baptiste, les autres Élie, d’autres Jérémie ou quelqu’un des Prophètes, puisqu’ils ont pu se tromper en le prenant pour Élie et Jérémie, tout comme Hérode se trompa en le prenant pour Jean-Baptiste, quand il disait : « Ce Jean, à qui j’ai fait trancher la tête, est ressuscité d’entre les morts, et c’est pour cela que des miracles s’opèrent par lui »

8e leçon

« Et vous, qui dites-vous que je suis  ? » Lecteur intelligent, fais attention, d’après la suite et le texte du discours, que les Apôtres ne sont point du tout appelés des hommes, mais des dieux ; car c’est après avoir dit : « Quel est celui que les hommes disent être le Fils de l’homme? » qu’il ajouta ceci : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pendant que les autres, parce qu’ils sont des hommes, pensent de moi des choses tout humaines, vous qui êtes des dieux, qui croyez-vous que je suis ? Pierre, au nom de tous les Apôtres, fait cette profession de foi : « Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant ». Il dit Dieu vivant, à la différence de ces dieux qui passent pour des dieux, mais qui sont morts.

9e leçon

« Jésus, répondant, lui dit : Tu es heureux, Simon Bar-Jona ». Il paie de retour le témoignage que l’Apôtre a rendu de lui. Pierre avait dit : « Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant ». La confession de la vérité fut récompensée. « Tu es heureux, Simon Bar-Jona ». Pourquoi ? « Car ce n’est ni la chair ni le sang qui t’ont révélé ceci, mais mon Père ». Ce que la chair et le sang n’ont pu révéler, la grâce du Saint-Esprit l’a révélé. C’est donc par suite de sa profession de foi, qu’il reçoit un nom où se trouve exprimée la révélation du Saint-Esprit, et qu’il mérite même d’être appelé fils de cet Esprit ; car Bar-Jona se traduit dans notre langue par fils de la colomb

 

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Vigile des Saints Pierre et Paul apôtres

28 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Vigile des Saints Pierre et Paul apôtres
Vigile des Saints Pierre et Paul apôtres

Collecte

Daignez, nous vous en supplions, ô Dieu tout-puissant, ne point permettre qu’aucun trouble nous ébranle, après que vous nous avez établis sur la pierre solide de la foi des Apôtres.

Lecture

En ces jours-là : Pierre et Jean montaient au temple pour la prière de la neuvième heure. Et il y avait un homme, boiteux dès le sein de sa mère, qu’on portait et qu’on plaçait chaque jour à la porte du temple qu’on appelle la Belle, pour qu’il demandât l’aumône à ceux qui entraient dans le temple. Cet homme, ayant vu Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, les priait, pour recevoir une aumône. Pierre, avec Jean, fixa les yeux sur lui, et dit : Regarde-nous. Il les regardait donc attentivement, espérant qu’il allait recevoir quelque chose d’eux. Mais Pierre dit : Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai, je te le donne. Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Et l’ayant pris par la main droite, il le souleva ; et aussitôt ses jambes et ses pieds furent affermis. D’un bond, il fut debout, et il se mit à marcher ; et il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. Tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. Et reconnaissant que c’était celui-là même qui se tenait à la Belle-Porte du temple pour demander l’aumône, ils furent remplis de stupeur et d’étonnement de ce qui lui était arrivé.

Evangile

En ce temps-là : Jésus dit à Simon-Pierre : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit de nouveau : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? et il lui répondit : Seigneur, vous savez toutes choses ; vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, lorsque tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais lorsque tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te conduira où tu ne voudras pas. Or il dit cela pour marquer par quelle mort il devait glorifier Dieu.

Secrète

Nous vous en supplions, Seigneur, par l’intercession des apôtres, rendez saint le don de votre peuple : et purifiez-nous des taches de nos péchés.

Ofice

Homélie de saint Augustin, Évêque.

Première leçon. A son triple reniement, Pierre oppose une triple confession, voulant que sa langue n’obéisse pas moins à l’amour qu’elle n’a obéi à la crainte, et que la mort entrevue de loin ne semble pas lui avoir donné plus de voix que la présence de la Vie. Renier le Pasteur a été l’effet de la crainte : que l’office de l’amour soit de paître le troupeau du Seigneur ! Ceux qui paissent les brebis du Christ avec la disposition de vouloir qu’elles soient à eux et non au Christ, sont convaincus de s’aimer eux-mêmes et de ne point aimer Jésus-Christ, avides qu’ils sont d’honneurs, de domination, de richesses, et vides de cette charité qui fait obéir, soulager, plaire à Dieu.

Deuxième leçon. L’Apôtre gémit d’en voir certains chercher leur intérêt et non celui du Christ Jésus. La voix du Christ nous met avec insistance en garde contre eux. Que signifie, en effet : "Si tu m’aimes, pais mes brebis" sinon "si tu m’aimes, fais bien attention à ne pas te faire paître toi-même" ! Ce sont mes brebis, fais-les paître, comme miennes, et non comme tiennes. Cherche en elles ma gloire et non la tienne, mon domaine et non le tien, mon gain et non le tien. De peur que tu ne t’associes à ceux qui surviennent dans des temps difficiles, qui sont des égoïstes et ont tous les défauts liés à cette racine du mal".

Troisième leçon. Le Seigneur dit à bon droit à Pierre : "M’aimes-tu ?" Il répond : "Oui" ! Jésus lui dit alors : "Pais mes agneaux," et cela deux et trois fois. Là nous est prouvée l’identité de l’amour et de la dilection. Car, la dernière fois, le Seigneur ne dit pas : "As-tu pour moi de la dilection ?" mais : "m’aimes-tu ?" Aimons-le donc lui, et non pas nous ! et, en faisant paître ses brebis, recherchons ses intérêts et non les nôtres. Je ne sais par quel inexplicable moyen on peut s’aimer (soi et non Dieu) sans s’aimer ; ou aimer Dieu (non pas soi) et s’aimer pourtant ! En effet, qui ne peut pas vivre de soi-même, meurt en s’aimant lui-même. Il ne s’aime donc pas, celui qui s’aime de manière à fuir la vie !

 

 

 

 

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Saints Jean et Paul martyrs

26 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Saints Jean et Paul martyrs

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Les deux frères Jean et Paul étaient Romains. Ayant servi pieusement et fidèlement Constance, fille de Constantin, ils avaient reçu d’elle de grands biens qu’ils employaient à nourrir les pauvres du Christ. Julien l’Apostat les ayant invités à prendre place parmi ses familiers, ils répondirent avec liberté qu’ils ne voulaient point demeurer chez un homme qui avait abandonné Jésus-Christ. L’empereur leur donna dix jours pour délibérer, leur faisant savoir que, passé ce terme, s’ils refusaient de s’attacher à lui et de sacrifier à Jupiter, ils étaient certains d’aller à la mort.

Cinquième leçon. Ce temps fut mis par eux à profit pour distribuer aux pauvres le reste de leurs biens, afin de pouvoir s’en aller plus librement au Seigneur, et d’augmenter le nombre de ceux qui auraient à les recevoir dans les tabernacles éternels. Le dixième jour, Térentianus, chef de la garde prétorienne, fut envoyé vers eux ; il apportait la statue de Jupiter pour la leur faire adorer. Il leur intime l’ordre du prince, de rendre honneur à Jupiter s’ils veulent éviter la mort. Ils étaient alors en prière sans changer d’attitude, ils répondent qu’ils honorent de cœur et de bouche le Christ comme étant Dieu, et qu’ils sont prêts à mourir pour la foi.

Sixième leçon. Craignant qu’une exécution publique ne produisît quelque agitation dans le peuple, Térentianus les fit décapiter au lieu où ils étaient, dans leur propre maison. C’était le six des calendes de juillet. Ayant pris soin qu’on les ensevelît secrètement, il fit répandre le bruit que Jean et Paul avaient été envoyés en exil. Mais leur mort fut divulguée par les esprits impurs qui tourmentaient les corps d’un grand nombre de personnes ; parmi ces possédés se trouva le fils même de Térentianus : conduit au tombeau des Martyrs, il y obtint sa délivrance. Il fut amené par ce miracle à croire en Jésus-Christ, ainsi que Térentianus, son père, que l’on dit même avoir écrit l’histoire de ces bienheureux Martyrs.

Au troisième nocturne.

Homélie de saint Bède le Vénérable, Prêtre. Lib. 4, in Lucæ cap. 12.

