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Regnum Galliae Regnum Mariae

IIIème dimanche après l’Epiphanie

23 Janvier 2022 , Rédigé par Ludovicus

IIIème dimanche après l’Epiphanie

Introït

Adorez Dieu, vous tous ses Anges, Sion a entendu et s’est réjouie, et les filles de Juda ont tressailli de joie. Le Seigneur est roi ; que la terre tressaille de joie, que toutes les îles se réjouissent.

Collecte

Dieu tout-puissant et éternel, jetez un regard favorable sur notre faiblesse et étendez la droite de votre majesté pour nous protéger.

Épître Rm. 12, 16-21

Mes Frères : Ne soyez point sages à vos propres yeux ; ne rendez à personne le mal pour le mal ; veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant qu’il dépend de vous, soyez en paix avec tous. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère de Dieu ; car il est écrit : "A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur." Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien.

Évangile Mt. 8, 1-13

En ce temps là : Comme Jésus descendait de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : "Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir." Il étendit la main, le toucha et dit : "Je le veux, sois guéri." Et à l’instant sa lèpre fut guérie. Alors Jésus lui dit : "Garde-toi d’en parler à personne ; mais va te montrer au prêtre, et offre le don prescrit par Moïse, en attestation pour eux." Comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion l’aborda et lui fit cette prière : "Seigneur, mon serviteur est couché dans ma maison, paralysé, et il souffre cruellement." Il lui dit : "Je vais aller le guérir." Le centurion reprit : "Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit ; mais dites seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car moi qui suis sous des chefs, j’ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l’un : "Va," et il va ; et à un autre : "Viens," et il vient ; et à mon serviteur : "Fais ceci," et il le fait." Ce qu’entendant, Jésus fut dans l’admiration, et il dit à ceux qui le suivaient : "Je vous le dis en vérité : dans Israël, chez personne je n’ai trouvé une si grande foi. Or je vous le dis : beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident, et prendront place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux, tandis que les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures : là seront les pleurs et le grincement de dents." Et Jésus dit au centurion : "Va, et qu’il te soit fait selon ta foi !" Et à l’heure même le serviteur se trouva guéri.

Secrète

Nous vous en supplions, Seigneur, que cette hostie nous purifie de nos fautes, et qu’elle sanctifie les corps et les âmes de vos serviteurs pour célébrer le sacrifice.

Postcommunion

Nous vous en supplions, Seigneur, vous qui nous accordez la grâce de participer à de si grands mystères, rendez-nous dignes d’en recevoir véritablement les effets.

Office

Au premier nocturne.

Commencement de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Galates.

Première leçon. Cap. 1, 1-5 Paul, apôtre, non de la part des hommes ni par l’intermédiaire d’un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts, et tous les frères qui sont avec moi, aux Églises de Galatie. A vous grâce et paix de par Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ, qui s’est livré pour nos péchés afin de nous arracher à ce monde actuel et mauvais, selon la volonté de Dieu notre Père, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Deuxième leçon. Cap. 1, 6-10 Je m’étonne que si vite vous abandonniez celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un second évangile, non qu’il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous. et qui veulent bouleverser l’Évangile du Christ. Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons déjà dit, et aujourd’hui je le répète : si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! En tout cas, maintenant est-ce la faveur des hommes, ou celle de Dieu que je veux gagner ? Est-ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ.

Troisième leçon. Cap. 1, 11-14 Frères, je vous le déclare, l’Évangile annoncé par moi ne relève pas d’un homme ; car ce n’est pas d’un homme que je l’ai reçu ni appris, c’est par révélation de Jésus-Christ. Vous avez entendu parler de ma conduite passée, dans le judaïsme : je persécutais à outrance l’Église de Dieu et je la ravageais. Dans le judaïsme je surpassais beaucoup de compatriotes de mon âge, montrant un zèle excessif pour les traditions de mes pères.

Au deuxième nocturne.

Exposé de saint Augustin, évêque, sur l’Épître aux Galates.

Quatrième leçon. Le motif pour lequel l’Apôtre écrit aux Galates est de leur faire comprendre que la grâce de Dieu est à l’œuvre en eux pour les libérer désormais de la loi. Lorsque la grâce de l’Évangile leur fut prêchée, il n’en manqua point qui, venus de la circoncision, ne tenaient pas encore, bien que chrétiens de nom, le bénéfice propre de la grâce. Ils voulaient demeurer sous les fardeaux de la loi imposée par le Seigneur Dieu à ceux qui servaient non la justice, mais le péché. Cette loi juste, Dieu la donnait à des hommes injustes, pour leur révéler leurs péchés et non pour les leur enlever. Seule enlève les péchés la grâce de la foi qui opère par l’amour.

Cinquième leçon. Les judaïsants voulaient donc replacer sous les fardeaux de la loi les Galates déjà placés sous la grâce. Ils assuraient que l’Évangile ne leur servirait de rien s’ils ne se faisaient circoncire et ne se soumettaient aux autres observances charnelles des rites judaïques. Aussi les Galates commencèrent-ils à tenir en suspicion l’apôtre Paul qui leur avait prêché l’Évangile. Selon eux, il était coupable de ne pas tenir la même règle de conduite que les autres Apôtres qui contraignaient les nations à judaïser.

