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Regnum Galliae Regnum Mariae

VIIème dimanche après la Pentecôte

23 Juillet 2017 , Rédigé par Ludovicus

VIIème dimanche après la Pentecôte

Collecte

Dieu, votre providence ne se trompe jamais dans ce qu’elle dispose : nous vous prions en suppliant ; détournez de nous tout ce qui nous serait nuisible, et accordez-nous tout ce qui doit nous être avantageux.

Epitre

Mes frères : Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. Car de même que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’injustice, pour arriver à l’injustice, de même livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. Car, lorsque vous étiez les esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quel fruit aviez-vous alors des choses dont vous rougissez aujourd’hui ? Car la fin de ces choses, c’est la mort. Mais maintenant, affranchis du péché et devenus les esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu c’est la vie éternelle en Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Evangile

En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au dedans sont des loups rapaces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez : cueille-t-on du raisin sur les épines, ou des figues sur les ronces ? Ainsi tout arbre bon porte de bons fruits, et tout arbre mauvais porte de mauvais fruits. Un arbre bon ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre mauvais porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits, on le coupe et on le jette au feu. Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ce n’est pas celui qui m’aura dit : « Seigneur, Seigneur ! » qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui aura fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.

Offertoire

Comme un holocauste de béliers et de taureaux, ou des milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant vous et qu’il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne seront pas confondus, Seigneur.

Secrète

Dieu, vous avez sanctionné les divers sacrifices offerts sous la loi par la perfection d’un sacrifice unique : recevez ce sacrifice que vous présentent vos dévots serviteurs, et sanctifiez-le au moyen d’une bénédiction pareille à celle qu’obtinrent les donc d’Abel ; afin que ce que chacun de nous a offert en l’honneur de votre majesté, profite à tous pour le salut.

POstcommunion

Que votre action qui guérit, ô Seigneur, nous délivre doucement des tendances perverses, et nous conduise à ce qu’il y a de bien et de droit.

Office

4e leçon

De la Lettre du prêtre saint Jérôme à Népotien

David était septuagénaire ; il avait connu l’ardeur belliqueuse, mais en vieillissant, il était accablé par le froid et ne parvenait plus à se réchauffer. On chercha donc dans tout le territoire d’Israël une jeune fille, Abisag la Sunamite pour dormir avec le roi et réchauffer son corps sénile. Quelle est cette Sunamite, épouse et vierge, dont l’ardeur peut réchauffer celui qui est accablé par le froid, dont la sainteté peut garder de toute passion celui qu’elle réchauffe ? Que Salomon le très sage nous explique les délices de son père ; que le Pacifique nous raconte les embrassements du guerrier ! « Acquiers la sagesse, acquiers l’entendement, ne l’oublie pas et ne t’écarte pas des paroles de ma bouche ; ne l’abandonne pas, elle te gardera ; chéris-là et elle veillera sur toi. Principe de la sagesse : acquiers la sagesse ; au prix de tout ce que tu possèdes, acquiers l’entendement. Étreins-la et elle t’élèvera ; exalte-la, elle t’embrassera et sur ta tête elle posera un diadème de grâce. Elle te couvrira d’une couronne de délices »

5e leçon

Presque toutes les énergies du corps s’affaiblissent chez les vieillards ; la sagesse seule se fortifie, le reste diminue : jeûnes, veilles, ‘chameunies’, c’est-à-dire repos sur la dure, démarches multipliées, hospitalité rendue aux voyageurs, défense des pauvres, assiduité et persévérance dans la prière, visite des malades, travail manuel qui produit l’aumône. En un mot, toutes les œuvres que le corps accomplit perdent de leur importance à mesure que les forces s’usent.

