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Regnum Galliae Regnum Mariae

Saint Laurent Justinien évêque et confesseur

5 Septembre 2020 , Rédigé par Ludovicus

Saint Laurent Justinien évêque et confesseur

Office

Quatrième leçon. Laurent, né à Venise de l’illustre famille des Justinien, montra dès son enfance une très grande gravité de mœurs. Les pratiques d’une piété fervente sanctifièrent son adolescence, et l’appel de la Sagesse divine ayant convié son âme aux chastes fiançailles du Christ, il s’appliqua à connaître dans quel institut religieux il se consacrerait à Dieu. Voulant donc se préparer en secret à cette nouvelle milice, il se mit, entre autres mortifications, à coucher sur des planches nues. Un jour qu’il considérait, d’une part les plaisirs du monde et une alliance négociée par sa mère à son intention, et d’autre part les rudes austérités du cloître, il jeta les yeux sur la croix du Christ souffrant et s’écria : « C’est vous, Seigneur, qui êtes mon espérance, et c’est en vous que se trouve la consolation et la force. » Laurent dirigea ses pas vers la communauté des Chanoines de Saint-Georges in Alga, où, ingénieux à trouver de nouveaux moyens de se mortifier, il engagea contre lui-même le plus opiniâtre des combats, comme s’il se fût agi de son ennemi le plus redoutable. Ne s’accordant aucune satisfaction, il s’interdit même l’entrée du jardin de la maison paternelle, et ne franchit jamais le seuil de cette demeure, si ce n’est pour remplir auprès de sa mère mourante les derniers devoirs de la piété, ce qu’il fit sans verser de larmes. Égal à son esprit de pénitence se montrait son zèle pour la pratique de l’obéissance, de la douceur et surtout de l’humilité, qui lui faisait rechercher les emplois les plus abjects du monastère, mendier dans les endroits les plus fréquentés de la ville, en y recueillant moins de vivres que de moqueries, et supporter, impassible et silencieux, les injures ainsi que les calomnies. C’était principalement dans une oraison assidue, où souvent l’extase le ravissait en Dieu, que s’enflammait la grande ardeur dont son cœur brûlait, ardeur telle qu’elle excitait à la persévérance les frères chancelants et les embrasait d’amour pour Jésus-Christ
Cinquième leçon. Désigné par Eugène IV pour occuper le siège épiscopal de Venise, Laurent fit tous ses efforts pour décliner cette dignité, dont il remplit les devoirs d’une manière digne des plus grands éloges. Il ne changea absolument rien à son genre de vie accoutumé ; conserva dans ses repas, ses meubles et son coucher, la même pauvreté qu’il avait toujours pratiquée et ne prit qu’un petit nombre de domestiques, disant qu’il possédait une grande famille, les pauvres du Christ. A quelque heure du jour qu’on l’abordât, il était tout à tous, prodiguant à chacun sa charité paternelle et n’hésitant même pas à se charger de dettes pour venir en aide à l’indigence du prochain. Quand on lui demandait sur quoi il comptait : « Sur mon Seigneur, qui pourra facilement acquitter mes dettes, répondait-il. » Sa confiance n’avait jamais été trompée par la divine Providence, comme le montraient les secours inespérés qui lui arrivaient. Il construisit plusieurs monastères de vierges, qu’il forma par sa vigilance à la pratique de la vie parfaite, s’appliqua avec grand soin à arracher les dames aux pompes du siècle et à la vanité des parures, et n’apporta pas moins d’ardeur à la réforme de la discipline et des mœurs dans le clergé, se montrant digne assurément d’être proclamé par le Pape Eugène III, devant les Cardinaux, la gloire et l’honneur de l’épiscopat, et d’être nommé par Nicolas V, son successeur, le premier Patriarche de Venise, quand ce titre eut été transféré de Grado dans cette cité.
Sixième leçon. Favorisé du don des larmes, Laurent offrait chaque jour au Dieu tout-puissant l’hostie de propitiation. Une fois même, la nuit de la Nativité du Seigneur, en accomplissant les saints Mystères, il mérita de contempler Jésus-Christ sous la forme d’un gracieux petit enfant. Si grande était l’efficacité de ses prières pour le troupeau confié à ses soins, que la République devait son salut à l’intercession et au mérite de son Pontife, d’après un témoignage qu’en a rendu le ciel. Doué de l’esprit prophétique, il prédit plusieurs fois des événements qu’on ne pouvait humainement prévoir. Ses prières eurent souvent pour effet de guérir les malades et de chasser les démons. Il composa des ouvrages remplis d’une doctrine toute céleste et respirant la piété, bien qu’il sût à peine les règles du style. Enfin une maladie mortelle étant venue l’atteindre, comme ses domestiques lui préparaient un lit plus commode pour un vieillard et pour un malade, il refusa des soulagements qui lui semblaient trop contraster avec la très dure croix sur laquelle avait expiré son Seigneur, et voulut qu’on le déposât sur sa couche habituelle. Puis voyant sa fin approcher, il leva les yeux au ciel, et dit ces paroles : « Je vais à vous, ô bon Jésus. » Et le huitième jour du mois de janvier, il s’endormit dans le Seigneur. Sa mort fut précieuse devant Dieu. Ce qui le prouve ce sont les concerts angéliques entendus par des religieux Chartreux ; c’est aussi la conservation de son saint corps, qui demeura dans toute son intégrité et sans trace de corruption, exhalant une odeur suave, conservant un visage vermeil, durant plus de deux mois qu’il resta sans sépulture ; ce sont enfin les nouveaux miracles qui suivirent cette mort. En considération de ces prodiges, le souverain Pontife Alexandre VIII l’inscrivit au nombre des Saints, et Innocent XII fixa la célébration de sa Fête au cinq septembre, jour où le Saint était monté sur la chaire épiscopale.

