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Regnum Galliae Regnum Mariae

Prières, plus que jamais utiles, en ces temps troublés

31 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

PRIÈRE FINALE DU CHEMIN DE LA CROIX

Père Éternel, je vous offre le Sang très précieux de Jésus-Christ, pour l'expiation de mes péchés, le soulagement des âmes du Purgatoire et les besoins de la Sainte Église.  Amen !

 

INDULGENCE DE LA BONNE MORT (Saint Pie X)

Ô Jésus, adorant votre dernier soupir, je vous prie de recevoir le mien.  Ignorant actuellement si j'aurai le libre usage de mon intelligence quand je quitterai ce monde, je vous offre, dès maintenant mon agonie et toutes les douleurs de mon trépas.  Vous êtes mon Père et mon Sauveur.  Je remets mon âme entre vos mains.  Je désire que mon dernier moment soit uni à celui de votre mort et que le dernier battement de mon Cœur soit un acte de pur Amour pour Vous.  

Seigneur, mon Dieu, j'accepte dès aujourd'hui, de votre main, volontiers et de grand Cœur, le genre de mort qu'il vous plaira de m'envoyer, avec toutes ses angoisses, ses peines et ses douleurs. Amen !

  

INDULGENCE PLEINIÈRE EN FAVEUR D'UN DÉFUNT

 Ô bon et très doux Jésus, prosterné à genoux en votre présence, je vous prie et vous conjure, avec toute l'ardeur de mon âme, de daigner imprimer en mon Cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes péchés et une volonté très ferme de m'en corriger.  Pendant que je considère en moi-même, et que je contemple en esprit vos cinq plaies, avec une grande affliction et une grande douleur, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David mettait déjà sur vos lèvres, O bon Jésus :  « Ils ont percé Mes mains et Mes pieds,Ils ont compté tous Mes os ».

Pater noster...  Ave Maria...  Gloria Patri...  aux intentions du Pape. Amen !

 

LA SOUFFRANCE AU SERVICE DE L'ÉGLISE

Miséricordieux Jésus, qui par Amour pour nous, avez sauvé l'humanité en souffrant et en mourant sur la Croix, daignez accepter par Notre-Dame des douleurs ma vie de souffrance pour le salut du monde. Agréez l'offrande de ma Croix, unie à la votre, pour féconder le ministère de vos prêtres et hâter l'avènement universel de Votre règne de Lumière, d'Amour et de Paix.  Fiat !  Mon Dieu, pour l'Église, pour vos prêtres et les âmes. Amen !

 

CONSÉCRATION AUX PLAIES DE JÉSUS-CHRIST

Dieu tout Puissant qui avez voulu vous incarner

Dans une de vos créatures par amour pour moi,

Afin de supporter l'insupportable,

Je vous consacre ma vie et mon éternité.  +

 

Ô saintes plaies des mains de Jésus-Christ,

Je vous consacre mes mains,

Afin de travailler toujours à votre gloire.  +

 

Ô saintes plaies des pieds de Jésus-Christ,

Je vous consacre mes pieds,

Afin de marcher toujours à votre suite.  +

 

Ô saintes plaies du dos de Jésus-Christ,

Je vous consacre ma chair,

Afin qu'elle soit toujours soumise

A Votre Divine Volonté +

 

Ô saintes plaies de la tête de Jésus-Christ,

Je vous consacre mon esprit,

Afin que mon intelligence

Ne soit pas un obstacle à ma sanctification.  +

 

Ô saintes plaies du Cœur de Jésus-Christ,

Je vous consacre mon Cœur,

Afin que, désormais uni au votre,

Il déborde d'amour pour les hommes, mes frères.  +

 

Ô très Précieux Sang de Jésus-Christ,

Je vous consacre tout mon sang,

Afin que désormais ne coule dans mes veines,

Que Foi, Espérance et Charité.  +

Amen !

 

 

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L'OEUVRE QUE DIEU DEMANDE

31 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

L'OEUVRE QUE DIEU DEMANDE

Jésus leur repartit et leur dit: " En vérité, en vérité je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.

Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera. Car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué d'un sceau."

Ils lui dirent: "Que devons-nous faire, pour faire les oeuvres de Dieu?"

 Jésus leur répondit: "Voici l'oeuvre que Dieu demande, c'est que vous croyiez en Celui qu'Il a envoyé."

 Ils lui dirent: "Quel miracle faites-vous donc afin que nous le voyions et que nous croyions en vous? Quelles sont vos oeuvres? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, ainsi qu'il est écrit: Il leur a donné à manger le pain du ciel."

 Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel; c'est mon Père qui donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu, c'est le pain qui descend du ciel et qui donne la vie au monde."

Ils lui dirent donc: "Seigneur, donnez-nous toujours de ce pain."

 Jésus leur répondit: "Je suis le pain de vie: celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif.Mais je vous l'ai dit, vous m'avez vu et vous ne croyez point. Tout ce le Père me donne viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne jetterai point dehors.Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Car c'est la volonté de mon Père qui m'a envoyé, que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle; et moi je le ressusciterai au dernier jour."

Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu'il avait dit: "Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel." Et ils disaient: "N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère? Comment dit-il: Je suis descendu du ciel?"

 Jésus leur répondit: "Ne murmurez point entre vous. Nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et moi je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les Prophètes: Ils seront tous enseignés par Dieu. Quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement, vient à moi.

Ce n'est pas que personne ait vu le Père, sinon Celui qui est de Dieu; Celui-là a vu le Père.

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle.  Je suis le pain de vie.

Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts.

Voici le pain descendu du ciel, afin qu'on en mange et qu'on ne meure point.

 Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour le salut du monde." Jn  6, 26-51

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Mardi Saint

31 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Mardi Saint

Introït

Pour nous, il faut nous glorifier dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; c’est en Lui qu’est notre salut, notre vie et notre résurrection ; c’est par Lui que nous avons été sauvés et délivrés.

Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse ; qu’il fasse briller son visage sur nous et qu’il ait pitié de nous.

Lecture

En ces jours-là, Jérémie dit : Seigneur, vous m’en avez informé, et je l’ai su ; Alors vous m’avez fait connaître leurs œuvres ! Moi, j’étais comme un agneau familier qu’on mène à la boucherie, et je ne savais qu’ils formaient des desseins contre moi, disant : "Détruisons l’arbre avec son fruit ! Retranchons-le de la terre des vivants, Et qu’on ne se souvienne plus de son nom !" Mais Vous, Dieu des armées, jugez avec justice ; vous sondez les reins et les cœurs ; Je verrai la vengeance que vous tirerez d’eux, Car c’est à vous que j’ai confié ma cause.