6e leçon

Je ne veux pas dire que la sagesse soit de glace chez les jeunes gens et chez ceux qui sont dans la force de l’âge, quand ils se sont acquis la science par leur ardeur et leur zèle au travail, par leur vie pure et l’assiduité de leurs prière à Dieu alors que cette sagesse se ramollit par l’âge chez beaucoup de vieillards. Mais la jeunesse soutient de nombreux combats corporels, et la sagesse est ainsi étouffée au milieu de tout ce qui enflamme les vices et excite la chair : comme le feu dans du bois vert, elle ne parvient pas à faire briller sa flamme. Pourtant ceux-là encore qui ont appliqué leur jeunesse aux arts libéraux, qui ont médité jour et nuit sur la loi du Seigneur lorsqu’ils parviennent à la vieillesse, acquièrent avec l’âge plus de connaissance, avec l’expérience, plus d’habileté, avec le temps plus de sagesse et recueillent les fruits très savoureux des efforts de jadis

7e leçon

Homélie de saint Hilaire, évêque

Le Seigneur nous recommande d’évaluer aux fruits des œuvres les paroles de flatterie et les apparences de douceur et de n’apprécier personne tel qu’il se dépeint en paroles, mais bien tel qu’il se présente par ses actes ; car la rage du loup se couvre chez plus d’un de la peau du mouton. Les épines ne produisent, pas de raisins, ni les chardons des figues, et les arbres mauvais ne donnent pas de bons fruits : le Seigneur nous enseigne par là que la réalité des bonnes œuvres ne consiste pas en de telles apparences, et qu’il faut donc reconnaître chacun à ses fruits. Car ce n’est pas uniquement le zèle en paroles qui obtiendra le Royaume des Cieux et ce n’est pas celui qui dit : « Seigneur, Seigneur » qui en recueillera l’héritage.

8e leçon

Quel mérite y a-t-il en effet à dire « Seigneur, Seigneur » au Seigneur ? Ne serait-il pas Seigneur si nous ne l’appelions ainsi ? Et quelle marque de sainteté y a-t-il à lui donner ce nom ? C’est en obéissant à la volonté de Dieu bien plus qu’en lui décernant un titre qu’on trouvera l’accès au Royaume des Cieux. « Beaucoup me diront en ce jour-là : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ?”« Ici encore, c’est la fourberie des faux prophètes que le Seigneur condamne ainsi que les artifices des hypocrites qui tirent présomptueusement gloire de la vertu de leurs paroles, de la prédication de la doctrine, de la mise en fuite des démons et d’autres prodiges semblables.

9e leçon

Et ils se promettent ainsi le Royaume des Cieux, comme s’ils tenaient d’eux-mêmes ce qu’ils disent et réalisent, et comme si tout bien ne procédait pas de la puissance de Dieu qu’ils ont invoquée : car la science de la doctrine se tire de la lecture et le nom du Christ met en fuite les démons. L’éternité bienheureuse requiert donc notre effort, il nous faut nous dépenser un peu nous-mêmes : nous attacher au bien, éviter tout mal, obéir de tout cœur aux préceptes divins, et en accomplissant semblables devoirs, nous serons connus de Dieu. Faisons ce qu’il veut au lieu de tirer gloire de ce qu’il peut, lui qui rejette et repousse ceux dont les œuvres sont impies : il ne les connaît pas.

La lecture évangélique (Mt., VII, 15-21) nous enseigne la prudence surnaturelle dans le discernement des voies de Dieu, Pour connaître la vertu d’une personne, la règle la plus sûre est de regarder ses œuvres. Les paroles bonnes et saintes coûtent peu, et le démon lui-même sait citer avec une onction apparente la sainte Écriture. Ce qui importe, c’est de se vaincre soi-même, pour accomplir la sainte volonté de Dieu. Aujourd’hui surtout que la fausse gnose oppose à la doctrine traditionnelle catholique de soi-disant magistros prurientes auribus comme le prévoyait déjà l’Apôtre, cette règle est très importante pour distinguer tout de suite les vrais maîtres des faux. Dans ce but, il faut avant tout tenir compte de ce qu’est vraiment la vie spirituelle, c’est-à-dire non pas une joyeuse promenade sportive, mais une marche militaire vers la vie éternelle. Il n’est donc pas question de dilettantisme, mais il s’agit d’accomplir un devoir ardu.

De plus, il faut observer aussi quelle est l’autorité de celui qui se présente aux autres comme maître de vérité. Pour accomplir dignement ce ministère, il faut d’abord pratiquer et vivre ce qu’on veut enseigner aux autres par la parole, en sorte que la prédication la plus efficace soit le bon exemple. En tout cas, les belles théories ne suffisent pas, et soit pour la propre sanctification, soit pour celle d’autrui, les bonnes œuvres, et les œuvres très bonnes sont requises.

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