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Saint Pie X pape et confesseur

3 Septembre 2020 , Rédigé par Ludovicus

Saint Pie X pape et confesseur

Collecte

Ô Dieu, qui pour protéger la foi catholique et instaurer toute chose dans le Christ, avez rempli le Souverain Pontife saint Pie de sagesse céleste et de force apostolique : accordez-nous favorablement de suivre son enseignement et ses exemples afin de parvenir aux biens éternels.

Office

Le Pape Pie X, nommé auparavant Joseph Sarto, naquit dans un village de Vénétie, appelé Riese. Il fut admis comme élève au séminaire de Padoue et ordonné prêtre ; vicaire à Tombolo, puis curé de Salzano, ensuite chanoine à Trévise et chancelier de la Curie épis-copale, il se distingua par une telle sainteté que Léon XIII le mit à la tête de l’Église de Mantoue. Ne négligeant aucun des devoirs du bon pasteur, il se préoccupa vivement de la bonne formation de la jeunesse appelée à l’héritage du Seigneur ; il favorisa la splendeur du culte divin et le développement des associations pieuses ; il soulagea l’indigence des pauvres par une charité débordante. Recommandé par tant de mérites, il fut mis au nombre des cardinaux et créé patriarche de Venise. Après la mort de Léon XIII, malgré une vaine résistance, il dut accepter, comme une croix, le Souverain Pontificat. Placé sur la chaire de saint Pierre, il ne changea rien à son genre de vie antérieur. Il resplendit surtout par l’humilité, la simplicité et la pauvreté. Il gouverna l’Église avec fermeté et la fortifia par des initiatives remarquables. Gardien très vigilant de la foi, il condamna et détruisit le modernisme, rendez-vous de toutes les hérésies ; ardent défenseur de la liberté de l’Église, il résista courageusement à ceux qui voulaient y porter atteinte ; il veilla à une solide formation du clergé ; il rassembla les lois de l’Église en un seul corps ; il développa beaucoup le culte de l’Eucharistie et la communion fréquente. Épuisé par les travaux et accablé de douleur à cause de la guerre qui avait éclaté en Europe, il s’envola vers la patrie céleste, le 20 août 1914. Pie XII le mit au nombre des saints.