Passion selon saint Marc

En ce temps-là : c’était la Pâque et les Azymes deux jours après ; et les grands prêtres et les scribes cherchaient comment ils pourraient s’emparer de lui par ruse et le faire mourir. Ils disaient en effet : "Pas dans la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple." Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, pendant qu’il était à table, vint une femme avec un vase d’albâtre (plein) d’un parfum de nard vrai d’un grand prix. Ayant brisé le vase d’albâtre, elle lui répandit (le parfum) sur la tête. Or il y en avait quelques-uns qui, tout indignés, (disaient) entre eux : "A quoi bon cette perte de parfum ? On pouvait en effet vendre ce parfum plus de trois cents deniers, et en donner (le prix) aux pauvres." Et ils grondaient contre elle. Mais Jésus dit : "Laissez-la ; pourquoi lui faites-vous de la peine ? C’est une bonne action qu’elle a faite sur moi. Car toujours vous avez les pauvres avec vous, et toutes les fois que vous voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. Ce qu’elle a pu, elle l’a fait : elle a par avance parfumé mon corps pour la sépulture. Je vous le dis, en vérité, partout où sera prêché cet évangile, dans le monde entier, ce qu’elle a fait sera aussi raconté, en souvenir d’elle." Et Judas Iscarioth, l’un des Douze, s’en alla vers les grands prêtres pour le leur livrer. Après l’avoir entendu, ils furent dans la joie et promirent de lui donner de l’argent. Et il cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour des Azymes, où l’on sacrifiait la pâque, ses disciples lui dirent : "Où voulez-vous que nous allions faire les préparatifs pour que vous mangiez la pâque ?" Et il envoya deux de ses disciples et leur dit : "Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau : suivez-le, et quelque part qu’il entre, dites au maître de maison : Le Maître te fait dire : Où est ma salle, où je pourrai manger la pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une chambre du haut, vaste, meublée et toute prête : faites-nous là les préparatifs." Les disciples partirent et allèrent à la ville ; et ils trouvèrent (les choses) comme il le leur avait dit, et ils firent les préparatifs de la pâque. Le soir venu, il vint avec les Douze. Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus dit : "Je vous le dis en vérité, un de vous me trahira, qui mange avec moi." Et ils se mirent à s’attrister, et un chacun de lui dire : "Serait-ce moi ?" Il leur dit : "Un des Douze, qui met avec moi la main au plat. Le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit de lui ; mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme-là qu’il ne fût pas né." Pendant le repas, il prit du pain, et après avoir dit la bénédiction, il le rompit, et le leur donna, en disant : "Prenez, ceci est mon corps." Il prit ensuite une coupe et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : "Ceci est mon sang, (le sang) de l’alliance, répandu pour beaucoup. Je vous le dis, en vérité, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu." Après le chant de l’hymne, ils s’en allèrent au mont des Oliviers. Et Jésus leur dit : "Je vous serai à tous une occasion de chute, parce qu’il est écrit : Je frapperai le pasteur, et les brebis seront dispersées. Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée." Pierre lui dit : "Quand même vous seriez pour tous une occasion de chute, vous ne le serez jamais pour moi." Jésus lui dit : "Je te le dis, en vérité, toi aujourd’hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, trois fois tu me renieras." Mais lui n’en disait que plus : "Quand il me faudrait mourir avec vous, je ne vous renierai pas." Et tous aussi en disaient autant. Ils arrivent en un domaine appelé Gethsémani, et il dit à ses disciples : "Demeurez ici tandis que je prierai." Et il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à sentir de la frayeur et de l’angoisse. Et il leur dit : "Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici et veillez." S’étant un peu avancé, il tomba sur la terre ; et il priait que cette heure, s’il était possible, s’éloignât de lui, et il disait : "Abba, Père, tout vous est possible, détournez de moi ce calice ; cependant, non ce que je veux, mais ce que vous (voulez) !" Et il vient et il les trouve endormis, et il dit à Pierre : "Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller une heure ! Veillez et priez afin que vous n’entriez point en tentation. L’esprit est ardent, mais la chair est faible." Il s’en alla de nouveau et pria, disant la même parole. Puis, étant revenu, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis, et ils ne savaient que lui répondre. Il revint une troisième fois et leur dit : "Dormez désormais et reposez-vous. C’est assez ! L’heure est venue ; voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ! Voici que celui qui me trahit est proche." Aussitôt, comme il parlait encore, survient Judas, l’un des Douze, et avec lui une foule, armée de glaives et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens. Celui qui le trahissait leur avait donné un signe de convention : "Celui à qui je donnerai un baiser, c’est lui : arrêtez-le et emmenez-le en prenant vos sûretés." Quand il fut arrivé, s’avançant aussitôt vers lui, il dit : "Rabbi !" et il lui donna un baiser. Eux mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. Un de ceux qui étaient là, tirant le glaive, frappa le serviteur du grand prêtre, et lui emporta l’oreille. Jésus, prenant la parole, leur dit : "Comme contre un brigand, vous êtes sortis avec des glaives et des bâtons pour me prendre ! Chaque jour j’étais près de vous dans le temple, où j’enseignais, et vous ne m’avez pas arrêté ; mais c’est afin que les Ecritures s’accomplissent." Et tous l’abandonnèrent et prirent la fuite. Or un jeune homme le suivait, enveloppé d’un drap sur (son corps) nu, et on l’arrêta ; mais il lâcha le drap et s’enfuit nu de leurs mains. Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre, et tous les grands prêtres, les anciens et les scribes se réunirent. Pierre l’avait suivi de loin, jusque dans l’intérieur du palais du grand prêtre, et il était assis avec les satellites et se chauffait près du feu. Les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir, et ils n’en trouvaient point. Car beaucoup portaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne s’accordaient pas. Et quelques-uns, se levant, portèrent contre lui ce faux témoignage : "Nous l’avons entendu dire : Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre, non fait de main d’homme." Mais même sur cela leur témoignage ne s’accordait pas. Le grand prêtre se leva, et (venant) au milieu, il interrogea Jésus, disant : "Tu ne réponds rien ? Qu’est-ce que ces hommes déposent contre toi ?" Mais il garda le silence et ne répondit rien. Le grand prêtre l’interrogea de nouveau et lui dit : "Es-tu le Christ, le Fils du Béni ?" Jésus dit : "Je le suis, et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la Puissance, et venant avec les nuées du ciel." Et le grand prêtre déchira ses vêtements et dit : "Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème : que vous paraît-il ?" Tous le condamnèrent (comme) méritant la mort. Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, et, lui voilant le visage, ils le frappaient du poing, en lui disant : "Prophétise !" ; et les satellites lui administraient des soufflets. Pendant que Pierre était en bas, dans la cour, vint une des servantes du grand prêtre ; et voyant Pierre qui se chauffait, elle le fixa du regard et lui dit : "Toi aussi, tu étais avec le Nazaréen Jésus !" Mais il nia, en disant : "Je ne sais, ni ne comprends ce que tu veux dire." Et il s’en alla dehors, vers le porche, et un coq chanta. La servante, l’ayant vu, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient présents : "Celui-là en est !" Et il nia de nouveau. Un peu après, de nouveau, ceux qui étaient présents dirent à Pierre : "pour sûr, tu en es ; aussi bien, tu es Galiléen." Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : "Je ne connais pas cet homme dont vous parlez." Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole telle que Jésus la lui avait dite : "Avant que le coq ait chanté deux fois, trois fois tu me renieras" ; et il éclata en pleurs. Dès le matin les grands prêtres tinrent conseil avec les anciens et les scribes, tout le Sanhédrin ; après avoir lié Jésus, ils l’emmenèrent et le remirent à Pilate. Pilate l’interrogea : "Es-tu le roi des Juifs ?" Jésus lui répondit : "Tu le dis." Comme les grands prêtres portaient contre lui beaucoup d’accusations, Pilate l’interrogea de nouveau, disant : "Tu ne réponds rien ?" Vois combien d’accusations ils portent contre toi." Mais Jésus ne répondit plus rien, en sorte que Pilate était dans l’étonnement. Or, à chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. Il y avait dans la prison le nommé Barabbas, avec les séditieux, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans la sédition. La foule qui venait de monter se mit à réclamer ce qu’il leur accordait toujours. Pilate leur répondit : "Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?" Il savait, en effet, que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. Mais les grands prêtres excitèrent la foule pour qu’il leur relâchât plutôt Barabbas. Pilate, reprenant la parole, leur dit : "Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs " Eux crièrent de nouveau : "Crucifiez-le !" Pilate leur dit : "Qu’a-t-il donc fait de mal ?" Et ils crièrent encore plus fort : "Crucifiez-le !" Pilate, voulant donner satisfaction à la foule, leur relâcha Barabbas ; et après avoir fait flageller Jésus, il le remit (aux soldats) pour être crucifié. Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire au prétoire, et ils convoquèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre et le ceignirent d’une couronne d’épines qu’ils avaient tressée. Et ils se mirent à le saluer : "Salut, roi des Juifs !" Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, et ils lui crachaient dessus et, se mettant à genoux, ils se prosternaient devant lui. Après s’être moqués de lui, ils lui retirèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements et le firent sortir pour qu’on le crucifiât. Ils réquisitionnèrent un passant, Simon le Cyrénéen, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait de la campagne, pour porter sa croix, et ils le menèrent au lieu (dit) Golgotha, ce qui se traduit : lieu du Crâne. Et ils lui donnèrent du vin mêlé de myrrhe, mais il n’en prit pas ; et ils le crucifièrent et se partagèrent ses vêtements, en les tirant au sort, à qui aurait quelque chose. Il était la troisième heure lorsqu’ils le crucifièrent. L’inscription indiquant la cause (de sa condamnation) portait : "Le roi des Juifs." Ils crucifièrent avec lui deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Ainsi fut accomplie cette parole de l’Ecriture : Et il a été compté parmi les malfaiteurs. Les passants l’injuriaient en hochant la tête et disant : "Hé ! Toi qui détruis le sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, et descends de la croix !" De même, les grands prêtres aussi, avec les scribes, se moquaient de lui entre eux et disaient : "Il en a sauvé d’autres, il ne peut se sauver lui-même. Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions !" Ceux même qui avaient été crucifiés avec lui l’insultaient. La sixième heure arrivée, il se fit des ténèbres sur la terre entière jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième, heure, Jésus cria d’une voix forte : "Eloï, Eloï, lama sabacthani", ce qui se traduit : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ?" Quelques-uns de ceux qui étaient là, l’ayant entendu, disaient : "Voilà qu’il appelle Elie." Et quelqu’un courut imbiber une éponge de vinaigre, et l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui présentait à boire, disant : "Laissez ! que nous voyions si Elie va venir le descendre." Jésus jeta un grand cri et expira. Et le voile du sanctuaire se fendit en deux, du haut en bas. Le centurion qui se tenait en face de lui, ayant vu qu’il avait expiré ainsi, dit : "Vraiment cet homme était Fils de Dieu." Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie la Magdaléenne, Marie mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu’il était en Galilée, et beaucoup d’autres qui étaient montées à Jérusalem avec lui.

Le soir étant venu, comme c’était Préparation, c’est-à-dire veille du sabbat, vint Joseph d’Arimathie, membre honoré du grand conseil, qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu. Il alla hardiment auprès de Pilate pour demander le corps de Jésus. Mais Pilate s’étonna qu’il fût déjà mort, fit venir le centurion, et lui demanda s’il y avait longtemps qu’il était mort. Renseigné par le centurion, il accorda le cadavre à Joseph. Ayant acheté un linceul, il le descendit, l’enveloppa dans le linceul, le déposa dans un sépulcre qui avait été taillé dans le roc, et il roula une pierre à l’entrée du sépulcre.

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Opération survie

30 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Tout catholique, digne de ce nom, ne peut que se réjouir du sacre d'un nouvel évêque à la foi intègre, cependant il y a quelques ombres au tableau

Tout catholique, digne de ce nom, ne peut que se réjouir du sacre d'un nouvel évêque à la foi intègre, cependant il y a quelques ombres au tableau

RIVAROL : Pour quelles raisons avez-vous accepté d'être sacré évêque le 19 mars au Brésil par Mgr Richard Williamson ?