Septième leçon. C’est à ce levain que se rapporte la recommandation de l’Apôtre : « C’est pourquoi célébrons la Pâque, non avec le vieux levain, ni avec le levain de la malice et de l’iniquité, mais avec les azymes de la sincérité et de la vérité ». Car de même qu’un peu de levain, mêlé à une quantité de farine, agit sur la masse entière et communique bientôt son aigreur à toute la pâte, de même l’hypocrisie, une fois passée dans une âme, n’y laisse aucune vertu sincère et véritable. Voici donc le sens des paroles du Sauveur : Gardez-vous d’imiter les hypocrites, parce qu’il viendra pour vous un temps où tout le monde connaîtra, et votre vertu et leur hypocrisie.

Huitième leçon. Ce que notre Seigneur ajoute : « Ainsi ce que vous avez dit dans les ténèbres se dira à la lumière », peut très bien s’entendre, non seulement de la future manifestation qui divulguera tous les secrets des cœurs, mais encore du temps actuel. Car à présent que l’Église est partout en honneur, ce que les Apôtres ont dit ou ce qu’ils ont souffert, dans la nuit des tribulations ou dans l’obscurité des cachots, se proclame en public par la lecture de leurs actes. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps ». Si les persécuteurs n’ont plus de mal à faire aux saints, une fois qu’ils ont tué leurs corps, en s’acharnant sur les Martyrs inanimés, en jetant aux bêtes fauves et aux oiseaux de proie leurs membres à déchirer, ils déploient une rage vaine et insensée, car ils ne peuvent empêcher la toute-puissance divine de leur rendre la vie en les ressuscitant.

Neuvième leçon. Mais il y a deux sortes de persécuteurs : les violents, dont la fureur éclate, et les fourbes qui flattent pour tromper. Voulant nous armer et nous bien munir contre les uns et les autres, le Sauveur nous fait deux recommandations : en premier lieu, de ne pas craindre les tourments des bourreaux, par ce motif que, ni la cruauté de ceux-ci, ni le déguisement de ceux-là, ne peut subsister après la mort. « Ne donne-t-on pas cinq passereaux pour deux as ? ». Il veut dire : si Dieu ne peut pas oublier les plus petits animaux, et ces oiseaux qu’on voit voler partout dans l’air, vous qui avez été faits à l’image du Créateur, vous ne devez pas craindre les méchants qui tuent le corps. Celui qui gouverne les animaux, qu’il n’a pas doués de raison, ne cesse de veiller avec soin sur ses créatures raisonnables.

Parmi les sanctuaires nombreux qui décorent la capitale de l’univers chrétien, l’Église des Saints-Jean-et-Paul est restée, depuis sa lointaine origine, un des centres principaux de la piété romaine. Du sommet du Cœlius elle domine le Colisée. On a retrouvé dans ses substructions les restes primitifs de la maison même qu’habitaient nos deux saints. Derniers des martyrs, ils achevèrent la couronne glorieuse offerte au Christ par cette Rome qu’il avait choisie pour siège de sa puissance. La lutte où leur sang fut versé consomma le triomphe dont l’heure avait sonné sous Constantin, mais qu’un retour offensif de l’enfer semblait compromettre.

Aucune attaque ne fut plus odieuse à l’Église, que celle du César apostat qu’elle avait nourri. Néron et Dioclétien, violemment et dans toute la franchise de leur haine, avaient déclaré au Dieu fait homme la guerre du glaive et des supplices ; et, sans récrimination, les chrétiens étaient morts par milliers, sachant que le témoignage ainsi réclamé d’eux était dans l’ordre, non moins que ne l’avait été, devant Ponce Pilate et sur la croix, celui de leur Chef. Avec l’astucieuse habileté des traîtres et le dédain affecté du faux philosophe, Julien se promit d’étouffer le christianisme dans les réseaux d’une oppression savamment progressive, et respectueuse du sang humain : écarter les chrétiens des charges publiques, les renvoyer des chaires où ils enseignaient la jeunesse, c’était tout ce que prétendait l’apostat. Mais le sang qu’il eût voulu éviter de répandre, devait couler quand même sur ses mains hypocrites ; car l’effusion du sang peut seule, selon le plan divin, dénouer les situations extrêmes, et jamais plus grand péril n’avait menacé l’Église : elle qu’on avait vue garder sa royale liberté devant les bourreaux, on la voulait esclave, en attendant qu’elle disparût d’elle-même dans l’impuissance et l’avilissement. Aussi les évêques d’alors trouvèrent-ils à l’adresse de l’apostat, dans leur âme indignée, des accents que leurs prédécesseurs avaient épargnés aux princes dont la violence avait inondé de sang chrétien tout l’empire. On rendit au tyran mépris pour mépris ; et le dédain, dont les témoignages arrivaient de toutes parts au fat couronné, finit par lui arracher son masque de fausse modération : Julien n’était plus qu’un vulgaire persécuteur, le sang coulait, l’Église était sauvée.

Ainsi nous est expliquée la reconnaissance que cette noble Épouse du Fils de Dieu n’a point cessé de manifester, depuis lors, aux glorieux martyrs que nous célébrons : parmi les chrétiens généreux dont l’indignation amena le dénouement de la terrible crise, il n’en est point de plus illustres. Julien eût été fier de les compter parmi ses familiers ; il les sollicitait dans ce sens, nous dit la Légende, et on ne voit pas qu’il y mît pour condition de renoncer à Jésus-Christ. N’auraient-ils donc pu, dira-t-on, se rendre au désir impérial, sans blesser leur conscience ? Trop de raideur devait fatalement indisposer le prince ; tandis que l’écouter, c’était l’adoucir, l’amener, peut-être, à relâcher quelque chose de ces malheureuses entraves administratives que son gouvernement prévenu imposait à l’Église. Et, qui sait ? La conversion possible de cette âme, le retour de tant d’égarés qui l’avaient suivie dans sa chute, tout cela ne méritait-il pas, tout cela n’imposait-il pas quelque ménagement ? Eh ! oui : ce raisonnement eût paru à plusieurs d’une sage politique ; cette préoccupation du salut de l’apostat n’eût rien eu, sans doute, que d’inspiré par le zèle de l’Église et des âmes ; et, véritablement, le casuiste le plus outré n’aurait pu faire un crime à Jean et à Paul, d’habiter une cour où l’on ne leur demandait rien de contraire aux préceptes divins. Telle ne fut point pourtant la résolution des deux frères ; à la voie des ménagements, ils préférèrent celle de la franche expression de leurs sentiments qui mit en fureur le tyran et causa leur mort. L’Église jugea qu’ils n’avaient point tort ; et il est, en conséquence, peu probable que la première de ces voies les eût conduits au même degré de sainteté devant Dieu.

Les noms de Jean et de Paul, inscrits au diptyque sacré, montrent bien leur crédit près de la grande Victime, qui ne s’offre jamais au Dieu trois fois saint sans associer leur souvenir à celui de son immolation. L’enthousiasme excité par la noble attitude des deux vaillants témoins du Seigneur, a prolongé jusqu’à nous ses échos dans les Antiennes et Répons propres à la fête. Autrefois précédée d’une Vigile avec jeûne, cette fête remonte au lendemain même du martyre des deux frères, ainsi que le sanctuaire qui s’éleva sur leur tombe. Par un privilège unique, exalté au Sacramentaire Léonien, tandis que les autres martyrs dormaient leur sommeil en dehors des murs de la ville sainte, Jean et Paul reposaient dans Rome même, dont la conquête définitive était acquise au Dieu des armées grâce à leurs combats. Un an jour pour jour après leur trépas victorieux  Julien mourait, lançant au ciel son cri de rage : « Tu as vaincu, Galiléen ! »

De la cité reine de l’univers, leur renommée, passant les monts, brilla aussitôt d’un éclat presque égal en notre terre des Gaules. Au retour des luttes que lui aussi avait soutenues pour la divinité du Fils de Dieu, Hilaire de Poitiers propagea leur culte. A peine cinq années s’étaient écoulées depuis leur martyre, que le grand évêque s’en allait au Seigneur ; mais il avait eu le temps de consacrer sous leur nom l’église où ses mains pieuses avaient déposé la douce Abra et celle qu’elle avait eue pour mère, en attendant que lui-même vînt, entre elles deux, attendre la résurrection. C’est de cette Église des Saints-Jean-et-Paul, devenue bientôt après Saint-Hilaire-le-Grand, que Clovis, à la veille de la bataille de Vouillé, vit sortir et se diriger vers lui la mystérieuse lumière, présage du triomphe qui devait chasser l’arianisme des Gaules et fonder l’unité monarchique. Les saints martyrs continuèrent de montrer, dans la suite, l’intérêt qu’ils prenaient à l’avancement du royaume de Dieu par les Francs ; lorsque l’issue de la seconde croisade abreuvait d’amertume saint Bernard qui l’avait prêchée, ils apparurent ici-bas pour relever son courage, et lui manifester par quels secrets le Roi des cieux avait tiré sa gloire d’événements où les hommes ne voyaient que désastres et fautes

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Un des masques du Père du Mensonge

25 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Un des masques du Père du Mensonge
LA SOCIÉTÉ THÉOSOPHIQUE

La Société Théosophique est composée d'étudiants, appartenant ou non, à l'une des religions dans le monde. Tous ses membres ont approuvé, en y entrant, les trois buts qui font son objet; tous sont unis par le même désir de mettre fin aux querelles religieuses, d'étudier les vérités enfouies dans l'obscurité des dogmes et de faire part du résultat de leurs recherches à tous ceux que ces questions peuvent intéresser.