 

"....Ses intérêts sont Nos intérêts; leur consacrer Nos forces et Notre vie, telle est Notre résolution inébranlable. C'est pourquoi, si l'on Nous demande une devise traduisant le fond même de Notre âme, Nous ne donnerons jamais que celle-ci : Restaurer toutes choses dans le Christ.

Voulant donc entreprendre et poursuivre cette grande œuvre, Vénérables Frères, ce qui redouble Notre ardeur, c'est la certitude que vous Nous y serez de vaillants auxiliaires. Si nous en doutions, Nous semblerions vous tenir, et bien à tort, pour mal informés, ou indifférents, en face de la guerre impie qui a été soulevée et qui va se poursuivant presque partout contre Dieu. De nos jours, il n'est que trop vrai, "les nations ont frémi et les peuples ont médité des projets insensés" contre leur Créateur; et presque commun est devenu ce cri de ses ennemis : "Retirez-vous de nous". De là, en la plupart, un rejet total de tout respect de Dieu. De là des habitudes de vie, tant privée que publique, où nul compte n'est tenu de sa souveraineté. Bien plus, il n'est effort ni artifice que l'on ne mette en œuvre pour abolir entièrement son souvenir et jusqu'à sa notion.

Qui pèse ces choses a droit de craindre qu'une telle perversion des esprits ne soit le commencement des maux annoncés pour la fin des temps, et comme leur prise de contact avec la terre, et que véritablement "le fils de perdition" dont parle l'Apôtre n'ait déjà fait son avènement parmi nous. Si grande est l'audace et si grande la rage avec lesquelles on se rue partout ã l'attaque de la religion, on bat en brèche les dogmes de la foi, on tend d'un effort obstiné à anéantir tout rapport de l'homme avec la Divinité ! En revanche, et c'est là, au dire du même Apôtre, le caractère propre de l'Antéchrist, l'homme, avec une témérité sans nom, a usurpé la place du Créateur en s'élevant "au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu. C'est à tel point que, impuissant à éteindre complètement en soi la notion, de Dieu, il secoue cependant le joug de sa majesté, et se dédie à lui-même le monde visible en guise de temple, où il prétend recevoir les adorations de ses semblables. Il siège dans le temple de Dieu, où il se montre comme s'il était Dieu lui-même". 

Quelle sera l'issue de ce combat livré à Dieu par de faibles mortels, nul esprit sensé ne le peut mettre en doute. Il est loisible assurément, à l'homme qui veut abuser de sa liberté, de violer les droits et l'autorité suprême du Créateur; mais au Créateur reste toujours la victoire. Et ce n'est pas encore assez dire : la ruine plane de plus près sur l'homme justement quand il se dresse plus audacieux dans l'espoir du triomphe. C'est de quoi Dieu lui-même nous avertit dans les Saintes Écritures. "Il ferme les yeux", disent-elles, "sur les péchés des hommes", comme oublieux de sa puissance et de sa majesté; mais bientôt, après ce semblant de recul, "se réveillant ainsi qu'un homme dont l'ivresse a grandi la force", "il brise la tête de ses ennemis", afin que tous sachent que "le roi de toute la terre, c'est Dieu", "et que les peuples comprennent qu'ils ne sont que des hommes".

Tout cela, Vénérables Frères, nous le tenons d'une foi certaine et nous l'attendons. Mais cette confiance ne nous dispense pas, pour ce qui dépend de nous, de hâter l’œuvre divine, non seulement par une prière persévérante : "Levez-vous, Seigneur, et ne permettez pas que l'homme se prévale de sa force", mais encore, et c'est ce qui importe le plus, par la parole et par les œuvres, au grand jour, en affirmant et en revendiquant pour Dieu la plénitude de son domaine sur les hommes et sur toute créature, de sorte que ses droits et son pouvoir de commander soient reconnus par tous avec vénération et pratiquement respectés.