Monseigneur Jean-Michel FAURE : Pour servir l'Église, pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes. Un évêque est puissant pour tout cela, à condition de rester fidèle. Le but principal de cette transmission est de conférer la grâce de l'ordre sacerdotal et la grâce du sacrement de confirmation. Mgr Williamson ne pouvait voyager dans le monde entier.

R. : Êtes-vous certain que la Fraternité Saint-Pie X va se rallier au Vatican?

Mgr FAURE : Là où il y va des deux mystères, de la grâce de Dieu et du libre arbitre des hommes, rien n'est certain. Mais humainement parlant, Mgr Fellay donne maintes indications de sa volonté ferme de rallier l'Église conciliaire, en particulier par la visite de prélats conciliaires auprès des séminaristes et d'après les récentes déclarations de Mgr Pozzo à la suite de la dernière consécration.

R. : Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent de ne pas avoir au moins attendu un ralliement public en bonne et due forme de la FSSPX pour procéder à un acte aussi lourd de conséquences ?

Mgr FAURE : Menzingen fait glisser tout les jours un bon nombre de bons prêtres vers ce ralliement désastreux en obligeant, par exemple, les séminaires de la FSSPX à recevoir — et donc à accepter en principe — les visites de ces prélats conciliaires et œcuménistes.

R. : Menzingen a condamné avant même le Vatican votre sacre et beaucoup plus fermement. Qu'est-ce que cela vous inspire comme réaction ?

Mgr FAURE : Menzingen a peur. Elle perd sont autorité parce qu'elle n'est plus fidèle à la vérité.[Et François lui la conserve ?]

R. :L'Institut Mater Boni Consilli (IMBC) a publié le 20 mars un communiqué dans lequel il dénonce votre sacre comme sacrilège, illicite et schismatique car réalisé en reconnaissant publiquement François Ier comme vicaire du Christ tout en lui désobéissant avec un sacre sans mandat pontifical et destiné à combattre son magistère. Que répondez-vous à cette argumentation ?

Mgr FAURE : Dans la vraie Église Catholique, la Foi prime sur l'autorité, parce que l'autorité n'est là, au fond, que pour servir la vérité. Or, le Pape François possède bien l'autorité papale, personne d'autre n'est, ni ne peut être pape tant qu'il est en vie et ne démissionne pas, mais il ne met pas son autorité au service de la vérité, de la vraie Foi et donc on n'est pas obligé devant Dieu de lui obéir plutôt qu'à Dieu. [Donc, il possède l’autorité, mais ne l’utilise pas au service  de la foi et de la vérité ? S’il ne l’utilise pas au service de la foi et de la vérité qui est-il ? Sinon un intrus, comment peut-il se réclamer d’une quelconque autorité, si lui-même n’est pas soumis à l’autorité de Dieu révélant, au Maître dont il doit être le Vicaire ?]

R. : Que répondez-vous à l'accusation d'avoir eu recours à un « mandat romain apocryphe », ce qui est jugé comme une faute grave ?

Mgr FAURE : Un mandat romain “apocryphe” s'impose lorsque la Foi est en danger grave.

R. : La soumission au pape est un dogme de foi pour les catholiques. Boniface VIII dans la bulle infaillible Unam sanctam affirme : « Nous déclarons et définissons qu'il est nécessaire pour toute créature humaine d'être soumise au Pontife romain pour faire son salut ». Dans ces conditions, comment pouvez-vous combattre fortement l'occupant du siège de Pierre et le reconnaître en même temps comme l'autorité légitime, le vicaire du Christ qui a le pouvoir des clés et l'infaillibilité doctrinale ?

Mgr FAURE : La soumission et l'obéissance au pape ne sont pas inconditionnelles, mais conditionnelles — à condition qu'elles servent Dieu en servant la Foi [Comment celui qui ne sert ni Dieu ni la foi peut être Pape ?]. Détacher l'obéissance de la Foi, c'est la faire servir les hommes plutôt que Dieu.

R. : Comment peut-on dire qu'un concile œcuménique (comme se prétend être Vatican II) est faillible et peut enseigner l'erreur et l'hérésie alors que vous dites qu'il a été promulgué par un vrai pape sachant qu'un concile œcuménique promulgué par le pape est nécessairement infaillible (magistère extraordinaire) ?

Mgr FAURE : Les papes conciliaires eux-mêmes ont proclamé qu'avec les Décrets du Concile Vatican II ils ne voulaient pas engager leur Magistère infaillible. Donc l'une des quatre conditions manque pour que celui-ci ait été engagé (la volonté du pape de lier – obliger – toute l'Église). [Cependant Paul VI a déclaré Vatican II plus important que Nicée et dans les faits, le concile, le brigandage, fut appliqué comme s’il l’avait été, nous sommes donc là face à une astuce moderniste, qui refusant de définir modifie néanmoins la doctrine, et au final, la détruit]

R. : Comment peut-on dire que la nouvelle messe et les nouveaux sacrements sont un poison pour la foi et affirmer parallèlement qu'ils ont été promulgués légalement par la Sainte Église et le Vicaire de Jésus-Christ ?

Mgr FAURE : Mgr Lefebvre affirmait tout simplement que la nouvelle messe ne remplit pas l'une des conditions essentielles à une loi valide : elle est contre le bien commun. Le même argument radical de bon sens s'applique à toutes ces apparentes “lois” qui détruisent l'Église.

R. : Ne craignez-vous pas que cette énième division parmi les traditionalistes ne décourage beaucoup de baptisés et ne les éloigne totalement de la foi et de la pratique religieuse ?

Mgr FAURE : Je ne le crains pas du tout. Comme un ami l'a dit, « cette consécration a brisé l'étau de Menzingen et permet à de bons catholiques dans le monde entier de respirer ». Pourquoi ? Parce que l'on restaure une autorité catholique qui est unie à la vérité catholique.

R. : Pouvez-vous nous en dire davantage sur vos projets en France, sur l'ouverture d'un séminaire près du couvent d'Avrillé ?

Mgr FAURE : Ce projet avance.

R. : Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes trop âgé (74 ans en août 2015) pour devenir évêque, les évêques (ou plutôt ce qui en tient lieu) partant aujourd'hui à la retraite à 75 ans ?

Mgr FAURE : Obliger les évêques à démissionner à 75 ans est une bêtise révolutionnaire, pour empêcher la vieillesse de faire valoir son expérience. Certainement la vérité catholique a besoin de nouveaux champions jeunes, mais en attendant, contentons-nous des vétérans de Mgr Lefebvre qui l'ont mieux compris qu'un grand nombre de jeunes.

R. : Une polémique est née à propos de l'enterrement de votre père en Argentine. Des sites Internet hispaniques vous accusent d'être marrane, des ecclésiastiques qui étaient à l'époque prêtres — comme Mgr Morello,  directeur du séminaire de La Reja au moment des faits —, affirment, qu'à la mort de votre père en Argentine votre famille avait procédé à des rituels judaïques et que ce scandale serait l'une des principales raisons (mais non la seule) du départ ultérieur de 25 séminaristes et de 8 prêtres du séminaire de La Reja ?

Mgr FAURE : Le 3 mars 1986, le corps de mon père fut ramené chez moi pour être veillé. Il fut placé sur mon lit et non sur le sol comme le prétendent faussement les calomnies des sédévacantistes. Qu'ils donnent le nom de leurs témoins! Personnellement je peux nommer l'Abbé Canale (FSSPX) qui a célébré la messe de Requiem, l'Abbé Ricardo Olmedo (FSSPX), les professeurs du séminaire qui connaissent les faits, les séminaristes qui sont aujourd'hui prêtres, l'Abbé Schmidberger (FSSPX), qui se trouvait à la messe et au cimetière et aussi les membres de la famille Masuda, qui furent de grands bienfaiteurs du séminaire dès les débuts et qui veillèrent toute la nuit. Eux-mêmes, par la suite, accueillirent dans leur maison de campagne les vingt-cinq séminaristes qui s'enfuirent du séminaire à l'occasion de la rébellion sédévacantiste de 1989. Mon père est enterré dans le petit cimetière du séminaire où sa tombe est bien visible. Les séminaristes et de nombreux prêtres et fidèles assistèrent à la messe. Il n'y eut, dans cet épisode, rien de spécial et rien à cacher, sinon que l'on trouve en cela un exemple de la logique sédévacantiste pour pouvoir dire que Mgr Faure est juif : je suis né en Algérie: les juifs sont nombreux en Algérie; donc je dois être juif! Mais comme les musulmans sont beaucoup plus nombreux, ne serais-je pas un musulman marrane? Contre les calomnies et les inventions ridicules, je dispose en France d'un arbre généalogique bien fait que je rendrai public lors de mon retour.

