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Regnum Galliae Regnum Mariae

Les Saints Anges gardiens

2 Octobre 2017 , Rédigé par Ludovicus

Les Saints Anges gardiens

Collecte

O Dieu, qui, en votre providence ineffable, daignez envoyer vos saints Anges pour nous garder, accordez à ceux qui vous en supplient, d’être sans cesse sous leur défense et leur protection, et de jouir éternellement de leur société.

AU PREMIER NOCTURNE.

Du livre de l’Exode.

Première leçon. Voilà que moi, j’enverrai mon Ange, afin qu’il te précède et te garde dans le chemin, et qu’il t’introduise dans le lieu que j’ai préparé. Respecte-le, écoute sa voix, et ne pense pas qu’il soit à mépriser car il ne te renverra point comme exempt de faute lorsque tu auras péché, et mon nom est en lui. Que si tu écoutes sa voix, et que tu fasses tout ce que je te dis, je serai un ennemi pour ton ennemi, j’affligerai ceux qui t’affligeront, et mon Ange te précédera.
 

Du Prophète Zacharie.

Deuxième leçon. La parole du Seigneur fut adressée à Zacharie, le Prophète, fils de Barachie, fils d’Addo, disant : Je vis pendant la nuit, et voilà un homme monté sur un cheval roux, et il se tenait parmi les myrtes qui étaient dans un lieu profond ; et après lui des chevaux roux mouchetés de blanc. Et je dis : Qui sont ceux-ci, ô mon Seigneur ? Et l’Ange qui parlait en moi, me répondit : Moi, je t’indiquerai ce que ceci signifie. Et l’homme qui se tenait parmi les myrtes répondit : Ceux-ci sont ceux qu’a envoyés le Seigneur, afin qu’ils parcourent la terre. Et ils répondirent à l’Ange, du Seigneur, qui se tenait parmi les myrtes, et dirent : Nous avons parcouru la terre, et voilà que toute la terre est habitée, et est en repos.
Troisième leçon. Et je levai les yeux, et je vis : et voilà un homme, et dans sa main un cordeau d’arpenteur. Et je dis : Où vas-tu ? Et il me répondit : Mesurer Jérusalem, et voir quelle est sa largeur et quelle est sa longueur. Et voilà que l’Ange qui parlait en moi sortit, et un autre Ange sortait à sa rencontre. Et il lui dit : Cours, parle à ce jeune homme, en disant : Jérusalem sera habitée sans mur, à cause de la multitude des hommes et des troupeaux au milieu d’elle. Et moi je lui serai, dit le Seigneur, un mur de feu tout autour, et je serai dans la gloire au milieu d’elle.

AU DEUXIÈME NOCTURNE.

Sermon de saint Bernard, Abbé.