Accomplir ces devoirs, n'est pas seulement obéir aux lois de la nature, c'est travailler aussi à l'avantage du genre humain. Qui pourrait, en effet, Vénérables Frères, ne pas sentir son âme saisie de crainte et de tristesse à voir la plupart des hommes, tandis qu'on exalte par ailleurs et à juste titre les progrès de la civilisation, se déchaîner avec un tel acharnement les uns contre les autres, qu'on dirait un combat de tous contre tous ? Sans doute, le désir de la paix est dans tous les cœurs, et il n'est personne qui ne l'appelle de tous ses vœux. Mais cette paix, insensé qui la cherche en dehors de Dieu ; car, chasser Dieu, c'est bannir la justice; et, la justice écartée, toute espérance de paix devient une chimère. "La paix est l’œuvre de la justice". Il en est, et en grand nombre, Nous ne l'ignorons pas, qui, poussés par l'amour de la paix, c'est-à-dire de la tranquillité de l'ordre, s'associent et se groupent pour former ce qu'ils appellent le parti de l'ordre. Hélas ! vaines espérances, peines perdues ! De partis d'ordre capables de rétablir la tranquillité au milieu de la perturbation des choses, il n'y en a qu'un: le parti de Dieu. C'est donc celui-là qu'il nous faut promouvoir; c'est à lui qu'il nous faut amener le plus d'adhérents possible, pour peu que nous ayons à cœur la sécurité publique.

Toutefois, Vénérables Frères, ce retour des nations au respect de la majesté et de la souveraineté divine, quelques efforts que nous fassions d'ailleurs pour le réaliser, n'adviendra que par Jésus-Christ. L'Apôtre, en effet, nous avertit que "personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé et qui est le Christ Jésus". C'est lui seul "que le Père a sanctifié et envoyé dans ce monde", "splendeur du Père et figure de sa substance", vrai Dieu et vrai homme, sans lequel nul ne peut connaître Dieu comme il faut, car "personne n'a connu le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils aura voulu le révéler".

D'où il suit que tout restaurer dans le Christ et ramener les hommes à l'obéissance divine sont une seule et même chose. Et c'est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de ramener le genre humain à l'empire du Christ. Cela fait, l'homme se trouvera, par là même, ramené à Dieu. Non pas, voulons-Nous dire, un Dieu inerte et insoucieux des choses humaines, comme les matérialistes l'ont forgé dans leurs folles rêveries, mais un Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de nature, auteur du monde, étendant à toute chose son infinie providence, enfin législateur très juste qui punit les coupables et assure aux vertus leur récompense.

Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus-Christ ? Elle est sous nos yeux : c'est l’Église. Saint Jean Chrysostome nous le dit avec raison : "L’Église est ton espérance, l’Église est ton salut, l’Église est ton refuge".

C'est pour cela que le Christ l'a établie, après l'avoir acquise au prix de son sang, pour cela qu'il lui a confié sa doctrine et les préceptes de sa loi, lui prodiguant en même temps les trésors de la grâce divine pour la sanctification et le salut des hommes. 

Vous voyez donc, Vénérables Frères, quelle œuvre nous est confiée à Nous et à vous. Il s'agit de ramener les sociétés humaines, égarées loin de la sagesse du Christ, à l'obéissance de l’Église; l’Église, à son tour, les soumettra au Christ, et le Christ à Dieu. Que s'il Nous est donné, par la grâce divine, d'accomplir cette œuvre, Nous aurons la joie de voir l'iniquité faire place à la justice, et Nous serons heureux d'entendre "une grande voix disant du haut des cieux: Maintenant c'est le salut, et la vertu, et le royaume de notre Dieu et la puissance de son Christ" (22).

Toutefois, pour que le résultat réponde à Nos vœux, il faut, par tous les moyens et au prix de tous les efforts, déraciner entièrement cette monstrueuse et détestable iniquité propre au temps où nous vivons et par laquelle l'homme se substitue à Dieu; rétablir dans leur ancienne dignité les lois très saintes et les conseils de l'Évangile; proclamer hautement les vérités enseignées par l’Église sur la sainteté du mariage, sur l'éducation de l'enfance, sur la possession et l'usage des biens temporels, sur les devoirs de ceux qui administrent la chose publique ; rétablir enfin le juste équilibre entre les diverses classes de la société selon les lois et les institutions chrétiennes. 

