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Regnum Galliae Regnum Mariae

III ème Dimanche après Pâques

22 Avril 2018 , Rédigé par Ludovicus

III ème Dimanche après Pâques

Introït

Poussez vers Dieu des cris de joie, ô terre entière, alléluia ; chantez un hymne à son nom, alléluia ; rendez glorieuse sa louange, alléluia, alléluia, alléluia Dites à Dieu, que vos œuvres sont terribles, Seigneur. A cause de la grandeur de votre puissance, vos ennemis vous adressent des hommages menteurs.

Collecte

O Dieu, qui montrez à ceux qui errent la lumière de votre vérité, afin qu’ils puissent rentrer dans la voie de la justice : donnez à tous ceux qui sont placés dans les rangs de la profession chrétienne, la grâce de rejeter tout ce qui est contraire à ce nom, et d’embrasser tout ce qui lui convient.

Épitre 1. P 2, 11-19

Mes bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs, à vous abstenir des désirs charnels qui combattent contre l’âme. Ayez une bonne conduite au milieu des païens, afin que, là même où ils vous calomnient comme des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa visite. Soyez donc soumis à toute institution humaine, à cause de Dieu : soit au roi, comme au souverain, soit aux gouverneurs, comme étant envoyés par lui pour châtier les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. Car c’est la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous réduisiez au silence l’ignorance des hommes insensés ; comme étant libres, non pour faire de la liberté une sorte de voile dont se couvre la méchanceté, mais comme des serviteurs de Dieu. Honorez tous les hommes ; aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres ; non seulement à ceux qui sont bons et humains, mais aussi à ceux qui sont difficiles. Car cela est agréable à Dieu ; en Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Évangile Jn. 16, 16-22.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m’en vais auprès du Père. Alors, quelques-uns de ses disciples se dirent les uns aux autres : Que signifie ce qu’il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous me verrez, et : Parce que je m’en vais auprès du Père ? Ils disaient donc : Que signifie ce qu’il dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle. Jésus connut qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : Vous vous demandez entre vous pourquoi j’ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous gémirez, vous, et le monde se réjouira. Vous, vous serez dans la tristesse ; mais votre tristesse sera changée en joie. Lorsqu’une femme enfante, elle a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a enfanté un fils, elle ne se souvient plus de la souffrance, dans la joie qu’elle a d’avoir mis un homme au monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie.

Secrète

Que grâce à ces mystères, ô Seigneur, nous soit accordé ce qui, en modifiant nos convoitises terrestres, nous apprendra à aimer les choses célestes.

Postcommunion

Nous vous en supplions, Seigneur, que le sacrement par nous reçu, nous restaure en tant qu’aliment spirituel et nous protège comme secours pour nos corps.

4e leçon

Sermon de saint Augustin, Évêque 

Durant ces jours consacrés à la résurrection du Seigneur, traitons, autant que nous le pourrons avec le secours de sa grâce, de la résurrection de la chair. Voici en effet notre croyance : la résurrection est un bienfait dont nous voyons la promesse et l’exemple dans la chair de Jésus-Christ notre Seigneur. Car il a voulu non seulement nous annoncer mais encore nous démontrer, en sa personne, l’accomplissement de ce qu’il nous a promis pour la fin des siècles. Ceux qui étaient alors avec lui l’ont contemplé, et comme ils étaient frappés de stupeur et croyaient voir un esprit, ils s’assurèrent en le touchant que c’était vraiment un corps matériel. Il parla non seulement à leurs oreilles, en s’entretenant avec eux ; mais encore à leurs yeux, en se manifestant à leurs regards ; et c’eût été peu pour lui de se faire voir, s’il n’eût aussi permis qu’on le touchât, qu’on le palpât.

