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Regnum Galliae Regnum Mariae

Samedi quatrième semaine de Carême mémoire de saint Benoit

21 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Samedi quatrième semaine de Carême mémoire de saint Benoit

Quatrième leçon. Benoît né à Nursie, de famille noble, commença ses études à Rome, puis, afin de se donner tout entier à Jésus-Christ se retira dans une profonde caverne en un lieu appelé Subiaco. Il y demeura caché pendant trois ans, sans que personne d’autre le sût qu’un moine nommé Romain, qui lui fournissait les choses nécessaires à la vie. Le diable ayant un jour excité en lui une violente tentation d’impureté, il se roula sur des épines, jusqu’à ce que, son corps étant tout déchiré, le sentiment de la volupté fût étouffé par la douleur. Déjà la renommée de sa sainteté se répandant hors de sa retraite, quelques moines se mirent sous sa conduite ; mais parce qu’ils ne pouvaient supporter des réprimandes méritées par leur vie licencieuse, ils résolurent de lui donner du poison dans un breuvage. Quand ils le lui présentèrent, le Saint brisa le vase d’un signe de croix, puis, quittant le monastère, il retourna dans la solitude.

Cinquième leçon. Mais comme de nouveaux disciples venaient chaque jour en grand nombre trouver Benoît, il édifia douze monastères et les munit de lois très saintes. Il se rendit ensuite au mont Cassin, où, trouvant une idole d’Apollon qu’on y honorait encore, il la brisa, renversa son autel, mit le feu au bois sacré, et construisit en ce lieu un petit sanctuaire à saint Martin et une chapelle à saint Jean ; il enseigna aussi aux habitants de cette contrée les préceptes de la religion chrétienne. Benoît croissait de jour en jour dans la grâce de Dieu ; il annonçait l’avenir par un esprit prophétique. Totila, roi des Goths, l’ayant appris, voulut éprouver s’il en était ainsi il alla le trouver en se faisant précéder de son écuyer à qui il avait donné une suite et des ornements royaux, et qui feignait d’être le roi. Dès que Benoît l’eut aperçu, il lui dit : « Dépose, mon fils, dépose ce que tu portes, car cela n’est pas à toi ». Le Saint prédit à Totila lui-même qu’il entrerait dans Rome, qu’il passerait la mer, et qu’il mourrait au bout de neuf ans.

Sixième leçon. Quelques mois avant de sortir de cette vie, Benoît annonça à ses disciples le jour de sa mort. Il commanda d’ouvrir le tombeau dans lequel il voulait être inhumé ; c’était six jours avant que l’on y déposât son corps. Le sixième jour, il voulut être porté à l’église, et c’est là, qu’après avoir reçu l’Eucharistie, et priant, les yeux au ciel, il rendit l’âme, entre les mains de ses disciples. Deux moines le virent monter au ciel paré d’un manteau très précieux, et environné de flambeaux resplendissants ; et ils entendirent un homme à l’aspect vénérable et tout éclatant qui se tenait un peu plus haut que la tête du Saint, et qui disait : Ceci est le chemin par lequel Benoît, le bien-aimé du Seigneur, est monté au ciel.

Samedi

Introït

Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, dit le Seigneur, et vous qui n’avez point d’argent, venez et buvez avec joie.

Lecture

Le prophète Isaïe annonce l'Eglise, la béatitude et la grandeur de la charité divine

Ainsi parle le Seigneur : Au temps favorable je t’ai exaucé, et au jour du salut je t’ai secouru ; je t’ai conservé, et je t’ai établi pour l’alliance du peuple, pour relever le pays, pour posséder les héritages dissipés ; pour dire à ceux qui sont dans les chaînes : Sortez ; et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez. Ils paîtront sur les chemins, et toutes les plaines leur serviront de pâturages. Ils n’auront plus ni faim ni soif ; la chaleur et le soleil ne les frapperont plus, car celui qui a pitié d’eux les conduira et les mènera boire aux sources des eaux. Alors je changerai toutes mes montagnes en chemin, et mes sentiers seront exhaussés. Voici, ceux-là viennent de loin, et ceux-ci du septentrion et du couchant, et les autres de la terre du midi. Cieux, louez-le ; terre, sois dans l’allégresse ; montagnes, faites retentir sa louange, car le Seigneur consolera son peuple, et il aura pitié de ses pauvres. Cependant Sion a dit : Le Seigneur m’a abandonnée, et le Seigneur m’a oubliée. Une femme peut-elle oublier son enfant, et n’avoir pas pitié du fils de ses entrailles ? Mais quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai pas, dit le Seigneur tout-puissant.