Quatrième leçon. « Il a commandé à ses Anges à ton sujet. » Bonté insigne ! Tendresse de charité vraiment admirable ! Par qui ce commandement a-t-il été fait ? A qui, et pour qui ? Et quel est-il ? Appliquons-nous, mes frères, à méditer cet ordre si important, ayons soin de ne pas l’oublier. Qui a commandé ? à qui les Anges appartiennent-ils ? à qui obéissent-ils ? de qui exécutent-ils la volonté ? « Il a commandé à ses Anges à ton sujet, de te garder dans toutes tes voies. » Et ils ne diffèrent pas, ils vous portent même entre leurs mains. C’est donc la souveraine majesté qui commande aux Anges, et à ses Anges, à ces esprits sublimes, aussi heureux que proches de Dieu, unis à lui et ses vrais familiers. Il les charge de nous. Qui sommes-nous : « Seigneur, qu’est-ce que l’homme pour que vous vous souveniez de lui, ou le fils de l’homme pour que vous en teniez compte ? » Comme si « l’homme n’était pas pourriture, et le fils de l’homme, un ver. » Mais quel commandement pensez-vous qu’il ait donné pour vous ? Celui de vous garder.
Cinquième leçon. Combien cette parole doit-elle vous imprimer de respect, vous inspirer de dévotion, vous communiquer de confiance : de respect, à cause de leur présence ; de dévotion, à cause de leur bonté ; de confiance, à cause de leur protection ! Marchez avec circonspection, puisque les Anges d’après l’ordre qu’ils ont reçu, vous accompagnent dans toutes vos voies. En quelque logis, en quelque endroit retiré que vous soyez, portez respect à votre Ange. Oseriez-vous devant lui ce que vous n’oseriez pas devant moi ? ou doutez-vous de sa présence, parce que vous ne le voyez pas ? Que feriez-vous si vous l’entendiez, si vous le touchiez, si vous le sentiez ? Remarquez que ce n’est pas seulement au moyen de la vue qu’on est assuré de la présence des choses.
Sixième leçon. Ainsi donc, mes frères, aimons-les en Dieu d’une tendre affection, ces Anges de Dieu avec qui nous devons être un jour héritiers de son royaume, et que notre Père céleste a placés auprès de nous pendant cette vie, en qualité de guides et de protecteurs. Que craindrions-nous avec de tels gardiens ? Ils ne peuvent être ni vaincus ni trompés par nos ennemis, et ils peuvent encore moins nous tromper, eux qui nous gardent dans toutes nos voies. Ils sont fidèles, ils sont prudents, ils sont puissants, que redoutons-nous ? Suivons-les seulement ; attachons-nous à eux, et demeurons ainsi sous la protection du Dieu du ciel. Toutes les fois que vous vous sentez pressés par une violente tentation et que vous êtes menacés d’une grande épreuve, invoquez celui qui est votre gardien, votre guide, votre « aide au temps du besoin, dans la tribulation. » Criez vers lui et dites : « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons. »
AU TROISIÈME NOCTURNE.

Homélie de saint Hilaire, Évêque.

Septième leçon. Le Seigneur nous enseigne que nous ne pouvons entrer au royaume des cieux si nous ne reprenons la nature des enfants, c’est-à-dire si nous ne détruisons en nous, par la simplicité de l’enfance, les vices qui s’attachent à nos corps et à nos âmes. Sous le nom d’enfants, il nous fait entendre tous ceux qui croient en lui par la foi à sa parole. Les enfants, en effet, obéissent à leur père, aiment leur mère, ne savent désirer le mal du prochain, ne se soucient point des richesses ; ils ne s’enflent point d’orgueil, ils ne haïssent point, ils ne mentent point, ils croient aux paroles qui leur sont dites, et ce qu’ils entendent, ils le tiennent pour véritable. Revenons donc à la simplicité des enfants, et dans cet état, portons en nous l’image de l’humilité du Seigneur.
Huitième leçon. « Malheur à ce monde à cause des scandales. » L’humilité de la passion est un scandale pour le monde. L’ignorance humaine, est en effet, surtout arrêtée en cela qu’elle n’a pas voulu reconnaître le Seigneur d’éternelle gloire, sous les ignominies de la croix. Et qu’y a-t-il de plus périlleux pour le monde, que de n’avoir pas reçu le Christ ? Il dit être vraiment nécessaire qu’il survienne des scandales, parce que, pour la réalisation du mystère qui allait nous rendre la vie éternelle, l’humiliation de la passion devait être complète en lui.
Neuvième leçon. « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits qui croient en moi. » Il impose, à ceux-là surtout qui vraiment ont cru au Seigneur, les liens très étroits de l’amour mutuel. Les Anges des petits enfants voient Dieu tous les jours ; « car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu. » Ainsi le Fils de l’homme sauve ; les Anges voient Dieu ; les Anges des petits président aux prières des fidèles. Que les Anges président ainsi, c’est une doctrine absolument certaine. Les Anges offrent donc tous les jours à Dieu les prières des enfants que le Christ a sauvés, et il y a grand péril à mépriser celui dont les désirs et les demandes sont portés avec tant d’honneur jusqu’au trône du Dieu éternel et invisible, par le ministère des Anges qui forment sa cour.

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