Sixième leçon. Une question semblable est traitée aussi dans l’Épître aux Romains mais avec cette différence, semble-t-il, que l’Apôtre y tranche un débat et met un terme au litige qui s’était élevé entre les croyants issus, les uns, du judaïsme, les autres, du paganisme. Les premiers prétendaient que le salaire de l’Évangile leur avait été octroyé en raison du mérite des œuvres de la loi et ce salaire, ils se refusaient à le voir accordé, faute de mérite, pensaient-ils, aux incirconcis. Quant à ces derniers, ils cherchaient à s’élever au-dessus des Juifs en qui ils prétendaient voir les meurtriers du Seigneur. Mais, dans cette Épître-ci, l’Apôtre écrit à des gens déjà ébranlés par l’autorité des judaïsants qui les contraignaient à la pratique des observances de la loi.

Au troisième nocturne. 

Homélie de saint Jérôme, prêtre.

Septième leçon. Tandis qu’il descend de la montagne, les foules vont au devant du Seigneur ; car elles n’ont pu gravir les sommets. Et le premier qui vient à sa rencontre est un lépreux : à cause de sa lèpre il ne pouvait entendre le si long discours prononcé par le Sauveur sur la montagne. Il faut noter qu’il est le premier cas spécial de guérison : le second rang revient au serviteur du centurion, le troisième à la belle-mère de Pierre accablée par la fièvre à Capharnaüm, le quatrième aux possédés du démon qui sont présentés au Seigneur et dont les esprits sont chassés par sa parole lorsqu’il guérit aussi tous les malheureux.

Huitième leçon. « Et voici qu’un lépreux vint se prosterner devant lui en disant... » Après la prédication et l’enseignement, voici, fort à propos, l’occasion d’un signe afin que la puissance du miracle confirme chez les auditeurs la parole qu’ils viennent d’entendre. « Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. » Celui qui fait appel à la volonté ne doute pas de la puissance. « Alors il étendit la main et il le toucha en disant : Je le veux, sois purifié. » Le Seigneur étend la main, la lèpre fuit aussitôt. Observe également combien la réponse est humble et sans jactance. Le lépreux dit : « Si tu veux. » Le Seigneur répond : « Je le veux. » Il avait dit aussi : « Tu peux me purifier » Le Seigneur ajoute ces mots : « Sois purifié. » Il ne faut donc pas, comme le pensent la plupart des Latins, joindre les deux expressions et lire : « Je veux purifier », mais les séparer. Ainsi Jésus dit d’abord : « Je le veux », ensuite il ordonne : « Sois purifié. »

Neuvième leçon. « Et Jésus lui dit : Garde-toi d’en parler à personne. » Et vraiment, était-il nécessaire d’annoncer en paroles ce que son corps proclamait ? « Mais va, montre-toi au prêtre. » Il le renvoie au prêtre pour différentes raisons. D’abord par motif d’humilité : il veut montrer qu’il témoigne de la déférence aux prêtres. Car la loi prescrivait à ceux qui avaient été guéris de la lèpre d’offrir des présents aux prêtres. Ensuite, à la vue du lépreux purifié ou bien ils croiront au Sauveur, ou bien ils ne croiront pas. S’ils croient, ils sont sauvés ; s’ils ne croient pas, ils seront sans excuse. Et en même temps, Jésus se dégage du reproche qu’on lui inflige très souvent, celui de violer la loi.

ÉPÎTRE.

Cette charité envers le prochain, que nous recommande l’Apôtre, prend sa source dans la fraternité universelle que le Sauveur est venu nous apporter du ciel par sa naissance. Il est venu faire la paix entre le ciel et la terre : les hommes doivent donc aussi avoir la paix entre eux. Si le Seigneur nous recommande de ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais de surmonter le mal par le bien, ne l’a-t-il pas fait lui-même lorsqu’il est venu au milieu des enfants de colère pour en faire des enfants d’adoption, au moyen de ses abaissements et de ses souffrances ?

ÉVANGILE.

Le genre humain était malade de la lèpre du péché : le Fils de Dieu daigne le toucher dans le mystère de l’Incarnation, et il lui rend la santé ; mais il exige que le malade ainsi guéri aille se montrer au prêtre, et qu’il accomplisse les cérémonies prescrites dans la loi, pour montrer qu’il associe un sacerdoce humain à l’œuvre de notre salut. La vocation des Gentils, dont les Mages ont été les prémices, parait aussi dans la foi du Centurion. Un soldat romain et des millions d’autres qui lui sont semblables, seront réputés de vrais enfants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, tandis que des fils directs de ces Patriarches seront jetés hors de la salle du festin, dans les ténèbres de l’aveuglement ; et leur châtiment sera donné en spectacle à tous les peuples. Dans l’Offertoire, l’homme, sauvé par la venue de l’Emmanuel, chante la puissance du Dieu qui a déployé pour notre salut la force de son bras. L’homme était condamné à la mort éternelle ; mais, ayant pour frère un Dieu, il ne mourra pas : il vivra pour raconter les merveilles de ce Dieu qui l’a sauvé.

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