Evangile

Jésus proclame sa divinité et montre aux juifs leur ignorance de Dieu puisqu'ils ne veulent pas croire en Lui

En ce temps-là, Jésus parla à la foule des Juifs disant : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais Il aura la lumière de la vie.

Les pharisiens lui dirent donc : Vous vous rendez témoignage à vous-même ; votre témoignage n’est pas vrai.

Jésus leur répondit : Quoique je me rende témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai car je sais d’où je viens, et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens, ni où je vais. Vous jugez selon la chair ; moi je ne juge personne ; et si je juge, mon jugement est vrai car je ne suis pas seul ; mais je suis avec le Père qui m’a envoyé. Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. Or je me rends témoignage à moi-même ; et le Père, qui m’a envoyé, me rend aussi témoignage.

Ils lui disaient donc : Où est votre Père ?

Jésus leur répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; et si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.

Jésus dit ces choses, enseignant dans le temple, au lieu où était le trésor ; et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

Bréviaire Saint Augustin

Ces paroles du Seigneur : «Je suis la lumière du monde», me semblent claires pour ceux qui ont les yeux à l’aide desquels on devient participant de cette lumière ; mais ceux qui n’ont d’autres yeux que ceux du corps s’étonnent que notre Seigneur Jésus-Christ ait dit : « Je suis la lumière du monde. » Peut-être même en est-il qui se disent intérieurement : Le Seigneur Jésus serait-il peut-être ce soleil qui fixe la durée du jour par l’alternative de son lever et de son coucher ? Il n’a pas manqué d’hérétiques pour soulever cette opinion. Les Manichéens ont cru que ce soleil visible aux yeux corporels, exposé à nos regards, et dont la lumière non seulement brille indifféremment pour tous les hommes, mais éclaire même les animaux, était le Christ, le Seigneur.

Mais la foi droite de l’Église catholique condamne une telle fiction, et la reconnaît pour une doctrine diabolique : non seulement elle proclame avec assurance que c’est une erreur, mais elle cherche à en convaincre ceux qu’elle peut, par ses raisonnements. Condamnons donc nous-mêmes cette erreur que la Sainte Église a frappée, dès le commencement, de ses anathèmes. Gardons-nous de penser que le Seigneur Jésus-Christ soit ce soleil que nous voyons se lever à l’orient et se coucher à l’occident, à la course duquel succède la nuit, dont les rayons sont obscurcis par les nuages, et qui, par sa révolution déterminée, passe d’un lieu dans un autre. Non, ce n’est pas là le Christ, le Seigneur. Le Christ n’est point ce soleil qui a été fait, mais il est celui par qui le soleil a été fait ; car « par lui toutes choses ont été faites, et rien n’a été fait sans lui

Il est donc la lumière qui a fait la lumière que nous voyons. Aimons cette divine lumière, désirons-en l’intelligence, ayons soif de cette lumière, afin que nous puissions sous sa conduite arriver un jour jusqu’à elle, et que nous vivions en elle de manière à ne jamais mourir complètement. C’est en parlant de cette lumière, qu’autrefois et longtemps avant qu’elle paraisse, le Prophète a chanté dans un Psaume : «En vous est une source de vie, et dans votre lumière, nous verrons la lumière.» Remarquez ce que proclame à l’avance au sujet de cette lumière l’antique parole d’un des plus saints serviteurs de Dieu : «Vous sauverez, Seigneur, les hommes et les animaux, puisque vous avez, ô Dieu, multiplié votre miséricorde.»

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LA DIFFICILE HERMÉNEUTIQUE DE LA CONTINUITÉ

20 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

LA DIFFICILE HERMÉNEUTIQUE DE LA CONTINUITÉ

Comment passe-t-on d’un évêque se moquant d’être excommunié par une loge maçonnique, « excommunication » non-levée, à la reconnaissance des autorités légitimes pour qui on prie au canon du Saint Sacrifice ?

Comment passe-t-on des antichrists, à : «  si le Saint Père m’appelle j’y vais en courant »?