Au sujet de la crise du séminaire de Buenos Aires, je dois dire que je suis arrivé à Mexico le 24 septembre 1985, cinq jours après le terrible tremblement de terre, après avoir été nommé supérieur du district du Mexique, mais cette crise eut lieu en 1989 dans le cadre de la rébellion sédévacantiste contre Mgr Lefebvre. Le directeur (NDLR : l’abbé Morello, aujourd’hui Mgr Morello), un professeur (NDLR : l’abbé Medina) et plusieurs prêtres de cette tendance, avaient influencé la moitié des séminaristes de La Reja, ceux qui, en 1989, attendirent la visite de l'Abbé Schmidberger pour quitter en masse le séminaire et s'en aller dans un “séminaire” construit par un groupe de laïcs mexicains. Échec total: un petit groupe d'entre eux se rendit dans un monastère abandonné près de Cordoba, en Argentine, et ensuite dans les environs de Lujan et finalement à El Boson (au sud de l'Argentine). Donc il est évidemment faux que le soi-disant scandale de l'enterrement de mon père, survenu trois ans avant, ait provoqué la sortie immédiate de ces vingt-cinq séminaristes. Mgr Tissier a relaté ces faits dans la biographie de Mgr Lefebvre (page 546, 2ème édition corrigée, Édit. Clovis, 2002).

R. : Ne craignez-vous pas d'être pris en sandwich, si vous me permettez, Monseigneur, cette expression familière, entre la Fraternité Saint-Pie X à “gauche” et les sédévacantistes à “droite”, les deux, pour des raisons certes différentes, vous accusant d'être schismatique et d'entrer dans une logique sectaire et non catholique ?

Mgr FAURE : Au nom du Ciel, existe-t-il une Vérité au-dessus de tous les hommes, oui ou non ? Si oui, zut aux libéraux, et zut aux sédévacantistes ! Pour cette vérité volontiers on jouera le rôle de sandwich. Le prêtre est un homme mangé, disait le Curé d'Ars !

R. : Vous vous réclamez de la Tradition. Mais qui est l'interprète authentique et le garant de la Tradition sinon le pape, sinon le magistère ? Comment donc pouvez-vous sortir de cette impasse ?

Mgr FAURE : Lisez l'Évangile de Saint Jean. On y trouve une vingtaine de citations selon lesquelles Jésus en tant qu'homme exprime sa soumission absolue à la volonté de son Père, qui est au-dessus de Lui, et qui est absolue. Cette vérité et cette volonté, il les a transmises (tradidit), et voilà l'origine et l’infaillibilité de la Tradition, qui est donc elle aussi au-dessus des papes, a fortiori, ayant été au-dessus de Jésus (en tant qu'homme). Voilà ce que perdent de vue tous les conciliaristes, mais ce que Mgr Lefebvre n'a jamais perdu de vue : bien comprise, la Tradition est la mesure des papes et non les papes la mesure de la Tradition. Elle reste ce qu'elle a toujours été, indépendamment de leurs éventuelles bêtises.

Toute la raison d'être et la force de cette consécration du 19 mars, c'est sa fidélité à cette Tradition. Que Dieu nous y garde fidèle, par la Très Sainte Vierge Marie. Source Rivarol - propos recueillis par Jérome Bourbon - 2 avril 2015

 

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Lundi Saint

30 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Lundi Saint

Collecte

Dieu tout-puissant qui voyez que notre faiblesse succombe au milieu de tant d’épreuves, accordez-nous quelque soulagement par les mérites de la passion de votre Fils unique

Lecture

Le prophète Isaïe, le "cinquième évangéliste", nous décrit la Passion et la victoire finale du Messie et nourrit notre espérance

En ces jours-là, Isaïe dit : Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille ! et moi, je n’ai pas résisté, je ne me suis pas retiré en arrière. J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux outrages et aux crachats. Le Seigneur Dieu m’est venu en aide ; c’est pourquoi l’outrage ne m’a point abattu ; c’est pourquoi j’ai rendu ma face semblable à un caillou ; et je savais que je ne serais pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie : qui plaidera contre moi ? Comparaissons ensemble ! Qui est mon adversaire : qu’il s’approche de moi ! Le Seigneur Dieu m’est venu en aide : qui est-ce qui me condamnerait ? Ah ! ils tomberont tous en lambeaux comme un vêtement ; la teigne les dévorera. Qui d’entre vous craint le Seigneur, et écoute la voix de son Serviteur ? Quiconque marche dans les ténèbres, privé de lumière, qu’il se confie dans le nom du Seigneur, et qu’il s’appuie sur son Dieu !

Evangile

Le geste prophétique de Marie-Madeleine annonce la sépulture de Jésus, Judas le voleur feint de s'intéresser au sort des pauvres

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, le mort qu’il avait ressuscité. Là, on lui fit un souper, et Marthe servait. Or, Lazare était de ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard très pur, très précieux, en oignit les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux. Et la maison fut remplie de l’odeur du parfum.

Alors, un de ses disciples, Judas Iscariote, celui qui devait le trahir, dit : "Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ?" Il dit cela, non qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’ayant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait.

Jésus lui dit donc : "Laisse-la ; elle a gardé ce parfum pour le jour de ma sépulture. Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours !"

Un grand nombre de Juifs surent que Jésus était à Béthanie, et ils vinrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité des morts.

Bréviaire saint Augustin

Afin que les hommes ne s’imaginassent point que Lazare était un fantôme et n’avait pas été vraiment ressuscité, il était du nombre de ceux qui se trouvaient à table ; il était vivant, il parlait, il prenait part au festin : la vérité se manifestait ainsi au grand jour, et l’incrédulité des Juifs se trouvait confondue. Jésus était donc à table avec Lazare et les autres, et Marthe, une des sœurs de Lazare, les servait. « Or Marie », l’autre sœur de Lazare, « prit une livre d’un nard pur de grand prix, elle en oignit les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux, et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. » Vous avez entendu le récit du fait, cherchons le mystère qu’il renferme.

Qui que tu sois, veux-tu être une âme fidèle, répands avec Marie sur les pieds du Seigneur un parfum précieux. Ce parfum, c’était la justice ; voilà pourquoi il pesait une livre ; c’était aussi un parfum « de nard » pur et précieux. Le nom de pisticus donné à ce parfum indique vraisemblablement la contrée d’où il venait, mais ce mot n’est pas mis sans dessein, et il est en parfait rapport avec le mystère dont il s’agit. Le mot grec pistis se rend en latin par fides, c’est-à-dire foi. Tu cherches à opérer la justice : « Le juste vit de la foi.» Oins les pieds de Jésus par une vie sainte, suis les traces du Seigneur. Essuie ses pieds avec tes cheveux ; si tu as du superflu, donne-le aux pauvres, et tu auras essuyé les pieds du Seigneur, car les cheveux semblent pour le corps quelque chose de superflu. Tu vois ce qu’il faut faire de ton superflu ; superflu pour toi, il est nécessaire aux pieds du Seigneur. Peut-être que, sur la terre, les pieds du Seigneur se trouvent dans le besoin.

N’est-ce pas de ses membres, en effet, que le Sauveur doit dire à la fin des temps : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ?» Vous avez distribué votre superflu, mais vous avez soulagé mes pieds. « La maison fut remplie de l’odeur du parfum » ; le monde s’est rempli de la bonne renommée ; car la bonne odeur, c’est la bonne renommée. Ceux qui vivent mal et qui portent le nom de chrétiens font injure à Jésus-Christ ; c’est de ceux-là qu’il est dit : « A cause de vous, le nom de Dieu est blasphémé.» Mais, si à cause d’eux le nom de Dieu est blasphémé, à cause des bons, le nom du Seigneur est comblé de louanges. Écoutez l’Apôtre : « Nous sommes, dit-il, une bonne odeur du Christ en tous lieux.»

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UN PUISSANT REMÈDE

29 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

UN PUISSANT REMÈDE

« …Mais si les Juifs n'ont, en aucune manière, profité de ces vérités, travaillons fortement nous-mêmes; mes frères, à en faire notre profit, en nous entretenant souvent de la résurrection. Si l'envie de nous enrichir, de voler ou de commettre quelque mauvaise action nous agite et nous tourmente, aussitôt pensons à ce jour, et représentons-nous le tribunal auquel nous comparaîtrons; cette pensée réprimera la violence de nos passions et de nos désirs plus efficacement qu'aucun autre frein. Disons-le aux autres, disons-le-nous continuellement à nous-mêmes : il y a une résurrection, il y a un tribunal redoutable et terrible. Si nous voyons quelqu'un qui se réjouisse et tire vanité de ses richesses, représentons-lui qu'il y a une résurrection et un jugement, et que tout ce qu'il possède de bien restera ici, si nous trouvons une autre personne dans l'affliction, et gémissant sous le poids de ses calamités, représentons-lui la même chose, faisons-lui savoir que ses peines et ses afflictions finiront ; et si nous rencontrons un paresseux, un homme qui vive, dans la mollesse, crions-lui la même chose, apprenons-lui qu'il sera puni de sa paresse. Cette parole guérira mieux notre âme que tout autre remède que nous lui pourrions appliquer.

Sûrement il y a une résurrection , et cette résurrection n'est point éloignée, déjà elle est à la porte. « Encore un peu de temps », dit saint Paul, « et celui qui doit venir viendra, et ne tardera pas » .(Hé. X, 37) ; et encore : « Nous devons tous comparaître devant le tribunal de Jésus-Christ » (II Cor. V, 10), c'est-à-dire et les méchants et les bons; ceux-là pour être couverts de honte et de confusion devant tout le monde, ceux-ci pour recevoir une plus grande gloire en présence de tons les hommes. Comme ici les juges punissent publiquement les méchants et comblent les bons de louanges et d'honneurs en présence de tout le monde, il en sera de même à ce jugement, afin que les uns aient plus de confusion, les autres plus de gloire.