Le lien qui les unit n'est pas le fruit d'une croyance aveugle, mais d'une commune aspiration vers la vérité, qu'ils considèrent non comme un dogme à imposer par l'autorité, mais comme la récompense de l'effort, d'une vie pure et du dévouement à un idéal élevé.

Ils pensent que la foi doit naître de l'étude et de l'intuition, qu'elle doit s'appuyer sur la raison et non sur la parole de qui que ce soit. Ils offrent la tolérance à tous, même aux intolérants, estimant que cette vertu est une chose que l'on doit à chacun et non un privilège que l'on peut accorder au petit nombre. Ils cherchent à dissiper l'ignorance, non à la punir.

Ils considèrent les diverses religions comme des expressions incomplètes de la Sagesse Divine, et, au lieu de les condamner, ils les étudient. Leur devise est Paix; leur bannière, Vérité.

Un des masques du Père du Mensonge

L'EMBLÈME THÉOSOPHIQUE

L'emblème de la Société Théosophique est composé d'un nombre de symboles qui ont été utilisés dans les temps très anciens pour exprimer des concepts spirituels et philosophiques sur l'homme et l'univers. On les retrouve sous une variété de formes dans les grandes religions du monde et leur universalité est de plus démontrée par leur apparence similaire chez des cultures radicalement différentes. Chaque symbole étudié séparément mènera à une grande richesse de compréhension. Pris ensemble, comme dans cet emblème, ils suggèrent un vaste schéma d'évolution embrassant la nature entière, physique et spirituelle et leur étude peut conduire le chercheur sérieux à découvrir quelques-uns des mystères les plus profonds de l'existence.

En partie à cause de leur ancienneté et en partie à cause de la difficulté d'établir leur origine, les symboles ne peuvent pas être interprétés avec une étroite précision. L'interprétation offerte ici doit être acceptée comme suggestion des vérités qu'elle cherche à véhiculer plutôt que d'un énoncé exact de leur signification.

Le ANKH : Dans le centre de deux triangles entrelacés est ce qui est connu comme le Ankh, ou la croix ansée. Ceci comprend un cercle surmontant la croix TAU (le type de croix qui prend la forme de la lettre « T »). Le Ankh est un symbole égyptien d'une lointaine antiquité et il représente la résurrection de l'esprit enfermée dans la matière, autrement dit comme le triomphe de la vie sur la mort, de l'esprit sur la matière, du bien sur le mal. Ce concept de «Résurrection » se retrouve dans toutes les grandes religions.

Les TRIANGLES entrelacés : (souvent appelés le Double Triangle, et connu dans la religion hébraïque comme le Sceau de Salomon ou l'Étoile de David) sont entourés par un serpent. Cette combinaison du triangle et du serpent qui l'encercle symbolise l'univers créé où la création est limitée dans le temps et dans l'espace. Les Triangles, envisagés séparément, symbolisent les trois facettes de la manifestation qui est connue comme la TRINITÉ dans différentes religions et personnifié dans le Christianisme comme Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit et dans l'Hindouisme comme Shiva, Vishnu et Brahma. Le plus sombre de ces deux triangles, pointé vers le bas, et le plus pâle, pointé vers le haut, symbolisent respectivement la descente de la vie de Dieu dans la matière et le retour de cette vie hors de la matière en esprit, la perpétuelle opposition entre les forces de la lumière et celles de l'ombre dans la nature et dans l'homme.

LE SERPENT : Outre la signification de son encerclement des triangles comme mentionné plus haut, le serpent lui-même a toujours été un symbole de Sagesse. Les Hindous appellent leurs grands sages « NAGAS » (un mot signifiant serpent). Le Christ suppliait Ses disciples d'être aussi « sages que des serpents ». Ce qui est connu comme le URAEUS (ou Cobra sacré) vu sur le front du Pharaon d'Égypte dénotait son initiation aux rites sacrés où la connaissance était tirée de la sagesse cachée. Le serpent avalant sa queue représente le « Cercle de l'univers », l'éternel recommencement du processus cyclique de la manifestation.

Le SVASTIKA : est un autre des nombreuses formes dans lesquelles la croix se retrouve. C'est la Croix Ardente, avec les bras d'une flamme tourbillonnante, tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, qui représente les énergies fantastiques de la nature créant et annihilant constamment les formes à travers lesquelles le processus d'évolution prend place.

Dans les religions qui reconnaissent les trois aspects de la Déité, le Svastika est associé avec le troisième aspect, la Troisième Personne de la Trinité, qui est le Créateur : Brahma dans l'Hindouisme et le Saint Esprit dans le Christianisme.

Le AUM : Coiffant l'emblème, est le Mot Sacré de l'Hindouisme en caractères sanskrit, les trois lettres représentant la Trinité. Il y a aussi l'idée du Verbe créateur du LOGOS résonnant à travers l'univers et le maintenant. « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu.» L'Emblème, en tant que Tout, symbolise l'Absolu, Dieu, transcendant et immanent. Dieu transcendant qui est dans et au-delà de la Création (Le mot sacré AUM) projette son ombre sur le cycle de manifestation (serpent) énergisée par l'activité divine (Svastika); et à l'intérieur de ce champ de manifestation les triangles entrelacés de l'esprit et de la matière enchâssent le symbole de l'immortalité (le Ankh). Dieu immanent qui habite dans chaque forme créée. La devise de la Société Théosophique entoure l'emblème : « IL N'Y A PAS DE RELIGION SUPÉRIEURE À LA VÉRITÉ » La Vérité est la quête de chaque théosophe, quelle que soit sa foi et chaque grande religion reflète en quelque mesure la lumière de l'UN éternel et de la Sagesse spirituelle.

Nous n'avons exposé ici qu'une légère indication de la portée et de la profondeur de la signification contenue dans l'emblème de la Société. L'étude de son symbolisme est presque inépuisable. Pour ceux qui désirent approfondir cette étude dans ses détails, nous recommandons les lectures suivantes : The theosophical Seal, de Arthur M. Coon ou La doctrine secréte de H.P. Blavatsky. The Hasting Dictionary of Religion and Ethics et quelques encyclopédies générales contiennent aussi des articles utiles sur le symbolisme en général et sur des symboles particuliers.

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Dimanche dans l’Octave du Sacré Cœur

25 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Dimanche dans l’Octave du Sacré Cœur

Introït

Jetez un regard sur moi et ayez pitié de moi, Seigneur, parce que je suis seul et pauvre, voyez mon humiliation et mon labeur et pardonnez-moi tous mes péchés. Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme, ô mon Dieu, en vous je me confie, je ne serai pas confondu.

Collecte

Dieu, protecteur de ceux qui espèrent en vous, et sans lequel il n’y a rien de ferme, ni de saint : multipliez sur nous vos miséricordes ; afin que, sous votre loi et votre conduite, nous passions de telle sorte par les biens temporels, que nous ne perdions pas les éternels.

Epitre

Mes bien-aimés : Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps de sa visite ; vous déchargeant sur lui de tous vos soucis, car c’est Lui qui prend soin de vous.

Soyez sobres et veillez ; car votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, demeurant fermes dans la foi, sachant que vos frères qui sont dans le monde souffrent les mêmes afflictions que vous.

Le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés dans le Christ Jésus à son éternelle gloire, Lui-même vous perfectionnera, vous affermira et vous fortifiera, après que vous aurez un peu souffert. A lui soient la gloire et l’empire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Evangile

En ce temps-là : les publicains et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’écouter. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, en disant : Cet homme accueille les pécheurs, et mange avec eux.

Alors il leur dit cette parabole : Quel est l’homme parmi vous qui a cent brebis, et qui, s’il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix neuf autres dans le désert, pour s’en aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve ? Et lorsqu’il l’a trouvée il la met sur ses épaules avec joie ; et venant dans sa maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue. Je vous le dis, il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence.

Ou quelle est la femme qui, ayant dix drachmes, si elle en perd une, n’allume la lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle la trouve ? Et lorsqu’elle l’a trouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. De même, je vous le dis, il y aura de la joie parmi les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui fait pénitence.

Offertoire

C’est en vous que se confient tous ceux qui ont connu votre nom, Seigneur, car vous n’abandonnez point ceux qui vous cherchent. Chantez le Seigneur qui habite en Sion, car il n’a pas oublié la prière des pauvres.

