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Regnum Galliae Regnum Mariae

Saint Tite évêque et confesseur mémoire de Sainte Dorothée Vierge et Martyre

6 Février 2024 , Rédigé par Ludovicus

Saint Tite évêque et confesseur mémoire de Sainte Dorothée Vierge et Martyre

Collecte

O Dieu, qui avez orné des vertus apostoliques le bienheureux Tite, votre Confesseur et Pontife, accordez-nous, par ses mérites et par son intercession, que, vivant justement et pieusement en ce monde, nous méritions de parvenir à la céleste patrie.

Office

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Tite, Évêque de Crète, à peine initié aux mystères de la foi chrétienne et aux sacrements, par les enseignements de l’Apôtre saint Paul, répandit une telle lumière de sainteté sur l’Église alors encore au berceau, qu’il mérita d’être admis parmi les disciples du Docteur des Gentils. Appelé à partager le fardeau de la prédication, son ardeur à publier l’Évangile et sa fidélité le rendirent tellement cher à saint Paul que celui-ci, venu à Troade pour l’Évangile du Christ, déclare qu’il n’eut point de repos en son esprit, parce qu’il n’y avait pas trouvé Tite, son frère. Et peu après, s’étant rendu en Macédoine, il exprime encore son affection pour ce disciple par ces paroles : « Celui qui console les humbles, Dieu nous a consolés par l’arrivée de Tite. »

Cinquième leçon. Envoyé à Corinthe par l’Apôtre, Tite s’acquitta avec tant de sagesse et de douceur de cette mission, qui consistait principalement à recueillir les aumônes offertes par la piété des fidèles pour soulager la pauvreté de l’Église des Hébreux, que non seulement il maintint les fidèles de Corinthe dans la foi du Christ, mais qu’il excita en eux des désirs accompagnés de larmes, et du zèle pour Paul, qui les avait d’abord instruits. Après avoir enduré les fatigues de nombreux et lointains voyages sur terre et sur mer pour aller jeter la semence de la divine parole chez des nations répandues en diverses contrées et parlant différentes langues, après beaucoup de soucis et d’épreuves qu’il supporta avec une grande fermeté d’âme pour le triomphe de la Croix, il aborda à l’île de Crète avec Paul, son maître. Choisi par l’Apôtre comme Évêque de cette Église, il se conduisit certainement dans cette charge de manière à se montrer lui-même, selon le conseil de Paul, qui l’avait instruit, « un modèle de bonnes œuvres, dans la doctrine, dans l’intégrité, dans la gravité. »

Sixième leçon. Tite, semblable à un flambeau, répandit donc les clartés de la religion sur ceux qui étaient assis comme à l’ombre de la mort, dans les ténèbres de l’idolâtrie et du mensonge. On rapporte qu’au prix de grandes peines vaillamment surmontées, il déploya l’étendard de la Croix chez les Dalmates. Enfin, plein de jours et de mérites, âgé de plus de quatre-vingt-quatorze ans, il s’endormit dans le Seigneur de la mort précieuse des justes, la veille des nones de janvier ; il fut enseveli dans l’Église où l’Apôtre l’avait établi Prêtre. Son nom, comblé de louanges par saint Jean Chrysostome et par saint Jérôme, se lit en ce même jour au Martyrologe romain ; le souverain Pontife Pie IX a ordonné que sa fête soit célébrée par l’Église universelle.

 

Un saint Évêque de l’âge apostolique, un disciple du grand Paul, s’offre aujourd’hui à notre vénération. Ses actions nous sont peu connues ; mais en lui adressant une de ses Lettres inspirées, le Docteur des Gentils l’a rendu immortel. Partout où la foi du Christ a été et sera portée, Tite, ainsi que Timothée, sera connu des fidèles ; jusqu’à la fin des temps, la sainte Église consultera, avec un souverain respect, cette Épître adressée à un simple évêque de l’île de Crète, mais dictée par l’Esprit-Saint, et par là même destinée à faire partie du corps des Écritures sacrées qui contiennent la pure Parole de Dieu. Les conseils et les directions que renferme cette admirable lettre, furent la règle souveraine du saint Évêque à qui Paul avait voué une si affectueuse tendresse. Tite eut la gloire d’établir le Christianisme dans cette île fameuse où le paganisme avait un de ses principaux centres. Il survécut à son maître immolé dans Rome par le glaive de Néron ; et comme saint Jean, à Éphèse, il s’endormit paisiblement dans une heureuse vieillesse, entouré des respects de la chrétienté qu’il avait fondée. Sa vie a laissé peu de traces ; mais les quelques traits qui nous restent à son sujet donnent l’idée d’un de ces hommes de vertu supérieure que Dieu choisit au commencement, pour en faire les premières assises de son Église.

Heureux disciple du grand Paul, la sainte Église a voulu qu’un jour dans l’année fût employé à célébrer vos vertus et à implorer votre suffrage ; soyez propice aux fidèles qui glorifient le divin Esprit pour les dons qu’il a répandus en vous. Vous avez rempli avec zèle et constance la charge pastorale ; tous les traits que Paul énumère dans l’Épître qu’il vous a adressée comme devant former le caractère de l’Évêque, se sont trouvés réunis en votre personne ; et vous brillez sur la couronne du Christ, le Prince des Pasteurs, comme l’un de ses plus riches diamants. Souvenez-vous de l’Église de la terre dont vous avez soutenu les premiers pas. Depuis le jour où vous lui fûtes ravi, dix-huit siècles ont achevé leur cours. Souvent ses jours ont été mauvais ; mais elle a triomphé de tous les obstacles, et elle chemine dans la voie, recueillant les âmes et les dirigeant vers son céleste Époux, jusqu’à l’heure où il viendra arrêter le temps, et ouvrir les portes de l’éternité. Tant que cette heure n’a pas sonné, nous comptons, ô Tite, sur votre puissant suffrage ; du haut du ciel, sauvez les âmes par votre intercession, comme vous les sauviez ici-bas au moyen de vos saintes fatigues. Demandez pour nous à Jésus des Pasteurs qui vous soient semblables. Relevez la Croix dans cette île que vous aviez conquise à la vraie foi, et sur laquelle s’étendent aujourd’hui les ombres de l’infidélité et les ravages du schisme ; que par vous la chrétienté d’Orient se ranime, et qu’elle aspire enfin à l’unité, qui, seule, peut la préserver d’une dissolution complète. Exaucez, ô Tite, les vœux du Pontife qui a voulu que votre culte s’étendît à l’univers entier, afin d’accélérer par votre suffrage les jours de paix et de miséricorde que le monde attend.

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