C'est pourquoi, faisons tous les jours de ces vérités le sujet de nos méditations. Si elles nous sont toujours présentes , rien de ce monde, rien de ce qui passe ne sera capable de nous attacher. En effet, ce qui est visible est passager, ce qui est invisible est éternel. Disons-nous donc souvent et réciproquement les uns aux autres : il y a une résurrection , il y a un jugement où il nous faudra rendre compte de nos oeuvres. Tous ceux qui croient au destin, qu'ils se le disent, et bientôt ils seront délivrés de cette horrible maladie. Car s'il y a une résurrection et un ,jugement, il n'y a point de destin, en dépit de l'acharnement des impies obstinés à le soutenir. Mais j'ai honte d'enseigner à des chrétiens qu'il y a une résurrection; être encore à apprendre qu'il y en a une, sûrement c'est n'être pas chrétien; c'est n'être pas chrétien que de n'être pas persuadé qu'il n'y a point de fatale nécessité, que rien ne se fait au hasard ni à l'aventure; c'est pourquoi je vous prie et je vous conjure, mes frères, de vous délivrer et de vous purifier de toutes vos fautes et de tous vos péchés, et de faire tous vos efforts pour en obtenir le pardon et la rémission au jour du jugement.

Mais quelqu'un dira peut-être : Quand la consommation viendra-t-elle, quand arrivera la résurrection? Combien déjà s'est-il passé de temps. sans qu'il arrivât rien de pareil? Mais sûrement ce temps viendra, croyez-le. Avant le déluge les hommes parlaient de même et se moquaient de Noé; mais le déluge arriva, et il engloutit dans ses eaux tous ces incrédules; celui-là seul qui avait cru fut sauvé. Et au temps de Loth les hommes ne s'attendaient pas que Dieu leur enverrait cette plaie terrible, jusqu'à ce que le feu et la foudre tombant du ciel les consumèrent tous. Or, ni alors, ni au temps. de Noé, il n'y eut aucun signal pour avertir de ce qui devait arriver, mais lorsque tous étaient occupés à faire des festins, à boire, à s'enivrer, ce fut alors que tout à coup ces horribles maux fondirent sur eux, il en sera de même de la résurrection, rien ne l'annoncera; quand nous serons en pleine allégresse, elle arrivera. Voilà pourquoi saint Paul dit : « Lorsqu'ils diront : Nous voici en paix et en sûreté, ils se trouveront surpris tout d'un coup d'une ruine imprévue, comme l'est une femme grosse des douleurs de l'enfantement, sans qu'il leur reste aucun moyen de se sauver ». (I Th V, 3) Au reste, la divine Providence l'a ainsi ordonné, afin que nous nous tenions toujours prêts et que nous ne nous croyions pas en sûreté, même lorsque nous ne voyons rien à craindre.

Que répondez-vous ? Vous ne croyez pas qu'il y aura une, résurrection et un jugement? Les démons mêmes le croient et le confessent hautement, et vous ne le croyez pas? « Êtes-vous venu ici », disent-ils, « pour nous tourmenter avant le temps? » (Mt. VIII, 29) Or, ceux qui disent qu'il y aura des tourments reconnaissent sans doute qu'il y a un jugement, qu'il faudra rendre compte, de ses oeuvres et qu'il y a un enfer. Par nos folies, par nos extravagances, par nos incrédulités, n'attirons donc point sur nous la colère de Dieu. Comme Jésus-Christ nous a précédés dans les autres choses, en ceci encore il nous précédera. En effet, c'est pour cela qu'il est appelé « le premier né d'entre les morts ». (Col. I, 18) Que s'il n'y avait point de résurrection, comment pourrait-il être le premier né d'entre les morts, aucun d'entre les morts ne marchant à sa suite? S'il n'y a point de résurrection, comment sauvera-t-on la justice de Dieu, lorsque tant de méchants vivent dans la prospérité, et que tant de justes passent leur vie dans la, peine et les afflictions ? Où chacun d'eux recevra-t-il selon ses oeuvres et ses mérites, s'il n'y a point de résurrection? Cette résurrection, nul de ceux qui vivent bien ne refuse d'y croire, les gens de bien soupirent sans cesse après cet heureux jour, répétant cette seule parole . « Que votre règne arrive ». (Mt. VI, 10) Qui sont donc ceux qui n'y croient point? Ce sont ceux qui marchent dans les voies de l'iniquité et qui vivent, dans l'impureté du péché, comme dit le prophète : Ses voies sont souillées en tout temps « vos jugements ne se présentent point devant sa vue ». (Ps. IX, 26-27) Non, il n'est point, d'homme, il n'en est point, qui, menant une vie pure et sainte, ne croie la résurrection. Et tous ceux qui ne se sentent coupables d'aucun mal, disent, espèrent et croient qu'ils recevront une récompense.

N'irritons donc point la colère de Dieu, mais écoutons ce qu’il dit : « Craignez celui qui peut perdre et l'âme et le corps dans l'enfer » (Mt. X, 28), afin que, corrigés par la crainte et préservés de cette perdition, nous soyions jugés, dignes d'entrer dans le royaume des cieux, que je vous souhaite, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui et avec qui gloire soit au Père et à soi, adorable, très-saint et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles éternels ! Ainsi soit-il. » Saint Jean Chrysostome Homélie 45 sur saint Jean

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Dimanche des Rameaux

29 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Dimanche des Rameaux

Bénédiction des rameaux

La foule prophétise la victoire du Christ sur la mort, le péché, le prince de ce monde

En ce temps-là, comme il approchait de Jérusalem, et qu’il était arrivé à Bethphagé, au mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant : « Allez au village qui est devant vous et vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. Si on vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin, et aussitôt on les laissera aller. » Or, cela se faisait afin que s’accomplît ce qui avait été dit par le Prophète : Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi plein de douceur et monté sur un âne et sur un ânon, le petit de celui qui porte le joug. Les disciples allèrent et firent comme Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs manteaux et l’y firent monter. Beaucoup de gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches d’arbres et en jonchèrent la route. Les foules qui précédaient Jésus et celles qui le suivaient criaient : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! 

Introït

Seigneur, n’éloignez pas de moi votre secours : soyez attentif à me défendre ; délivrez-moi de la gueule du lion et des cornes des buffles, car je suis bien faible et humilié.

O Dieu, mon Dieu, tournez vers moi votre regard ; pourquoi m’avez-vous abandonné ? La voix de mes péchés éloigne de moi le salut.

Epître

Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’il fût Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. Il s’est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom (ici on fléchit le genou), afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Dieu.