Tels sont les principes que, Pour obéir à la divine volonté, Nous Nous proposons d'appliquer durant tout le cours de Notre Pontificat et avec toute l'énergie de Notre âme......"

.E supremi  encyclique Donnée à Rome, près Saint-Pierre, le 4 octobre de l'année 1903, de Notre Pontificat la première

 

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Saint Etienn roi confesseur

2 Septembre 2020 , Rédigé par Ludovicus

Saint Etienn roi confesseur

Collecte

Nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, accordez à votre Église, qu’après avoir été propagée par le bienheureux Étienne, quand il régnait sur la terre, elle mérite de l’avoir pour défenseur, maintenant qu’il est glorieux dans le ciel.

Office

Quatrième leçon. Étienne introduisit en Hongrie la foi chrétienne et le titre de roi. Après avoir obtenu du souverain Pontife la couronne royale, et avoir été sacré par son ordre, il fit hommage de son royaume au Siège apostolique. Sous l’inspiration d’une piété, et avec une munificence admirables, il fonda à Rome, à Jérusalem et à Constantinople, divers établissements hospitaliers ; en Hongrie, l’archevêché de Strigonie et dix évêchés. Vénérant le Christ lui-même dans les pauvres, Étienne était également plein d’amour et de libéralité pour eux, et jamais il n’en renvoya un seul sans l’avoir consolé et secouru. Bien plus, après d’immenses sommes distribuées pour soulager leur indigence, on le vit souvent donner aussi, avec une bénignité extrême, le mobilier de son palais Il avait coutume de laver de ses mains les pieds aux pauvres, d’aller la nuit, seul et sans se faire connaître, visiter les hôpitaux, servir les malades et accomplir tous les autres devoirs de la charité ; c’est en témoignage de ses vertus que sa main demeura sans corruption, lorsque son cadavre fut tombé en poussière.
Cinquième leçon. Son amour de la prière l’amenait à veiller des nuits presque entières ; et pendant qu’il avait l’esprit fixé dans la contemplation des choses célestes, il advint qu’on le vit ravi en extase et élevé de terre. Par le secours de l’oraison, il échappa plus d’une fois miraculeusement aux conspirations des méchants et aux attaques d’ennemis puissants. De son mariage avec Gisèle de Bavière, sœur de l’empereur saint Henri, il eut un fils nommé Émeric, qu’il éleva avec tant de vigilance et une si solide piété, que, dans la suite, la sainteté remarquable de ce prince en fut la conséquence et la preuve. Étienne sut si bien conduire les affaires de son royaume, qu’il s’entoura d’hommes d’une prudence et d’une sainteté consommées, et ne décida jamais rien sans leur avis. Sous la cendre et le cilice il demandait à Dieu, par de très humbles prières, la grâce de voir, avant de mourir, la Hongrie tout entière acquise à la foi catholique. Son grand zèle à propager la foi lui valut d’être appelé l’apôtre de cette nation et le souverain Pontife l’autorisa, ainsi que ses successeurs, à faire porter la croix devant eux.
Sixième leçon. Animé d’une ardente dévotion envers la Mère de Dieu, il construisit une vaste église en son honneur, et l’établit patronne de la Hongrie. En retour, la Vierge Marie l’introduisit au ciel le jour même de son Assomption, que les Hongrois appellent le jour de la Grande Souveraine, d’après une institution de ce saint roi. Quand il fut mort, son corps répandit une odeur suave et une liqueur céleste. Le Pontife romain voulut qu’on le transférât dans un lieu plus digne de lui, où on l’ensevelit avec beaucoup d’honneur. Cette translation fut accompagnée de nombreux miracles de tous genres. Le jour de sa fête a été fixé, par le souverain Pontife Innocent XI, au quatre des nones de septembre, en mémoire d’une victoire éclatante : celle que l’armée de Léopold, empereur des Romains et roi de Hongrie, remporta à la même date sur les Turcs, leur reprenant, avec le secours de Dieu, la ville de Budapest.

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