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Regnum Galliae Regnum Mariae

Vigile des Saints Pierre et Paul apôtres

28 Juin 2017 , Rédigé par Ludovicus

Vigile des Saints Pierre et Paul apôtres
Vigile des Saints Pierre et Paul apôtres

Collecte

Daignez, nous vous en supplions, ô Dieu tout-puissant, ne point permettre qu’aucun trouble nous ébranle, après que vous nous avez établis sur la pierre solide de la foi des Apôtres.

Lecture

En ces jours-là : Pierre et Jean montaient au temple pour la prière de la neuvième heure. Et il y avait un homme, boiteux dès le sein de sa mère, qu’on portait et qu’on plaçait chaque jour à la porte du temple qu’on appelle la Belle, pour qu’il demandât l’aumône à ceux qui entraient dans le temple. Cet homme, ayant vu Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, les priait, pour recevoir une aumône. Pierre, avec Jean, fixa les yeux sur lui, et dit : Regarde-nous. Il les regardait donc attentivement, espérant qu’il allait recevoir quelque chose d’eux. Mais Pierre dit : Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai, je te le donne. Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Et l’ayant pris par la main droite, il le souleva ; et aussitôt ses jambes et ses pieds furent affermis. D’un bond, il fut debout, et il se mit à marcher ; et il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. Tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. Et reconnaissant que c’était celui-là même qui se tenait à la Belle-Porte du temple pour demander l’aumône, ils furent remplis de stupeur et d’étonnement de ce qui lui était arrivé.

Evangile

En ce temps-là : Jésus dit à Simon-Pierre : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit de nouveau : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? et il lui répondit : Seigneur, vous savez toutes choses ; vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, lorsque tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais lorsque tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te conduira où tu ne voudras pas. Or il dit cela pour marquer par quelle mort il devait glorifier Dieu.

Secrète

Nous vous en supplions, Seigneur, par l’intercession des apôtres, rendez saint le don de votre peuple : et purifiez-nous des taches de nos péchés.

Ofice

Homélie de saint Augustin, Évêque.

Première leçon. A son triple reniement, Pierre oppose une triple confession, voulant que sa langue n’obéisse pas moins à l’amour qu’elle n’a obéi à la crainte, et que la mort entrevue de loin ne semble pas lui avoir donné plus de voix que la présence de la Vie. Renier le Pasteur a été l’effet de la crainte : que l’office de l’amour soit de paître le troupeau du Seigneur ! Ceux qui paissent les brebis du Christ avec la disposition de vouloir qu’elles soient à eux et non au Christ, sont convaincus de s’aimer eux-mêmes et de ne point aimer Jésus-Christ, avides qu’ils sont d’honneurs, de domination, de richesses, et vides de cette charité qui fait obéir, soulager, plaire à Dieu.

Deuxième leçon. L’Apôtre gémit d’en voir certains chercher leur intérêt et non celui du Christ Jésus. La voix du Christ nous met avec insistance en garde contre eux. Que signifie, en effet : "Si tu m’aimes, pais mes brebis" sinon "si tu m’aimes, fais bien attention à ne pas te faire paître toi-même" ! Ce sont mes brebis, fais-les paître, comme miennes, et non comme tiennes. Cherche en elles ma gloire et non la tienne, mon domaine et non le tien, mon gain et non le tien. De peur que tu ne t’associes à ceux qui surviennent dans des temps difficiles, qui sont des égoïstes et ont tous les défauts liés à cette racine du mal".

Troisième leçon. Le Seigneur dit à bon droit à Pierre : "M’aimes-tu ?" Il répond : "Oui" ! Jésus lui dit alors : "Pais mes agneaux," et cela deux et trois fois. Là nous est prouvée l’identité de l’amour et de la dilection. Car, la dernière fois, le Seigneur ne dit pas : "As-tu pour moi de la dilection ?" mais : "m’aimes-tu ?" Aimons-le donc lui, et non pas nous ! et, en faisant paître ses brebis, recherchons ses intérêts et non les nôtres. Je ne sais par quel inexplicable moyen on peut s’aimer (soi et non Dieu) sans s’aimer ; ou aimer Dieu (non pas soi) et s’aimer pourtant ! En effet, qui ne peut pas vivre de soi-même, meurt en s’aimant lui-même. Il ne s’aime donc pas, celui qui s’aime de manière à fuir la vie !

 

 

 

 

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