5e leçon

Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi ces pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? »  Ils s’imaginaient voir un esprit. « Pourquoi êtes-vous troublés, leur dit-il, et pourquoi ces pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds ; touchez et voyez : un esprit n’a ni os ni chair, comme vous voyez que j’ai ». En hommes qu’ils étaient, ils raisonnaient contre une telle évidence. Que feraient d’ailleurs des hommes qui ont des pensées humaines, et le goût des choses de la terre, s’ils ne disputaient de la sorte contre Dieu au sujet de Dieu ? Car Jésus est Dieu, et eux sont des hommes. « Mais Dieu sait que les pensées de l’homme sont vaines »

6e leçon

L’homme charnel n’a d’autre règle de son intelligence que le témoignage de ses yeux. Il croit ce qu’il a coutume de voir et refuse toute croyance à ce qu’il ne voit point. Dieu fait des miracles en dehors du cours ordinaire des choses, parce qu’il est Dieu. C’est un plus grand miracle, pourtant, de faire naître chaque jour un si grand nombre d’hommes qui ne possédaient pas l’existence, que d’en ressusciter quelques-uns qui déjà existaient ; et cependant ces faits merveilleux ne sont pas l’objet de notre attention, mais l’habitude de les voir les a dépréciés. Le Christ est ressuscité : c’est un fait incontestable. Il avait un corps, il était chair ; il a été suspendu à la croix, il a rendu le dernier soupir, son corps a été déposé dans le sépulcre. Celui qui vivait dans cette chair l’a ressuscitée et l’a montrée pleine de vie. Pourquoi nous en étonner ? Pourquoi ne pas croire ? Celui qui a fait ce prodige est Dieu.

7e leçon

Homélie de saint Augustin, Évêque.

Ce que notre Seigneur appelle un peu de temps, c’est tout l’espace que parcourt d’une aile rapide le siècle présent ; ce qui a fait dire au même Évangéliste dans son Épître. « C’est la dernière heure ». Notre Seigneur ajoute : « Parce que je vais à mon Père, » ce qui doit se rapporter à la première proposition : « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus ; » et non à la seconde : « Et encore un peu de temps et vous me verrez. » En allant à son Père, il devait, en effet, se soustraire à leur vue, et c’est pourquoi ces paroles ne signifient point qu’il devait mourir et que jusqu’à sa résurrection il demeurerait caché à leurs yeux, mais qu’il devait aller vers son Père ; ce qu’il fit lorsque, après être ressuscité et avoir conversé avec eux pendant quarante jours, il monta au ciel.

8e leçon

En disant : « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, » il s’adresse à ceux qui le voyaient alors corporellement présent, et leur parle ainsi parce qu’il devait aller vers son Père, et qu’après son ascension ses disciples n’allaient plus le voir comme homme mortel, tel qu’ils le voyaient lorsqu’il leur disait ces choses. Mais quand il ajouta : « Et encore un peu de temps et vous me verrez, » c’est à toute l’Église qu’il le promit ; comme c’est à toute l’Église qu’il a fait cette autre promesse : « Voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation du siècle ». Le Seigneur ne retardera pas l’accomplissement de sa promesse : encore un peu de temps et nous le verrons, mais dans un état où nous n’aurons plus rien à demander, où nous n’aurons plus à interroger sur rien, parce qu’il ne nous restera rien à désirer, ni rien de caché à apprendre.

9e leçon

Ce peu de temps nous paraît long, parce qu’il dure encore ; mais lorsqu’il sera fini, nous comprendrons combien il était court. Que notre joie ne ressemble donc pas à celle du monde, dont il est dit : « Mais le monde se réjouira » ; et néanmoins, pendant l’enfantement du désir de l’éternité, que notre tristesse ne soit pas sans joie ; montrons-nous, comme dit l’Apôtre : « Joyeux par l’espérance, patients dans la tribulation ». En effet, la femme qui enfante, et à laquelle nous avons été comparés, éprouve plus de joie à mettre au monde un enfant, qu’elle ne ressent de tristesse à souffrir sa douleur présente. Mais finissons ici ce discours, car les paroles qui suivent présentent une question très épineuse ; il ne faut pas les circonscrire dans le court espace de temps qui nous reste, afin de pouvoir les expliquer plus à loisir, s’il plaît au Seigneur.

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