Secrète

Regardez, Seigneur, ces dons de l’Église qui vous supplie, et accordez aux croyants de les recevoir toujours saintement pour leur salut.

4e leçon

Des Encycliques du Pape Pie XI

Parmi toutes ces pratiques de la dévotion au Sacré-Cœur, il en est une remarquable qui mérite d’être signalée, c’est la pieuse consécration par laquelle, offrant à Dieu nos personnes et tous les biens que nous tenons de son éternelle bonté, nous les vouons au divin Cœur de Jésus. A tous ces hommages, il faut ajouter encore autre chose : à savoir l’amende honorable ou la réparation selon l’expression courante à offrir au Cœur sacré de Jésus. Si, dans la consécration, le but premier et principal pour la créature est de rendre à son Créateur amour pour amour, il s’ensuit naturellement qu’elle doit offrir à l’égard de l’amour incréé une compensation pour l’indifférence, l’oubli, les offenses, les outrages, les injures qu’il subit : c’est ce qu’on appelle couramment le devoir de la réparation.

5e leçon

Si les mêmes raisons nous obligent à ce double devoir, cependant le devoir de réparation et d’expiation s’impose en vertu d’un motif encore plus impérieux de justice et d’amour : de justice d’abord, car l’offense faite à Dieu par nos crimes doit être expiée, et l’ordre violé doit être rétabli par la pénitence ; mais d’amour aussi, car nous devons "compatir au Christ souffrant et saturé d’opprobres", et lui offrir, selon notre petitesse, quelque consolation. Tous nous sommes des pécheurs ; de nombreuses fautes nous chargent ; nous avons donc l’obligation d’honorer Dieu non seulement par notre culte, par une adoration qui rend à sa Majesté suprême de légitimes hommages, par des prières qui reconnaissent son souverain domaine, par des louanges et des actions de grâces pour son infinie bonté ; mais à ce Dieu juste vengeur nous avons encore le devoir d’offrir satisfaction pour nos innombrables péchés, offenses et négligences. Ainsi à la consécration, par laquelle nous nous donnons à Dieu et qui nous mérite d’être voués à Dieu, avec la sainteté et la stabilité qui, suivant l’enseignement du Docteur angélique sont le propre de la consécration, il faut donc ajouter l’expiation qui répare entièrement les péchés, de peur que, dans sa sainteté, la Souveraine Justice ne nous repousse pour notre impudente indignité et, loin d’agréer notre offrande, ne la rejette.

6e leçon

En fait, ce devoir d’expiation incombe au genre humain tout entier. Comme nous l’enseigne la foi chrétienne, après la déplorable chute d’Adam, l’homme, infecté de la souillure originelle, esclave de la concupiscence et des plus lamentables dépravations, se trouva ainsi voué à la perte éternelle. De nos jours, des savants orgueilleux nient ces vérités et, s’inspirant de la vieille erreur de Pélage, vantent des vertus innées de la nature humaine qui la conduiraient, par ses seules forces, jusqu’aux cimes les plus élevées. Ces fausses théories de l’orgueil humain, l’Apôtre les réfute en nous rappelant que, par nature, nous étions enfants de colère. Dès les débuts, en réalité, la nécessité de cette expiation commune a été reconnue, puisque, cédant à un instinct naturel, les hommes se sont efforcés d’apaiser Dieu par des sacrifices même publics.

7e leçon

Homélie de saint Grégoire, Pape.

Vous avez entendu, mes frères, dans la lecture de l’Évangile, que les pécheurs et les publicains s’approchèrent de notre Rédempteur, et qu’ils furent admis non seulement à s’entretenir, mais encore à manger avec lui. Voyant cette condescendance, les Pharisiens en conçurent du dédain pour le Sauveur. Il ressort de ce fait que la vraie justice est compatissante ; la fausse justice, dédaigneuse. Ce n’est pas que les justes ne montrent quelquefois, et avec raison, de l’indignation contre les pécheurs ; mais les actions qu’inspiré le zèle de la foi sont bien différentes de celles que provoque l’orgueil.

8e leçon

Les justes ont de l’indignation, mais comme s’ils n’en avaient point ; ils désespèrent des pécheurs, comme n’en désespérant point ; ils les poursuivent, mais c’est en les aimant ; car si le zèle du bien leur met souvent aux lèvres des réprimandes, ils conservent néanmoins au dedans la douceur de la charité. Ils mettent la plupart du temps au-dessus d’eux-mêmes, dans leur estime, ceux qu’ils reprennent, et ils croient meilleurs qu’eux-mêmes ceux dont ils sont établis les juges ; de la sorte, en contenant leurs inférieurs par la discipline, ils se conservent eux-mêmes par l’humilité.

9e leçon

Au contraire, ceux qui s’enorgueillissent d’une fausse justice, méprisent les autres, sans condescendre avec miséricorde à leur faiblesse, et par là même qu’ils ne se croient pas pécheurs, ils deviennent plus coupables. Les Pharisiens étaient assurément de ce nombre, car, en blâmant le Seigneur de ce qu’il accueillait les pécheurs, ils reprenaient avec leur cœur desséché, la source même de la miséricorde. Mais parce qu’ils étaient malades au point d’ignorer leur mal, le céleste médecin les traite par de doux remèdes, leur présente une touchante parabole, et presse dans leur cœur la tumeur qu’ils y portent.

Hymne Laudes

Cœur, arche contenant la Loi,
non de l’antique servitude,
mais la loi de grâce, mais celle du pardon,
mais celle de la miséricorde.

Cœur, sanctuaire inviolé
de la nouvelle alliance,
temple plus saint que l’ancien
,
voile plus utile que celui qui fut déchiré.

Votre amour a voulu
que vous soyez blessé par un coup visible,
pour que d’un amour invisible
nous vénérions les blessures.

Sous ce symbole de l’amour,
le Christ Prêtre, ayant souffert
de façon sanglante et mystique,
offrit un double sacrifice A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?

 

Quel racheté ne le chérirait pas
et dans ce Cœur ne se choisirait pas
une demeure éternelle ?

Jésus, à Vous soit la gloire,
Vous dont le Cœur répand l’amour,
ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
dans les siècles sempiternels.
Amen.

ÉPÎTRE.

Les misères de cette vie sont l’épreuve que Dieu fait subir à ses soldats, pour les juger et les classer dans l’autre selon leur valeur. Aussi tous, en ce monde, ont leur part de souffrances. Le concours est ouvert, le combat engagé ; l’Arbitre des jeux regarde et compare : bientôt il prononcera sur les mérites divers des combattants, et les appellera du labeur de l’arène au repos du trône où il siège lui-même. Heureux alors ceux qui, reconnaissant la main de Dieu dans l’épreuve, se seront abaissés sous cette main puissante avec amour et confiance ! Contre ces âmes fortes dans la foi, le lion rugissant n’aura pu prévaloir. Sobres et vigilantes dans cette carrière de leur pèlerinage, sans se poser en victimes, sachant bien que tout souffre ici-bas, elles auront uni joyeusement leurs souffrances à celles du Christ, et elles tressailliront dans la manifestation éternelle de sa gloire qui sera aussi leur partage pour les siècles sans fin.

ÉVANGILE.

Cette parabole de la brebis rapportée au bercail sur les épaules du Pasteur était chère aux premiers chrétiens ; on la rencontre partout dans les monuments figures des premiers siècles. En même temps qu’elle continue d’affermir notre confiance dans la miséricorde infinie, elle nous rappelle ineffablement le Seigneur Jésus qui naguère rentrait triomphalement dans les cieux, portant avec lui l’humanité perdue et reconquise. « Car quel est ce Pasteur de notre parabole, s’écrie saint Ambroise, sinon le Christ qui te porte en son corps et a pris sur lui tes péchés ? Cette brebis est une par le genre, non par le nombre. Riche Pasteur, dont nous tous formons la centième partie du troupeau ! Car il a les Anges, il a les Archanges, les Dominations, les Puissances, les Trônes, et le reste, innombrables troupeaux qu’il a laissés sur les montagnes, pour courir après la brebis perdue »

 

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Nativité de Saint Jean-Baptiste

24 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Nativité de Saint Jean-Baptiste

Introït

Des le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom : Il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main, il a fait de moi comme une flèche choisie. Il est bon de louer le Seigneur : et de célébrer votre nom, ô très-haut.

Collecte

Dieu, vous nous avez rendu ce jour vénérable par la nativité du bienheureux Jean : accordez à votre peuple la grâce des joies spirituelles ; et dirigez les âmes de tous les fidèles dans la voie du salut éternel.