Passion selon saint Mathieu

En ce temps-là, Jésus alla avec ses disciples dans une propriété appelée Gethsémani, et dit à ses disciples : « Assoyez-vous ici, pendant que j’irai là pour prier. » Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être centriste et rempli d’amertume. Alors il leur dit : « Mon âme est triste jusqu’à la mort : demeurez ici et veillez avec moi. » Et, s’étant éloigné un peu, il se prosterna le visage contre terre, priant et disant : « Mon Père, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi ; néanmoins, non pas comme je veux, mais comme vous voulez. » Il vint ensuite à ses disciples et, les trouvant endormis, il dit à Pierre ; « Ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, pour ne point tomber dans la tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. » Il s’en alla une seconde fois et pria, disant : « Mon Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite. » Et il vint de nouveau et les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis. Et, les laissant, il s’en alla encore et pria une troisième fois, répétant les mêmes paroles. Après, il revint à ses disciples et leur dit : « Dormez maintenant et reposez-vous. Voici que l’heure approche où le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous et allons : celui qui doit me trahir est près d’ici. » Il parlait encore lorsque Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une troupe nombreuse de gens armés d’épées et de bâtons, envoyés par les princes des prêtres et les anciens du peuple. Or, le traître leur avait donné un signe, disant : « Celui que je baiserai, c’est lui, arrêtez-le. » Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Maître », et il le baisa. Jésus lui dit : « Mon ami, pourquoi êtes-vous venu ? » Alors les autres s’avancèrent, mirent la main sur Jésus et se saisirent de lui. Et voilà qu’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main, tira son épée et, frappant un des gens du grand-prêtre, lui coupa l’oreille. Alors Jésus lui dit : « Remettez votre épée en place, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Croyez-vous que je ne puisse pas prier mon Père et qu’il ne m’enverrait pas aussitôt plus de douze légions d’Anges ? Comment donc s’accompliront les Écritures, car il faut que cela arrive ? » En même temps, Jésus dit à cette troupe : « Vous êtes venu à moi comme à un voleur, avec des épées et des bâtons, pour me saisir ; j’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas arrêté. Or, tout cela s’est fait afin que les paroles des prophètes fussent accomplies. » Alors tous les disciples l’abandonnèrent et ils s’enfuirent. Mais ceux qui s’étaient saisi de Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, grand-prêtre, où les scribes et les anciens s’étaient réunis. Or, Pierre le suivit de loin jusque dans la cour de la maison du grand-prêtre et, y étant entrés, il s’assit avec les domestiques pour voir la fin. Cependant les princes des prêtres et tout le conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir et ils n’en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, deux faux témoins vinrent déposer : « Il a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir après trois jours. » Et le grand-prêtre se leva et lui dit : « Vous ne répondez rien à ce qu’ils déposent contre vous ? » Mais Jésus se taisait. Et le grand-prêtre lui dit : « Je vous adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si vous êtes le Christ, le Fils de Dieu ? » Jésus lui répondit : « Vous l’avez dit ; au reste, je vous le déclare, vous verrez un jour le Fils de l’homme assis à la droite du Dieu tout-puissant et venant sur les nuées du ciel. » Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements, disant : « Il a blasphémé, qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ; que vous en semble ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. » Aussitôt, on lui cracha au visage, on le frappa à coups de poing et d’autres lui donnèrent des soufflets, disant : a Christ, prophétise-nous, qui est-ce qui t’a frappé ? » Pierre cependant était dehors assis dans la cour et une servante, s’approchant, lui dit : « Vous aussi, vous étiez avec Jésus de Galilée. » Mais il le nia devant tous, disant : « Je ne sais ce que vous voulez dire. » Et comme il sortait, une autre servante, l’ayant vu, dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci accompagnait également Jésus de Nazareth. » Et il le nia une seconde fois avec serment, disant : « Je ne connais point cet homme. » Et peu après, ceux qui étaient là, s’approchant, dirent à Pierre : « Vous êtes certainement de ces gens-là, car votre langage vous trahit. » Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer qu’il ne connaissait point cet homme, et aussitôt le coq chanta. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : i Avant que le coq chante, vous me renierez trois fois. » Et, étant sorti, il pleura amèrement. Le lendemain matin, tous les princes des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Et, l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent au gouverneur Ponce Pilate. Alors Judas, le traître, voyant qu’il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d’argent aux princes des prêtres et aux anciens, leur disant : « J’ai péché en livrant le sang innocent. » Mais ils lui dirent : « Que nous importe ? c’est votre affaire. » Et ayant jeté cet argent dans le temple, il se retira et alla se pendre. Mais les princes des prêtres, ayant pris l’argent, dirent : « Il n’est pas permis de le mettre dans le trésor, parce que c’est le prix du sang. » Et ayant délibéré là-dessus, ils en achetèrent le champ d’un potier pour y ensevelir les étrangers. C’est pourquoi ce champ est appelé encore aujourd’hui Hacéldama, c’est-à-dire, le champ du sang. Alors cette parole du prophète Jéré-mie fut accomplie : « Ils ont reçu trente pièces d’argent, suivant l’appréciation des enfants d’Israël, et ils les ont données pour le champ d’un potier, comme le Seigneur me l’a ordonné. » Or, Jésus comparut devant le gouverneur, qui l’interrogea en ces termes : « Êtes-vous le Roi des Juifs ? » Jésus lui répondit ;  « Vous le dites. » Et comme les princes des prêtres et les anciens l’accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit : « N’entendez-vous pas tout ce dont ils vous accusent ? » Et il ne lui répondit pas un seul mot, de sorte que le gouverneur en était fort étonné. Or, le gouverneur avait coutume, à la solennité de Pâque, de délivrer un prisonnier, celui que le peuple voulait. Il y en avait alors un fameux, nommé Barabbas. Comme ils étaient donc réunis, Pilate leur dit : « Lequel voulez-vous que je vous délivre. Barabbas ou Jésus, qui est appelé le Christ ? » Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. Pendant qu’il était assis à son tribunal, sa femme lui envoya dire :  Ne vous impliquez point dans l’affaire de ce juste, car j’ai été aujourd’hui étrangement tourmentée en songe à cause de lui. » Mais les princes des prêtres et les anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas et de faire périr Jésus. Le gouverneur leur dit donc : « Lequel des deux voulez-vous que je vous délivre ? » Ils lui répondirent : « Barabbas. » Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle le Christ ? » Ils dirent tous : « Qu’il soit crucifié ! » Le gouverneur dit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Mais ils se mirent à crier encore plus fort : « Qu’il soit crucifié! » Alors Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte croissait de plus en plus, prit de l’eau et, se lavant les mains devant le peuple, il dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; vous en répondrez. » Et tout le peuple répondit : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Alors il leur délivra Barabbas, et ayant fait fouetter Jésus, il le leur livra pour être crucifié. Alors les soldats du gouverneur, ayant mené Jésus dans le prétoire, assemblèrent autour de lui toute la cohorte et, l’ayant dépouillé, ils le revêtirent d’un manteau d’écarlate. Et tressant une couronne d’épines, ils la lui mirent sur la tête, et un roseau dans la main droite, et s’agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, disant : « Salut, Roi des Juifs. » Et, lui crachant au visage, ils prenaient le roseau et lui en frappaient la tête. Après s’être ainsi joués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses habits et l’emmenèrent pour le crucifier. Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent à porter la croix de Jésus. Et étant arrivés au lieu appelé le Golgotha, c’est-à-dire le lieu du Crâne (Calvaire), ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; et Jésus, l’ayant goûté, n’en voulut point boire. Après qu’ils l’eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, les tirant au sort, afin que s’accomplît ce qu’avait dit le prophète : « Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma robe au sort. » Et, s’étant assis, ils le gardaient. Ils mirent au-dessus de sa tête une inscription indiquant la cause de sa condamnation : C’est Jésus, le Roi des Juifs. En même temps, on crucifia avec lui deux voleurs, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Et les passants l’accablaient d’injures, branlant la tête et lui disant : « Eh bien, toi qui détruis le temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. » Les princes des prêtres se moquaient aussi de lui, avec les scribes et les anciens, disant : « Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même. S’il est le Roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il met sa confiance en Dieu ; si Dieu l’aime, qu’il le délivre : car il a dit qu’il était le Fils de Dieu. » Les voleurs qui étaient crucifiés avec lui, lui disaient les mêmes injures. Or, depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, toute la terre fut couverte de ténèbres, et vers la neuvième heure, Jésus poussa un grand cri, disant : « Eli, Eli, lamma sabachthâni ? » c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là, ayant entendu cela, disaient : « Il appelle Élie. » Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui présenta à boire. Les autres disaient : « Attendez, voyons si Élie viendra le délivrer. » Mais Jésus, poussant encore un grand cri, rendit l’esprit. (Ici on se met à genoux, l’espace d’un Pater.) Et voilà que le voile du temple fut déchiré en deux, du haut jusqu’en bas ; la terre trembla, les pierres se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs corps de Saints, qui étaient morts, ressuscitèrent et sortant de leurs tombeaux après sa résurrection, ils vinrent dans la ville sainte et apparurent à plusieurs. Or, le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et tout ce qui se passait, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu. » Il y avait là aussi, un peu plus loin, plusieurs femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir, parmi lesquelles étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. Sur le soir, un homme riche d’Arimathie, nommé Joseph, qui était lui aussi disciple de Jésus, alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Pilate commanda qu’on le lui donnât. Joseph ayant pris le corps, l’enveloppa dans un linceul blanc et le mit dans un sépulcre neuf qu’il avait fait tailler dans le roc : et ayant roulé une grande pierre à l’entrée du sépulcre, il s’en alla.

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DE LA CAUSE DE L’INCARNATION

