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Regnum Galliae Regnum Mariae

Saint Joseph époux de la bienheureuse Vierge Marie confesseur

19 Mars 2024 , Rédigé par Ludovicus

Saint Joseph époux de la bienheureuse Vierge Marie confesseur

Collecte

Faites Seigneur, que les mérites de l’Époux de votre Mère très sainte nous viennent en aide ; afin que les grâces que nous ne pouvons obtenir par nous-mêmes nous soient accordées par son intercession.

Lecture Eccli. 45, 1-6

Il a été aimé de Dieu et des hommes ; sa mémoire est en bénédiction. Le Seigneur lui a donné une gloire égale à celle des saints ; il l’a rendu grand et redoutable à ses ennemis, et il a fait cesser les prodiges par ses paroles. Il l’a glorifié en présence des rois, il lui a donné ses ordres devant son peuple, et lui a montré sa gloire. Il l’a sanctifié dans sa foi et dans sa douceur, et il l’a choisi entre tous les hommes. Il l’a écouté et a entendu sa voix, et il l’a fait entrer dans la nuée. Il lui a donné ses préceptes face à face, et la loi de la vie et de la science.

Évangile Mt, 1, 18–21

Marie, la mère de Jésus, ayant été fiancée à Joseph, il se trouva, avant qu’ils eussent habité ensemble, qu’elle avait conçu par la vertu du Saint-Esprit. Joseph, son mari, qui était juste et ne voulait pas la diffamer, se proposa de la répudier secrètement. Comme il était dans cette pensée, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe, et lui dit : "Joseph, fils de David, ne craint point de prendre chez toi Marie ton épouse, car ce qui est conçu en elle est du Saint-Esprit. Et elle enfantera un fils, et tu lui donneras pour nom Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés."

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

ÉPÎTRE.

Ces lignes sont consacrées, dans le livre de l’Ecclésiastique, à l’éloge de Moïse. Le plus doux des hommes qui habitaient de son temps sur la terre Moïse fut choisi dans son humilité du milieu de toute chair pour confident de Dieu ; en présence des rois, il transmettait au peuple aimé les ordres du ciel ; sa gloire égala celle des plus illustres patriarches et saints personnages des siècles de l’attente. « S’il est parmi vous quelque prophète, disait le Seigneur, je lui apparaîtrai en vision, je lui parlerai en songe ; mais telle n’est pas la condition de mon serviteur Moïse, dans toute ma maison le plus fidèle : car je lui parle bouche à bouche, et c’est clairement, et non en énigme ou sous des figures, qu’il voit le Seigneur. » Non moins aimé de Dieu, non moins béni de son peuple, Joseph n’est point seulement l’ami de Dieu, l’intermédiaire entre le ciel et une nation privilégiée. Le Père souverain lui communique les droits de sa paternité sur son Fils ; c’est à ce Fils, chef des élus, et non plus seulement au peuple des figures, qu’il transmet les ordres d’en haut. L’autorité qu’il exerce ainsi n’est égalée que par son amour ; ce n’est point en passant ou à la dérobée qu’il voit le Seigneur: ce Fils de Dieu qui l’appelle son père en face de la terre et des cieux, se comporte comme tel, et reconnaît sans fin par ses effusions de divine tendresse les trésors de dévouement qu’il trouve en ce cœur si fidèle et si doux. Quelle gloire au ciel, quelle puissance sur toutes choses, répondant à son pouvoir et à sa sainteté d’ici-bas, ne sont pas maintenant le partage de celui qui, mieux que Moïse, pénétra les secrets de la nuée mystérieuse et connut tous les biens !

ÉVANGILE.

Jamais épreuve fut-elle plus dure que celle qu’il plut à Dieu d’imposer à l’âme si droite du glorieux patriarche ? Joseph, c’est l’expérience des plus saintes âmes, devait être pour ses dévots clients un guide incomparable dans les voies spirituelles ; et c’est pour cela que lui aussi devait connaître l’angoisse, creuset nécessaire où toute sainteté s’achève. Mais la Sagesse n’abandonne point ceux qui recherchent uniquement ses sentiers. Comme le chante l’Église en ce jour même, elle conduisait le juste par des voies droites sans qu’il en eût conscience, et dans cette nuit où ses pensées cherchaient péniblement à se frayer le chemin de la justice, elle lui montrait soudain sa divine lumière ; la connaissance des célestes secrets lui était donnée ; en retour de l’angoisse par où son cœur avait passé, il voyait la place que lui faisait l’inscrutable dessein de la Providence dans ce royaume de Dieu dont les splendeurs étaient appelées à rayonner pour jamais de sa pauvre demeure sur le monde entier. Véritablement donc pouvait-il conclure avec l’Église, et reconnaître que la Sagesse avait bien, en effet, ennobli son labeur et fécondé ses peines. Ainsi toujours elle rend aux justes le prix de leurs travaux, et les conduit par des voies admirables.

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