Lecture

Îles, écoutez, et vous, peuples lointains, soyez attentifs. Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère ; lorsque j’étais encore dans ses entrailles, il s’est souvenu de mon nom. Il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main ; il a fait de moi comme une flèche choisie, il m’a caché dans son carquois. Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, et je me glorifierai en toi. Et maintenant le Seigneur dit, lui qui m’a formé dès le sein de ma mère pour être son serviteur : voici que je t’ai établi pour être la lumière des nations, et mon salut jusqu’à l’extrémité de la terre. Les rois verront et les princes se lèveront, et ils adoreront, à cause du Seigneur qui a été fidèle, et du Saint d’Israël qui t’a choisi.

Evangile

Le temps où Élisabeth devait enfanter s’accomplit, et elle mit au monde un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait signalé envers elle sa miséricorde, et ils l’en félicitaient. Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère, prenant la parole, dit : Non, mais il sera appelé Jean. Ils lui dirent : II n’y a personne dans ta famille qui soit appelé de ce nom. Et ils faisaient des signes à son père, pour savoir comment il voulait qu’on l’appelât. Et, demandant des tablettes, il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l’étonnement. Au même instant, sa bouche s’ouvrit, et sa langue se délia, et il parlait en bénissant Dieu. Et la crainte s’empara de tous leurs voisins, et, dans toutes les montagnes de la Judée, toutes ces choses étaient divulguées. Et tous ceux qui les entendirent les conservèrent dans leur cœur, en disant : Que pensez-vous que sera cet enfant ? Car la main du Seigneur était avec lui. Et Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en disant : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple.

Secrète

Seigneur, nous accumulons les dons sur vos autels : célébrant avec l’honneur qui lui est dû, la nativité de celui qui a rendu hommage au Sauveur du monde, avant sa venue, et qui l’a désigné ensuite comme présent, en la personne de notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui avec vous.

Office

4e leçon

Sermon de saint Augustin, Évêque

Après le très saint jour de la Nativité du Seigneur, nous ne lisons point qu’on célèbre la naissance d’aucun homme, si ce n’est uniquement celle du bienheureux Jean-Baptiste. Nous savons que pour les autres saints et élus de Dieu, on solennise le jour auquel, ayant achevé leurs travaux et triomphé du monde par une victoire complète, ils ont été comme enfantés du sein de la vie présente à l’éternité glorieuse. Ainsi, pour les autres saints, on honore le dernier jour qui a comblé leurs mérites ; et, pour saint Jean, c’est le premier jour, ce sont les commencements mêmes de sa vie qu’on célèbre évidemment pour cette raison, que le Seigneur a voulu manifester par lui son avènement, de peur, que s’il venait d’une manière subite et inattendue, les hommes ne le reconnussent point. Or saint Jean a été la figure de l’ancien Testament, l’image de la loi, précédant le Sauveur, comme la loi servit de messagère à la grâce.

5e leçon

Du sein maternel, Jean prophétise avant de naître, et sans avoir encore paru à la lumière, il rend déjà témoignage à la vérité ; et cela nous donne à comprendre que, personnifiant l’Esprit caché sous le voile et dans le corps de la lettre, il manifeste au monde le Rédempteur et nous annonce comme du sein de la loi, notre Seigneur ; et c’est parce que les Juifs s’étaient égarés dès le sein de leur mère, ou de la loi d’où le Christ devait sortir « ils ont erré dès le sein (de leur mère), ils ont dit des choses fausses », que Jean est venu « comme témoin pour rendre témoignage à la lumière » 

6e leçon

Et dans Jean, détenu en prison et envoyant ses disciples au Christ, c’est la loi qui passe à l’Évangile. A l’instar de Jean, cette loi, captive dans la prison de l’ignorance, gisait comme au fond d’un réduit obscur, où l’aveuglement des Juifs laissait le sens spirituel enfermé dans l’obscurité de la lettre. C’est ce que l’écrivain sacré fait entendre, en disant de Jean-Baptiste : « Il était une lampe ardente » ; en d’autres termes, il brûlait du feu de l’Esprit-Saint, afin qu’il montrât la lumière du salut au monde enfoncé dans la nuit de l’ignorance, et qu’au travers des ténèbres si épaisses du péché, ii découvrit au monde, à la clarté de ses rayons, le soleil de justice dans toute sa splendeur, lorsque, parlant de lui-même, il disait : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert »

7e leçon

Homélie de saint Ambroise, Évêque.

Élisabeth donna le jour à un fils, et ses voisins s’en réjouirent avec elle. Étant un bien commun, la naissance des Saints excite une joie commune. Car la justice intéresse la communauté : c’est pourquoi ce juste, en venant au monde, fait pressentir sa sainteté future ; et l’allégresse des voisins signifie que sa vertu à venir donnera lieu au monde de se féliciter. L’Évangéliste a bien raison de faire entrer dans son récit le temps que le Précurseur fut renfermé dans le sein de sa mère, sans quoi la présence de Marie n’eût pas été mentionnée. Et si, d’autre part, son enfance est passée sous silence, c’est qu’il n’a point connu les difficultés de cet âge. En sorte que nous ne lisons dans l’Évangile que l’annonce et le fait de sa nativité, son tressaillement dans le sein d’Élisabeth, et le retentissement de sa voix au désert.

8e leçon

Et en effet, on peut dire qu’il n’a connu aucun des degrés de l’enfance, lui qui, s’élevant au-dessus des lois de la nature et devançant les années, a commencé, dans le sein maternel, par avoir la mesure de l’âge parfait du Christ. L’écrivain sacré, avec un merveilleux à-propos, a cru devoir noter que plusieurs voulaient appeler l’enfant du même nom que son père Zacharie. Par là, il t’avertit que si Élisabeth repousse ce nom, ce n’est point qu’il lui déplaise, comme étant le nom d’une personne dégénérée, mais bien parce qu’elle connaît, par une révélation du Saint-Esprit, le nom que l’Ange avait auparavant indiqué à Zacharie. Muet qu’il était devenu, Zacharie ne pouvait le dire à sa femme ; mais elle sut par inspiration ce qu’elle n’avait point appris de son mari.

9e leçon

« Jean est son nom », écrivit le père, voulant dire : Ce n’est point à nous d’imposer un nom à celui que Dieu a déjà nommé : il a son nom, qui nous a été révélé, et que nous n’avons pas choisi. Des saints ont eu le privilège de recevoir leur nom de Dieu même. Ainsi Jacob fut appelé Israël, parce qu’il avait vu Dieu. Ainsi notre Seigneur lui-même reçoit avant de naître le nom de Jésus, que son Père, et non l’Ange, lui a imposé. Tu le vois, les Anges ne parlent pas d’eux-mêmes ; ils transmettent ce qui leur a été dit. Si donc Élisabeth prononce avec tant d’assurance un nom que son oreille, il est vrai, n’a pas entendu, n’en sois pas étonné, puisque l’Esprit-Saint avait commandé à l’Ange de le lui suggérer.

« Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez les sentiers du Seigneur ; voici votre Dieu ! » Oh ! Qui, dans notre siècle refroidi, comprendra les transports de la terre à cette annonce si longtemps attendue ? Le Dieu promis n’est point manifesté encore ; mais déjà les cieux se sont abaissés pour lui livrer passage. Il n’a plus à venir, celui que nos pères, les illustres saints des temps prophétiques, appelaient sans fin dans leur indomptable espérance. Caché toujours, mais déjà parmi nous, il repose sous la nuée virginale près de laquelle pâlit pour lui la céleste pureté des Chérubins et des Trônes ; les ardeurs réunies des brûlants Séraphins se voient dépassées par l’amour dont l’entoure à elle seule, en son cœur humain, l’humble fille d’Adam qu’il s’est choisie pour mère. La terre maudite, devenue soudain plus fortunée que l’inexorable ciel fermé jadis à ses supplications, n’attend plus que la révélation de l’auguste mystère ; l’heure est venue pour elle de joindre ses cantiques à l’éternelle et divine louange qui, dès maintenant, monte de ses profondeurs, et, n’étant autre que le Verbe lui-même, célèbre Dieu comme il mérite de l’être. Mais sous le voile d’humilité où, après comme avant sa naissance, doit continuer de se dérober aux hommes sa divinité, qui découvrira l’Emmanuel ? Qui surtout, l’ayant reconnu dans ses miséricordieux abaissements, saura le faire accepter d’un monde perdu d’orgueil, et pourra dire, en montrant dans la foule le fils du charpentier : Voilà celui qu’attendaient vos pères !

Car tel est l’ordre établi d’en haut pour la manifestation du Messie : en conformité de ce qui se fait parmi les hommes, le Dieu fait homme ne s’ingérera pas de lui-même dans les actes de la vie publique ; il attendra, pour inaugurer son divin ministère, qu’un membre de cette race devenue la sienne, un homme venu avant lui, et doué à cette fin d’un crédit suffisant, le présente à son peuple.