28 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

DE LA CAUSE DE L’INCARNATION

De rationibus Fidei, cap. 5 Quae fuit causa incarnationis filii Dei Ex simili autem mentis caecitate Christianam fidem irrident, quia confitetur Christum Dei filium mortuum esse, tanti mysterii profunditatem non intelligentes. Et ne mors filii Dei perverse intelligatur, prius aliquid de filii Dei incarnatione dici oportet. Non enim dicimus filium Dei morti subiectum fuisse secundum naturam divinam, in qua aequalis est patri, quae est fontalis omnium vita, sed secundum nostram naturam, quam assumpsit in unitatem personae. Ad incarnationis igitur divinae mysterium aliqualiter considerandum, oportet advertere, quod omne per intellectum agens, per conceptionem sui intellectus, quam dicimus verbum, operatur, ut patet in aedificatore, et quolibet artifice, qui secundum formam quam mente concipit, exterius operatur. Quia igitur Dei filius est ipsum Dei verbum, consequens est ut Deus per filium omnia fecerit. Unaquaeque autem res per eadem fit et reparatur: si enim domus collapsa fuerit, per formam artis reparatur, per quam a principio condita fuit. Inter creaturas autem a Deo conditas per verbum suum, gradum praecipuum tenet creatura rationalis, intantum quod omnes aliae creaturae ei subserviant, et ad ipsam ordinari videantur; et hoc rationabiliter, quia sola rationalis creatura dominium habet sui actus per arbitrii libertatem, ceterae vero creaturae non ex libero iudicio agunt, sed quadam vi naturae moventur ad agendum. Ubique autem quod est liberum, praeeminet ei quod est servum, et servi ad liberorum famulatum ordinantur, et a liberis gubernantur. Lapsus igitur rationalis creaturae secundum veram aestimationem magis aestimandus est quam cuiuscumque irrationalis creaturae defectus. Nec est dubium quin apud Dei iudicium res secundum veram aestimationem iudicentur. Hoc igitur conveniens est divinae sapientiae ut praecipue lapsum creaturae rationalis repararet, magis etiam quam si caelum collaberetur, vel quidquid aliud in rebus corporeis posset accidere. Est autem duplex creatura rationalis seu intellectualis: una quidem a corpore separata, quam Angelum nominamus; alia vero corpori unita, quae est anima hominis. In utraque autem lapsus accidere potuit propter arbitrii libertatem. Dico autem creaturae rationalis lapsum non ut ab esse deficiat, sed secundum quod deficit a rectitudine voluntatis. Lapsus enim seu defectus praecipue attenditur secundum id quo operatur, sicut artificem errare dicimus, si in arte deficiat qua debet operari; et rem naturalem deficientem dicimus et collapsam, si corrumpatur virtus eius naturalis per quam agit, puta si in planta vis germinandi deficiat, aut in terra vis fructificandi. Id autem secundum quod operatur rationalis creatura, est voluntas, in qua consistit libertas arbitrii. Lapsus igitur rationalis creaturae est secundum quod deficit a rectitudine voluntatis: quod fit per peccatum. Defectum igitur peccati, qui nihil est aliud quam perversitas voluntatis, praecipue Deo convenit removere; et per verbum suum, quo universam condidit creaturam. Et Angelorum quidem peccatum remedium habere non potuit, quia secundum immutabilitatem suae naturae impoenitibiles sunt ab eo in quod semel convertuntur. Homines autem secundum conditionem suae naturae habent mutabilem voluntatem, ut non solum diversa possint eligere vel bona vel mala, sed etiam postquam unum elegerint, possunt ab illo resipiscere, et ad aliud converti: et haec mutabilitas voluntatis in homine manet, quandiu corpori varietati subiecto unitur. Cum autem anima a corpore huiusmodi fuerit separata, eandem immutabilitatem voluntatis habebit quam Angelus naturaliter habet: unde et post mortem anima humana impoenitibilis est, nec potest de bono ad malum converti, nec de malo ad bonum. Sic igitur ad Dei bonitatem pertinuit ut per filium suum naturam humanam collapsam repararet. Modus autem reparationis talis esse debuit qui et naturae reparandae conveniret, et morbo. Naturae dico reparandae: quia cum homo sit rationalis naturae, libero arbitrio praeditus, non necessitate exterioris virtutis, sed per propriam voluntatem ad statum rectitudinis revocandus fuit. Morbo etiam quia cum morbus in perversitate voluntatis consisteret, oportuit reparationem fieri per hoc quod voluntas ad rectitudinem reduceretur. Voluntatis autem humanae rectitudo consistit in ordinatione amoris, qui est principalis affectio. Ordinatus autem amor est ut Deum super omnia diligamus quasi summum bonum, et ut in ipsum referantur omnia quae amamus sicut in ultimum finem, et ut etiam in ceteris amandis debitus ordo servetur, ut scilicet spiritualia corporalibus praeferamus. Ad provocandum autem nostrum amorem in Deum nihil magis valere potuit quam quod verbum Dei, per quod omnia facta fuerant, ad reparationem nostrae naturae ipsam assumeret, ut idem esset Deus et homo. Primo quidem, quia ex hoc maxime demonstratur quantum Deus diligat hominem, quod pro eius salute homo fieri voluit; nec est aliquid quod ad amandum magis provocet quam quod aliquis se cognoscat amari. Deinde quia homo habens intellectum et affectum ad corporalia depressum, ad ea quae supra se sunt, de facili elevari non poterat. Facile est autem cuilibet homini ut alium hominem diligat et cognoscat; sed considerare divinam altitudinem, et in eam ferri per debitum amoris affectum, non est quorumlibet hominum, sed eorum qui per Dei auxilium cum magno studio et labore a corporalibus ad spiritualia sublevantur. Ut igitur omnibus hominibus facilis pateret via ad Deum, voluit Deus homo fieri, ut etiam parvuli Deum cogitare et amare possent quasi similem sibi; et sic per id quod capere possunt, paulatim proficerent ad perfectum. Per hoc etiam quod Deus homo factus est, spes datur homini ut et homo pervenire possit ad perfectae beatitudinis participationem, quam solus Deus naturaliter habet. Homo enim suam infirmitatem cognoscens, si ei promitteretur quod ad beatitudinem perveniret, cuius vix Angeli capaces sunt, quae scilicet in visione et fruitione Dei consistit, vix hoc sperare posset, nisi ex alia parte sibi dignitas humanae naturae ostenderetur, quam tanti aestimat Deus, ut pro eius salute homo fieri voluit. Et sic per hoc quod Deus factus est homo, spem nobis dedit ut homo etiam posset pervenire ad hoc quod uniretur Deo per beatam fruitionem. Valet etiam homini cognitio suae dignitatis ex hoc quod Deus humanam naturam assumpsit ad hoc quod affectum suum nulli creaturae subiiceret: neque Daemones aut quascumque creaturas colendo per idolatriam; neque corporalibus creaturis se subdendo per inordinatum affectum. Indignum enim est ut cum homo tantae sit dignitatis secundum aestimationem divinam, et ita Deo propinquus ut Deus homo fieri voluerit, quod homo rebus inferioribus Deo inordinate se subdat.

 

Saint Thomas avec sa merveilleuse concision et précision, nous montre quelles sont les causes de l’Incarnation, en premier lieu nul n’est mieux placé que le Créateur pour réparer sa création, or tout a été fait par le Verbe. La créature rationnelle, n’a pas failli dans son être mais dans la rectitude de sa volonté en usant mal de son libre-arbitre, en péchant. Tant que l’homme vit, tant que son âme est unie à son corps, sa volonté est muable, donc guérissable, il nous faut pour cela aimer Dieu par-desssus toutes choses, comme le Souverain Bien et comme la fin ultime à laquelle tout doit être ordonné. Et pour nous y inciter, Dieu dans son amour infini, pour nous provoquer à l’aimer, c’est fait Dieu et homme, a assumé une nature humaine semblable à la nôtre, démontrant, par là, combien Il nous aimait. Il s’est abaissé jusqu’à notre misère afin que nous puissions le connaître et l’aimer, et par cela avoir l’espérance de lui être uni éternellement, ce en quoi consiste notre béatitude, qui est semblable à la sienne.

De cela nous pouvons conclure que la crise de notre pays, de notre civilisation est une crise de définalisation, crise d’autant plus grave que la cause finale est la causa causarum, celle-ci retirée nous sommes dans l’absurde, nous sommes dans la déchéance et la perdition.

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Samedi de la Passion mémoire de saint Jean de Capistran

28 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Samedi de la Passion mémoire de saint Jean de Capistran

Introït

Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis très affligé, délivrez-moi et arrachez-moi de la main de mes ennemis et de mes persécuteurs. Seigneur, que je ne sois pas confondu, car je vous ai invoqué. J’ai espéré en vous, Seigneur, que je ne sois jamais confondu ; dans votre justice, délivrez-moi.

Collecte

Faites, nous vous en prions. Seigneur, que le peuple qui vous est consacré, progresse dans la ferveur d’une pieuse dévotion, en sorte que, trouvant une instruction dans les actions saintes, il soit d’autant plus enrichi de vos dons les meilleurs, qu’il se rendra plus agréable à votre majesté. Par Notre-Seigneur.

Lecture

Le prophète Jérémie figure de NSJC, face à l'hostilité des juifs, appelle sur eux la sévérité divine

En ces jours-là, les Juifs impies se dirent entre eux : Venez, et formons des desseins contre le juste ; car la loi ne périra pas faute de prêtre, ni le conseil faute de sage, ni la parole faute de prophète ; venez, frappons-le avec la langue, et ne prenons pas garde à tous ses discours.

Jetez les yeux sur moi, Seigneur, et écoutez la voix de mes adversaires. Est-ce qu’on rend le mal pour le bien, puisqu’ils creusent une fosse pour m’ôter la vie ? Souvenez-vous que je me suis tenu devant vous, pour vous parler en leur faveur, et pour détourner d’eux votre indignation. C’est pourquoi livrez leurs enfants à la famine, et faites-les passer au fil de l’épée ; que leurs femmes perdent leurs enfants et deviennent veuves, et que leurs maris soient mis à mort ; que leurs jeunes gens soient percés par le glaive dans le combat ; qu’on entende des cris sortir de leurs maisons ; car vous ferez fondre soudain sur eux le brigand, parce qu’ils ont creusé une fosse pour me prendre, et qu’ils ont caché des filets sous mes pieds. Mais vous, Seigneur, vous connaissez tous leurs desseins de mort contre moi ; ne leur pardonnez pas leur iniquité, et que leur péché ne s’efface pas de devant vous ; qu’ils tombent en votre présence ; au temps de votre fureur traitez-les sévèrement, ô Seigneur notre Dieu.

Evangile

Les princes des prêtres, dans leur haine homicide, veulent tuer Lazare ressucité car ce témoignage certain convertit les juifs. Jésus donne ses dernières instructions, Il est la Lumière du monde. Témoignage du Père et révélation des événements : jugement du monde et victoire sur le prince de ce monde

En ce temps-là, les princes des prêtres pensèrent à faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup d’entre les Juifs se retiraient d’eux à cause de lui, et croyaient en Jésus.

Le lendemain, une foule nombreuse, qui était venue pour la fête, ayant appris que Jésus venait à Jérusalem, prit des branches de palmier, et alla au-devant de lui, en criant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël !

Jésus trouva un ânon, et s’assit dessus, ainsi qu’il est écrit : Ne crains point, fille de Sion ; voici ton roi, qui vient assis sur le petit d’une ânesse.

Les disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais, après que Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent alors qu’elles avaient été écrites à son sujet, et qu’ils les lui avaient faites.

La foule qui était avec lui lorsqu’il avait appelé Lazare du tombeau, et l’avait ressuscité d’entre les morts, lui rendait témoignage. C’est pour cela aussi que la foule vint au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle.

Les pharisiens dirent donc entre eux : Voyez-vous que nous ne gagnons rien ? voilà que tout le monde va après lui.