Rôle sublime, qui fera d’une créature le garant de Dieu, le témoin du Verbe ! La grandeur de celui qui doit le remplir était signalée, comme celle du Messie, longtemps avant sa naissance. Dans la solennelle liturgie du temps des figures, le chœur des lévites, rappelant au Très-Haut la douceur de David et la promesse qui lui fut faite d’un glorieux héritier, saluait de loin la mystérieuse lumière préparée par Dieu même à son Christ. Non que, pour éclairer ses pas, le Christ dût avoir besoin d’un secours étranger : splendeur du Père, il n’avait qu’à paraître en nos obscures régions, pour les remplir de la clarté des cieux ; mais tant de fausses lueurs avaient trompé l’humanité, durant la nuit des siècles d’attente, que la vraie lumière, s’élevant soudain, n’eût point été comprise, ou n’eût fait qu’aveugler des yeux rendus impuissants par les ténèbres précédentes à porter son éclat.

L’éternelle Sagesse avait donc décrété que comme l’astre du jour est annoncé par l’étoile du matin, et prépare sa venue dans la clarté tempérée de l’aurore ; ainsi le Christ lumière serait précédé ici-bas d’un astre précurseur, et signalé parle rayonnement dont lui-même, non visible encore, revêtirait ce fidèle messager de son avènement. Lorsqu’autrefois le Très-Haut daignait pour ses prophètes illuminer l’avenir, l’éclair qui, par intervalle, sillonnait ainsi le ciel de l’ancienne alliance s’éteignait dans la nuit, sans amener le jour ; l’astre chanté dans le psaume ne connaîtra point la défaite ; signifiant à la nuit que désormais c’en est fini d’elle, il n’éteindra ses feux que dans la triomphante splendeur du Soleil de justice. Aussi intimement que l’aurore s’unit au jour, il confondra avec la lumière incréée sa propre lumière ; n’étant de lui-même, comme toute créature, que néant et ténèbres, il reflétera de si près la clarté du Messie, que plusieurs le prendront pour le Christ.

La mystérieuse conformité du Christ et de son Précurseur, l’incomparable proximité qui les unit, se retrouvent marquées en maints endroits des saints Livres. Si le Christ est le Verbe, la parole éternelle du Père, lui sera la Voix portant cette parole où elle doit parvenir ; Isaïe l’entend par avance qui remplit d’accents jusque-là inconnus le désert, et le prince des prophètes exprime sa joie dans l’enthousiasme d’une âme qui déjà se voit en présence de son Seigneur et Dieu. Le Christ est l’ange de l’alliance ; mais dans le texte même où l’Esprit-Saint lui donne un titre si rempli pour nous d’espérance, paraît aussi portant ce nom d’ange l’inséparable messager, l’ambassadeur fidèle à qui la terre devra de connaître l’Époux : « Voici que j’envoie mon ange qui préparera le chemin devant ma face, et aussitôt viendra dans son temple le dominateur que vous cherchez, l’ange de l’alliance que vous réclamez ; voici qu’il vient, dit le Seigneur des armées ». Et mettant fin au ministère prophétique dont il est le dernier représentant, Malachie termine ses propres oracles par les paroles que nous avons entendu Gabriel adresser à Zacharie, pour lui notifier la naissance prochaine du Précurseur.

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Fête du Sacré Coeur

23 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Fête du Sacré Coeur

Introït

Les pensées de son Cœur subsistent de génération en génération : délivrer leurs âmes de la mort et les nourrir au temps de la famine.

Collecte

Dieu, dans le Cœur de Votre Fils blessé par nos péchés, daignez nous prodiguer les trésors infinis de son amour : faites, nous vous en supplions, qu’en Lui rendant l’hommage de notre dévotion et de notre piété, nous remplissions aussi dignement envers Lui le devoir de la réparation.

Lecture

Mes frères : à moi le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les Gentils les richesses incommensurables du Christ ; et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu, qui a créé toutes choses ; afin que les principautés et les puissances, dans les cieux, connaissent par l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu’il a formé en Jésus-Christ Notre-Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher (de Dieu) en confiance, par la foi en Lui. A cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, duquel toute paternité dans les cieux et sur la terre tire son nom, pour qu’il vous donne, selon les richesses de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur : que le Christ habite par la foi dans vos cœurs, afin qu’étant enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur, et la hauteur et la profondeur, et connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.

Evangile

En ce temps-là : Ce jour étant celui de la Préparation, afin que les corps ne demeurassent pas en croix durant le Sabbat (car ce Sabbat était un jour très solennel), les Juifs prièrent Pilate qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les enlevât. Il vint donc des soldats qui rompirent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Étant venus à Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes ; mais un des soldats lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. Et celui qui le vit en rend témoignage, et son témoignage est vrai. Et il sait qu’il est vrai, afin que, vous aussi, vous croyiez. Car ces choses ont été faites, afin que l’Écriture fût accomplie : Vous ne briserez aucun de ses os. Et ailleurs, l’Écriture dit encore : Ils contempleront celui qu’ils ont percé.

Secrète

Considérez, nous vous en supplions, Seigneur, la charité ineffable du Cœur de votre Fils bien-aimé : afin que notre offrande vous soit agréable et nous purifie de nos péchés.

Office

4e leçon

Sermon de saint Bonaventure, Évêque

Étant une fois venus au très doux Cœur de Jésus et comme il est bon d’être là, ne nous laissons pas facilement séparer de celui dont il est écrit : « Ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre ». Mais quel sera le partage de ceux qui s’en approchent ? Vous nous l’apprenez vous-mêmes. Vous avez dit à ceux qui venaient à vous : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux ». Approchons-nous donc de vous, et nous tressaillirons et nous nous réjouirons en vous, nous souvenant de votre Cœur. « Oh ! Qu’il est avantageux et qu’il est agréable d’habiter » dans ce Cœur ! Je donnerai volontiers toutes choses, toutes les pensées et les affections de mon âme en échange de ce trésor, jetant toutes mes sollicitudes dans le Cœur du Seigneur Jésus, et sans nul doute ce Cœur me nourrira.

5e leçon

C’est à ce temple, à ce Saint des saints, à cette Arche du Testament, que j’adorerai, et que je louerai le nom du Seigneur, disant avec David : J’ai trouvé mon cœur pour prier mon Dieu. Et moi j’ai trouvé le Cœur de mon Roi, mon frère et mon tendre ami, Jésus. Ne l’adorerai-je pas ? Ayant donc trouvé ce Cœur qui est le vôtre et le mien, ô très doux Jésus, je vous prierai, ô vous qui êtes mon Dieu. Daignez seulement recevoir mes supplications dans ce sanctuaire où vous exaucez, ou plutôt attirez-moi tout entier dans votre Cœur. O Jésus, dont la beauté surpasse toute beauté, « lavez-moi encore plus de mon iniquité, et purifiez-moi de mon péché », afin qu’étant purifié par vous, je puisse approcher de vous qui êtes si pur, que je mérite d’habiter dans votre Cœur tous les jours de ma vie, et que je puisse voir et en même temps accomplir votre volonté.

6e leçon

Votre côté a été percé, pour qu’une entrée nous y fût ouverte. Votre Cœur a été blessé, afin qu’en lui et en vous, nous puissions habiter, à l’abri des perturbations du dehors. Toutefois il a encore été blessé pour que la blessure visible nous révélât la blessure invisible de l’amour. Pouvait-il mieux montrer cet amour ardent qu’en laissant blesser d’un coup de lance non seulement son corps, mais son Cœur aussi en même temps ? La blessure corporelle indique donc la blessure spirituelle. Qui n’aimerait ce Cœur profondément blessé ? Qui ne paierait d’amour celui qui a tant aimé ? Qui n’embrasserait un amant si chaste ? A nous qui demeurons encore dans notre enveloppe corporelle, à nous d’aimer de toutes nos forces, de payer d’amour, d’embrasser notre divin blessé, à qui des vignerons impies ont percé les mains et les pieds le côté et le Cœur ; à nous, de rester près de lui, afin qu’il daigne enchaîner du lien et blesser du trait de son amour, notre cœur encore dur et impénitent. — Désireux de voir honorer avec plus de dévotion et de ferveur, sous le symbole du Sacré-Cœur, la charité du Christ souffrant et mourant pour la rédemption du genre humain, et instituant en mémoire de sa mort le sacrement de son corps et de son sang ; souhaitant que les fidèles recueillissent plus abondamment les fruits de la divine charité, Clément XIII permit à plusieurs Églises de célébrer la Fête de ce Cœur très saint, Pie IX étendit cette fête à l’Église universelle, et enfin le souverain Pontife Léon XIII, accueillant les vœux du monde catholique, l’a élevée au rite double de première classe.

7e leçon

« Un des soldats ouvrit son côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau ». L’Évangéliste s’est servi d’une expression choisie à dessein ; il ne dit pas : Il frappa son côté, ou : Il le blessa, ou toute autre chose, mais : « Il ouvrit », pour nous apprendre qu’elle fut en quelque sorte ouverte au Calvaire, la porte de la vie d’où sont sortis les sacrements de l’Église, sans lesquels on ne peut avoir d’accès à la vie qui est la seule véritable vie. Ce sang, qui a été répandu, a coulé pour la rémission des péchés, cette eau vient se mêler pour nous au breuvage du salut ; elle est à la fois un bain qui purifie et une boisson rafraîchissante. C’était la signification de cette porte que Noé eut ordre d’ouvrir au flanc de l’arche, pour y faire passer les animaux que devait épargner le déluge et qui représentaient l’Église.

8e leçon

Homélie de saint Jean Chrysostome

Remarquez-vous quelle est la puissance de la vérité ? Par ce qu’ils font, les Juifs accomplissent une prophétie, car une de plus s’est ici vérifiée. « Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes des deux larrons » ; mais non celles du Christ. Toutefois, pour ne pas déplaire aux Juifs, ils lui ouvrirent le côté d’un coup de lance, continuant à l’insulter, même après sa mort. O volonté détestable et criminelle. Cependant, ne te laisse pas troubler, frère bien-aimé : les actes que leur inspiraient leurs mauvais sentiments tournaient tous à l’honneur de la vérité. Elle est accomplie, la prophétie disant : « Ils porteront leurs regards sur celui qu’ils ont transpercé ». Ce que les soldats viennent de faire n’a pas servi seulement à réaliser la parole du prophète mais encore à convaincre plus tard ceux qui devaient refuser de croire, comme Thomas et d’autres avec lui. En outre un profond mystère s’est également accompli au même instant, car : « il coula du sang et de l’eau ». Ce n’est ni par hasard ni sans but que ces deux sources jaillirent ; c’est d’elles que l’Église a été formée.

9e leçon

Homélie de saint Bonaventure, Évêque

Or donc, ça été pour que l’Église fût formée du côté du Christ endormi, qu’une disposition toute divine a voulu qu’un des soldats ouvrit avec une lance et transperçât ce flanc sacré, de manière à faire couler du sang et de l’eau, et à répandre le prix de notre salut. C’est cette effusion, provenant d’une source mystérieuse, de la source du Cœur, qui donna aux sacrements de l’Église la vertu de communiquer la vie de la grâce ; c’est là désormais, pour ceux qui vivent dans le Christ, le breuvage de la source vive qui rejaillit dans la vie éternelle. Lève-toi donc, ô âme, fidèle amie du Christ, ne cesse de veiller ; viens, approche tes lèvres pour t’abreuver aux fontaines du Sauveur.

 

Fête du Sacré Coeur

« Très doux Jésus, dont l'immense amour pour les hommes a été payée de tant d'ingratitude, d'oubli, de négligence, de mépris, nous voici prosternés devant vos autels. Nous voulons réparer par des témoignages particuliers d'honneur l'indigne froideur des hommes et les injures qui, de toutes parts, blessent votre Cœur très aimant.
Nous n'oublions pas, toutefois, que nous n'avons pas toujours été, nous-mêmes, exempts de reproches. Nous en ressentons une très vive douleur et nous implorons, pour nous d'abord, votre miséricorde, disposés à réparer par une expiation volontaire, non seulement les péchés que nous avons commis nous-mêmes, mais encore les fautes de ceux qui errent loin de la voie du salut, les infidèles obstinés qui refusent de vous suivre comme leur pasteur et leur guide et les chrétiens qui ont renié les promesses de leur baptême et secoué le joug très suave de votre loi.
Ces fautes déplorables, nous voulons les expier toutes, et nous nous proposons de réparer en particulier l'immodestie et l'impudeur de la conduite et de la toilette, les embûches tendues par la corruption aux âmes innocentes, la profanation des fêtes religieuses, les blasphèmes dont vous êtes l'objet, vous et vos Saints, les insultes adressées à votre Vicaire et à vos prêtres, la négligence envers le Sacrement du divin amour ou sa profanation par d'horribles sacrilèges, enfin les crimes publics des nations qui combattent les droits et le magistère de l'Eglise que vous avez instituée.
Ah ! pussions-nous laver ces crimes dans notre sang ! Du moins, pour réparer l'honneur divin outragé, nous vous présentons, en union avec les expiations de la Vierge votre Mère, de tous les Saints et des fidèles pieux, la réparation que vous avez un jour offerte au Père sur la croix et que vous continuez de renouveler chaque jour sur les autels. Nous vous promettons du fond de notre cœur de réparer, autant que nous le pourrons, et avec le secours de votre grâce, nos fautes passées et celles des autres, et l'indigne oubli de votre incomparable amour, par une foi inébranlable, par une vie pure, par l'observation parfaite de la loi évangélique, et particulièrement de la charité. Nous vous promettons d'empêcher selon nos forces les offenses dont vous serez menacé et d'amener le plus d'hommes possible à vous suivre.
Très doux Jésus, recevez, nous vous en prions, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage volontaire d'expiation, et daignez nous accorder le don précieux de la persévérance, qui nous garde fidèles jusqu'à la mort dans votre obéissance et votre service, afin que nous puissions un jour parvenir à cette patrie où vous vivez et régnez, vrai Dieu, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

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A propos de la synaxe Montinienne

22 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

A propos de la synaxe Montinienne

ON NE PEUT NI CÉLÉBRER LA MESSE DE PAUL VI, NI Y ASSISTER. C'est ce que pensent les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, d'autres communautés, et de nombreux fidèles.

Cette affirmation paraît dure. Beaucoup la refusent. Soit ils prennent franchement la défense du Novus Ordo Missæ, soit, à tout le moins, ils nous disent: «Vos blâmes sur la nouvelle messe sont excessifs. La célébrer, ou y assister, n’est pas défendu.» En particulier, on entend les objections suivantes:

1. Les défauts de la messe de Paul VI sont réels : elle est donc imparfaite. Mais ils ne sont pas tels qu’on puisse la dire illégitime. En un mot, elle est moins bonne que le rit traditionnel, mais pas pour autant mauvaise.

2. Il y a des circonstances dans lesquelles la messe de Paul VI est bien dite, par exemple quand elle est célébrée en latin, dos au peuple, par un prêtre pieux et sérieux, avec la première Prière eucharistique. Dans ces cas, y assister (ou la célébrer) n’est pas interdit, et même au contraire.

3. La messe selon le rit de Paul VI a été dite chaque jour par les papes Paul VI, Jean- Paul II et Benoît XVI ; par les cardinaux Burke et Sarah. Soeur Lucie, qui a vu la sainte Vierge, y a assisté, et de nombreux saints religieux et saintes religieuses. Il n’est du coup pas raisonnable de soutenir qu’on ne peut ni la célébrer ni y assister !

4. En promulguant ce rit de la messe, le pape Paul VI a fait, pour l’Église, une loi de la célébrer et d’y assister selon ce rit ; cette loi oblige. Or, le pape ne peut pas se tromper quand il promulgue une loi pour l’Église entière : en effet, il est alors infaillible. Donc, la messe de Paul VI est bonne.

Avant de répondre à chacune de ces objections, expliquons pourquoi nous considérons qu’on ne peut ni célébrer, ni assister activement à la messe de Paul VI, que ce soit le dimanche ou en semaine. La raison de fond peut être résumée ainsi :

(A) On ne peut pas célébrer la messe selon un rit non catholique, ni y assister.

(B) Or la messe de Paul VI est un rit non catholique.

(C) Donc on ne peut pas célébrer la messe de Paul VI, ni y assister.

La première considération (A) rappelle simplement qu’il n’est pas licite de participer à un rit non catholique (canon 1258). Par exemple, si l’on se trouve le dimanche dans un pays où il n’y a pas de messe catholique, il n’est pas pour autant permis d’aller prier à une messe orthodoxe, ou a fortiori dans le cadre d’un culte protestant.

La deuxième affirmation (B) est plus abrupte. On la prouve ainsi : tout rit de la messe qui, bien qu’ayant été approuvé par le Saint-Siège, est à la fois indigne du culte divin et de la réitération sacramentelle du sacrifice de la Croix, et qui est davantage né­faste que profitable à ceux qui le célèbrent ou y assistent, est un rit non catholique. Or le rit de Paul VI, bien qu’il ait été approuvé par le Saint-Siège, est indigne du culte et de la représentation sacramentelle du Calvaire, et davantage néfaste que profitable aux âmes. Par conséquent, il ne mérite pas l’appellation de catholique.