Or il y avait là quelques Gentils, de ceux qui étaient montés pour adorer au jour de la fête. Ils s’approchèrent de Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée ; et ils le priaient, en disant : Seigneur, nous voulons voir Jésus. Philippe vint, et le dit à André : puis André et Philippe le dirent à Jésus.

Jésus leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de froment qui tombe en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde, la conserve pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, mon serviteur sera aussi. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant, mon âme est troublée. Et que dirai-je ? Père, délivrez-moi de cette heure. Mais c’est pour cela que je suis arrivé à cette heure. Père, glorifiez votre nom.

Alors vint une voix du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore.

La foule, qui était présente, et qui avait entendu, disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : C’est un ange qui lui a parlé.

Jésus répondit, et dit : Ce n’est pas pour moi que cette voix est venue, mais pour vous. C’est maintenant le jugement du monde ; c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi.

Il disait cela, pour marquer de quelle mort il devait mourir.

La foule lui répondit : Nous avons appris de la loi que le Christ demeure éternellement ; comment donc dites-vous : II faut que le Fils de l’homme soit élevé ? Quel est ce Fils de l’homme ?

Jésus leur dit : La lumière est encore pour un temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent. Celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière.

Jésus dit ces choses, puis il s’en alla, et se cacha d’eux.

Bréviaire saint Augustin

Les Juifs virent Lazare ressuscité, et comme ce grand miracle du Seigneur avait été publié avec une telle évidence, manifesté si notoirement que ses ennemis ne pouvaient ni dissimuler le fait ni le nier, voyez l’expédient qu’ils trouvèrent. « Les princes des prétres songèrent à faire mourir Lazare lui-même. » O projet stupide et aveugle cruauté ! Le Seigneur Jésus-Christ, qui a pu ressusciter cet homme mort par suite d’une maladie, ne pourrait-il pas lui rendre la vie s’il était tué ? En donnant la mort à Lazare, ôteriez-vous au Seigneur sa puissance ? S’il vous semble qu’autre chose est de ressusciter un homme décédé, autre chose de ressusciter un homme tué, sachez que le Seigneur a fait l’un et l’autre miracle. Il a ressuscité Lazare, victime d’une mort naturelle, et il s’est ressuscité lui-même après que vous l’avez tait mourir de mort violente.

« Le lendemain, une foule nombreuse qui était venue pour la fête, ayant appris que Jésus venait à Jérusalem, prit des rameaux de palmiers, et alla au-devant de lui, criant : Hosanna, béni celui qui vient au nom du Seigneur, comme roi d’Israël. » Les rameaux de palmiers sont les louanges et l’emblème de la victoire : le Seigneur devait en effet vaincre la mort en mourant lui-même, et triompher par le trophée de la croix, du démon, prince de la mort. Selon quelques interprètes qui connaissent la langue hébraïque, Hosanna est une parole de supplication qui exprime plutôt un sentiment du cœur qu’une pensée déterminée ; tels sont les mots qu’on appelle interjections dans la langue latine ; ainsi dans la douleur nous nous écrions : hélas ! ou dans la joie : ah !

La foule le saluait donc par ces acclamations : « Hosanna ! béni celui qui vient au nom du Seigneur comme roi d’Israël. » Quelle torture l’esprit envieux des princes des Juifs ne devait-il pas souffrir lorsqu’une si grande multitude acclamait le Christ comme son roi ? Mais qu’était-ce pour le Seigneur que d’être roi d’Israël ? Était-ce quelque chose de grand pour le roi des siècles, de devenir roi des hommes ? Le Christ ne fut pas roi d’Israël pour exiger des tributs, armer de fer des bataillons et dompter visiblement ses ennemis, mais il est roi d’Israël parce qu’il gouverne les âmes, parce qu’il veille sur elles pour l’éternité, parce qu’il conduit au royaume des Cieux ceux qui croient en lui, qui espèrent en lui et qui l’aiment.

 

Saint Jean de Capistran

Quatrième leçon. Jean y naquit à Capistran, au pays des Pélignes. Envoyé à Pérouse pour y faire ses études il fit de si grands progrès dans la doctrine chrétienne et les arts libéraux que Ladislas, roi de Naples, lui confia le gouvernement de plusieurs villes, en considération de sa connaissance du droit. Tandis que saintement occupé de la chose publique, il s’applique à apaiser les troubles et à rétablir la tranquillité, il est fait prisonnier et jeté dans les fers. Miraculeusement délivré, il fait profession de la règle de saint François d’Assise, parmi les frères Mineurs. Dans l’étude des divines Écritures il eut pour maître saint Bernardin de Sienne, dont il imita excellemment les vertus, zélé comme lui à propager le culte du nom de Jésus et de la Mère de Dieu. Il refusa l’évêché d’Aquila ; il se distingua par l’austérité de sa vie et par les nombreux écrits qu’il publia pour la réforme des mœurs.

Cinquième leçon. Tout appliqué à la prédication de la parole de Dieu, il parcourut l’Italie presqu’entière, et dans ce ministère, par la force de ses discours et le grand nombre de ses miracles, il ramena dans la voie du salut des âmes innombrables. Martin V l’établit inquisiteur pour l’extinction de la secte des Fratricelles. Institué inquisiteur général en Italie contre les Juifs et les Sarrasins par Nicolas V, il en convertit un grand nombre à la foi du Christ. Il fit en Orient beaucoup d’excellents établissements, et dans le concile de Florence, où il brilla comme un soleil par sa doctrine, il réconcilia les Arméniens à l’Église catholique. Le même Pontife, sur la demande de l’empereur Frédéric III, l’envoya en Allemagne en qualité de nonce du Siège apostolique, pour ramener les hérétiques à la foi catholique et les princes à la concorde. Dans ce pays et en d’autres provinces, par un ministère de six années, il travailla merveilleusement à la gloire de Dieu, et ramena dans le sein de l’Église, par sa doctrine et ses miracles, une multitude innombrable de Hussites, d’Adamites, de Thaborites et de Juifs.

Sixième leçon. Callixte III, pressé par ses instances, ayant décrété la croisade, Jean parcourut la Pannonie et d’autres provinces, et, soit par sa parole, soit par ses lettres, anima tellement les princes à la guerre sainte, qu’en peu de temps soixante-dix mille chrétiens furent enrôlés. C’est principalement à ses conseils et à son courage que l’on dut la victoire de Belgrade, où cent vingt mille Turcs furent taillés en pièces ou mis en fuite. L’annonce de cette victoire étant parvenue à Rome au huitième des ides d’août, le même Callixte consacra à perpétuité la mémoire de ce jour par l’institution de la solennité de la Transfiguration de notre Seigneur. Atteint d’une maladie mortelle, et transporté à Willech, Jean y fut visité par plusieurs princes qu’il exhorta à défendre la religion ; il rendit saintement son âme à Dieu, l’an du salut quatorze cent cinquante-six. Dieu fit éclater sa gloire après sa mort par beaucoup de miracles. Alexandre VIII, les ayant régulièrement approuvés, inscrivit Jean au nombre des Saints en l’année mil six cent quatre-vingt-dix. Léon XIII, deux siècles après sa canonisation, étendit à toute l’Église l’Office et la Messe de sa Fête.

Samedi de la Passion mémoire de saint Jean de Capistran
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Vendredi de la Passion mémoire de saint Jean Damascène

27 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Ecce Mater tua

Ecce Mater tua

Collecte

O Dieu, dans la passion duquel suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, votre Mère, faites, dans votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de votre passion : Vous qui étant Dieu, vivez et régnez.

 

Vendredi

Lecture

En ces jours-là, Jérémie dit : Seigneur, tous ceux qui vous abandonnent seront confondus ; ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre, parce qu’ils ont abandonné le Seigneur, la source des eaux vives. Guérissez-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauvez-moi, et je serai sauvé, car vous êtes ma gloire. Voici qu’ils me disent : Où est la parole du Seigneur ? Qu’elle s’accomplisse. Et moi je n’ai pas été troublé en vous suivant comme mon pasteur, et je n’ai pas désiré le jour de l’homme, vous le savez : ce qui est sorti de mes lèvres a été droit devant vous. Ne soyez pas pour moi un sujet d’effroi vous qui êtes mon espérance au jour de l’affliction. Que ceux qui me persécutent soient confondus, et que je ne sois pas confondu moi-même ; qu’ils aient peur, et que je n’aie pas peur ; faites venir sur eux le jour du malheur, et brisez-les d’un double brisement, ô Seigneur notre Dieu.

Evangile

Telle l'ânesse de Balaam Caïphe prophètise que Jésus doit mourir pour le salut des enfants de Dieu

En ce temps-là, les Pontifes et les Pharisiens assemblèrent le conseil contre Jésus et ils disaient : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons agir ainsi, tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ruineront notre ville et notre nation. Mais l’un d’eux, nommé Caïphe, qui était le grand-prêtre de cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien, et vous ne réfléchissez pas qu’il vaut mieux pour vous qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse point. Or il ne dit pas cela de lui-même, mais, étant grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation, et non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un seul corps les enfants de Dieu qui étaient dispersés.

A partir de ce jour, ils pensaient donc à le faire mourir.

C’est pourquoi Jésus ne se montrait plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla dans une région voisine du désert, dans une ville nommée Ephrem et il demeurait là avec ses disciples.

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