Mais comment, précisément, parvient-on à la conviction de cette indignité et de ce danger pour les âmes qu’il représente ? Par les arguments qui ont été exposés dans diverses études (livres et revues), et dont la plupart sont rappelés dans ce dossier.

Notons qu’on ne peut pas dire que cette messe soit invalide en soi (bien qu’elle puisse l’être ici et là). Elle est une vraie messe, parce que la matière du sacrement (pain et vin) et les paroles prononcées sur cette matière (Ceci est mon corps...) sont celles que Jésus-Christ a instituées. Le coeur (la substance) de la messe, à savoir la consécration, n’est donc, de soi, pas absent de ce rit. Toutefois, ce n’est pas une messe catholique, ce qui la rend illicite. Car ce qui entoure le coeur de la messe n’est pas digne du culte catholique et constitue plus un danger qu’un profit pour les âmes.

En outre, les défauts de ce rit sont plus souvent des manques (par exemple la raréfaction du rappel du sacrifice) que des affirmations frisant l’hérésie ou des gestes irrévérencieux. Chacun de ces défauts (par exemple la réduction du nombre de génuflexions, la participation mal comprise des fidèles) ne suffit pas à se détourner de la messe de Paul VI. Mais c’est l’ensemble, l’ordre général (plus exactement le désordre, appelé en théologie privation), le tout composé de ces divers manquements qui mène, hélas, à juger qu’elle « s’éloigne, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique du sacrifice de la messe ». Il y a du sacré ici et là dans ce rit, mais pas suffisamment pour faire que l’ensemble soit sacré ; il y a des prières et des gestes qui conviennent au sacrifice rédempteur, mais pas suffisamment pour que le rit soit digne du sacrifice ; il y a des bienfaits à en attendre pour la piété des fidèles, mais ce rit est plus propice à leur faire du mal que du bien. Du reste, l’état des croyances et de la piété chez les catholiques aujourd’hui, est un indice de tout cela.

Il reste à répondre aux objections présentées plus haut.

1. Une fois que l’on a constaté l’ensemble des défauts de cette messe, faut-il en conclure qu’elle est seulement imparfaite, ou plutôt qu’elle est illicite ? À ce stade il y a une appréciation à poser. La vérité, c’est que les défauts sont tels qu’ils la rendent illi­cite. Toutefois, du fait qu’elle vient du pape lui-même, et qu’elle est célébrée partout depuis des dizaines d’années, il n’y a rien d’étonnant à ce que beaucoup de catholiques hésitent à se ranger à cette appréciation. Ce sont donc d’abord l’autorité de Rome et l’habitude d’as­sister à cette messe qui empêchent de nom­breux catholiques de juger ce rit comme il faut. De ce fait, il serait absurde d’être rigou­reux envers ceux qui ne partagent pas le point de vue de la Fraternité.

2. Le fait que cette messe puisse être dite tantôt « sérieusement », tantôt cahin-caha, est déjà un grave défaut. Quoi qu’il en soit, même célébrée par un prêtre fervent, cette messe garde ses difformités intrinsèques. Il y a dans ce cas une disproportion entre la qualité du célébrant et le rit qu’il célèbre, comme une mauvaise pièce de théâtre que jouerait un bon acteur.

3. Il est étonnant et à peine croyable qu’un rit pas vraiment catholique soit célébré par les papes, les évêques, et que de saintes per­sonnes y assistent, c’est vrai. Mais rien, dans la constitution de l’Église, ne garantit que ce soit impossible. Du reste, il est aussi étonnant, et à peine croyable, que dans l’Église il y ait eu Dignitatis humanæ, les réunions d’Assise et Amoris lætitia, qui sont des faits. [Mais qui en tant que tels n’appartiennent pas à l’Église]

4. Le pape, lorsqu’il promulgue une loi liturgique pour l’Église universelle, est infaillible. Or la promulgation de cette messe a les apparences d’une loi liturgique pour l’Église. Cette quatrième objection est donc sérieuse. On y a répondu, à la suite du canoniste l’abbé Raymond Dulac, que malgré les apparences il n’y a pas eu de véritable promulgation. Certains (l’abbé Anthony Cekada, par exemple) ont tenté de réfuter l’argumentation de l’abbé Dulac, en soutenant que Paul VI a voulu vraiment obliger les prêtres à célébrer selon le nouveau rit, ce qui revenait à interdire le rit traditionnel. Mais leur réfutation a pris du plomb dans l’aile depuis le motu proprio Summorum pontificum, puisque Benoît XVI y a confirmé que Paul VI n’avait jamais interdit le rit traditionnel. [Oui, mais c’est un mensonge et d’ailleurs l’affirmation est inexacte. Le rit n’a jamais été abrogé en tant que rit extraordinaire, premier mensonge et Paul VI n’a jamais voulu supplanter l’ancien rit, deuxième mensonge :

Dans les Acta Apostolicae Sedis du 30 avril 1969 nous trouvons la Constitution Apostolique Missale Romanum, portant la signature de Paul VI. Le titre : “Constitution Apostolique. Par laquelle le missel romain, restauré par décret du Concile œcuménique Vatican II, est promulgué. Paul, Evêque, Serviteur des Serviteurs de Dieu, d’éternelle mémoire.”

Qui se termine par ces termes non équivoques :

Nonobstant, dans la mesure nécessaire, les Constitutions Apostoliques et les Ordonnances de nos Prédécesseurs, et les autres prescriptions, même celles dignes d’une mention spéciale et d’un amendement”.

L’Instruction d’octobre 1969

L’Instruction Constitutione Apostolica (20 octobre 1969) porte le titre suivant : “Sur la mise en application progressive de la Constitution Apostolique Missale Romanum”.

Le but général du document était de résoudre certains problèmes pratiques : les conférences épiscopales ne furent pas capables d’achever les traductions du nouveau rite en langue vernaculaire pour le 30 novembre, date prescrite par Paul VI pour la mise en application de la Nouvelle Messe.

L’Instruction commence par énumérer les trois parties du Nouveau Missel déjà approuvées par Paul VI : L’Ordo Missae, l’Instruction Générale et le nouveau Lectionnaire, puis il déclare :

“Les documents antérieurs décrétèrent qu’à partir du 30 novembre de cette année, le premier dimanche de l’Avent, le nouveau rite et le nouveau missel doivent être utilisés”.

Afin de résoudre les problèmes que cela posait, la Congrégation des Rites, “avec l’approbation du Suprême Pontife, établit les règles suivantes.”

Parmi les diverses règlementations voici les suivantes :

- “Toutes les conférences épiscopales établiront le jour à partir duquel (exceptés les cas mentionnés dans les paragraphes 19-20) il sera obligatoire d’employer le [nouvel] Ordo de la Messe. Cette date, cependant, ne devra pas être différée au-delà du 28 novembre 1971.”

- “Les conférences individuelles d’évêques décrèteront le jour à partir duquel l’usage des textes du nouveau missel (excepté pour les cas mentionnés dans les paragraphes 19-20) sera prescrit.”

Les exceptions concernaient les vieux prêtres qui célébraient la messe de manière privée et qui connaissaient des difficultés avec les nouveaux textes et les nouveaux rites. Avec la permission de l’ordinaire ils purent continuer d’utiliser l’ancien rite.

L’Instruction finit avec la déclaration suivante :

“Le 18 octobre 1969 le Suprême Pontife, le Pape Paul VI, approuva cette Instruction, ordonna qu’elle devint une loi publique afin qu’elle puisse être fidèlement observée par tous ceux à qui elle s’applique.”

Une fois de plus ici, nous trouvons les mots “préceptifs” de la législation de l’Église qui, comme le dit Oppenheim, indiquent clairement une obligation stricte — dans ce cas, d’utiliser le Nouvel Ordo de la messe au plus tard le 29 novembre 1971.

La Notification de juin 1971

Elle ordonnait que dans tout pays donné, “à partir du jour où les textes traduits devront être utilisés pour les célébrations en vernaculaire, c’est uniquement la forme révisée de la Messe [et du bréviaire] qui sera permise, même pour ceux qui continueront d’utiliser le latin”]

Abbé Philippe Toulza, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X - Fideliter - juin 2017

A propos de la synaxe MontinienneA propos de la synaxe Montinienne

Maintenant quelques questions respectueuses à monsieur l’abbé Toulza :

Qu’est-ce qu’un Pape qui promulgue un rit non-catholique ?

Quel rit célèbre le « Pape » François avec lequel Mgr Fellay s’entend si bien, et qui lui accorde quelque juridiction sur ses inférieurs et qui concède la confession et autres « sacrements » ?

Qu’en est-il des autres sacrements : confirmation, ordre, sacre des évêques….. ?

Pourquoi ne jamais en parler ?

Si on ne peut ni célébrer, ni y assister, que fait François à Sainte Marthe des Triangles et qui sont ceux qui composent son assemblée ?

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