Comment reconnaître la légitimité des intrus, tout en ne leur obéissant pas pour ne pas mettre en péril la foi, alors qu’il est de foi, que toute créature doit être, pour son salut, soumise au Pontife Romain, car Vicaire de Notre Seigneur Jésus-Christ ?

Comment adhérer dans le même temps à la Rome éternelle et à la Rome montinienne, wojtylienne, ratzingérienne, bergoglienne, propagatrice de la religion universelle ?

 

Pour mémoire

"En lui-même, cet acte a été une désobéissance au Souverain Pontife en une matière très grave et d'une importance capitale pour l'unité de l'Église, puisqu'il s'agit de l'ordination d'évêques par laquelle se perpétue sacramentellement la succession apostolique. C'est pourquoi une telle désobéissance, qui constitue en elle-même un véritable refus de la primauté de l'évêque de Rome, constitue un acte schismatique." (Lettre apostolique "Ecclesia Dei" sous forme de "motu propio" du 2 juillet 1988 - n° 3)

Comment ne pas comprendre, que si l’on est pas sédévacantiste, l’on est schismatique, résistant, en pratique et en vérité, à l’enseignement et au gouvernement du Successeur de Pierre ?

Comment ne pas comprendre que l’Église n’est pas fondée sur Mgr Lefebvre ?

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Vendredi quatrième semaine de Carême

20 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Vendredi quatrième semaine de Carême

Introït

La méditation de mon cœur sera toujours en votre présence ; Seigneur, vous êtes mon secours et mon rédempteur.

Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament publie les œuvres de ses mains.

Lecture

Le prophète Elie ressuscite un fils, Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion afin qu'il vive, qu'il vive pour Lui.

En ces jours-là, le fils d’une mère de famille devint malade et sa maladie fut si violente qu’il ne resta plus en lui de respiration. Cette femme dit donc à Élie : Qu’y a-t-il de commun entre vous et moi, homme de Dieu ? Êtes-vous venu chez moi pour renouveler la mémoire de mes péchés, et pour faire mourir mon fils ? Élie lui dit : Donnez-moi votre fils. Et l’ayant pris d’entre ses bras, il le porta dans la chambre où il demeurait, et il le mit sur son lit. Il cria ensuite au Seigneur ; et il lui dit : Seigneur mon Dieu, avez-vous aussi affligé cette veuve, qui a soin de me nourrir comme elle peut, jusqu’à faire mourir son fils ? Après cela il s’étendit sur l’enfant par trois fois, en se mesurant à son petit corps, et il cria au Seigneur et lui dit : Seigneur mon Dieu, faites je vous prie, que l’âme de cet enfant rentre dans son corps. Et le Seigneur exauça la voix d’Elie ; l’âme de l’enfant rentra en lui, et il recouvra la vie. Et Elie prit l’enfant, le descendit de sa chambre au bas de la maison, le mit entre les mains de sa mère et lui dit : Voici que votre fils est vivant. La femme répondit à Elie : Je reconnais maintenant à cette action que vous êtes un homme de Dieu, et que la parole du Seigneur est véritable dans votre bouche.

Evangile

Jèsus, le Désiré des nations, est la Résurrection et la Vie, il s'est incarné pour les pécheurs

En ce temps-là : Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. Marie est celle qui oignit de parfum le Seigneur, et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et c’était son frère Lazare qui était malade. Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : "Seigneur, celui que vous aimez est malade."

Ce qu’ayant entendu, Jésus dit : "Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle." Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare. Ayant donc appris qu’il était malade, il resta deux jours encore au lieu où il était. Il dit ensuite à ses disciples : "Retournons en Judée."

Les disciples lui dirent : "Maître, tout à l’heure les Juifs voulaient vous lapider, et vous retournez là ?"

Jésus répondit : "N’y a-t-il pas douze heures dans le jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne se heurte point, parce qu’il voit la lumière du monde. Mais s’il marche pendant la nuit, il se heurte parce qu’il manque de lumière." Il parla ainsi, et ajouta : "Notre ami Lazare dort, mais je me mets en route pour le réveiller."

Ses disciples lui dirent : "S’il dort, il guérira."

Mais Jésus avait parlé de sa mort, et ils pensaient que c’était du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit clairement : "Lazare est mort ; et je me réjouis à cause de vous de n’avoir pas été là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui."

Et Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : "Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui."

Jésus vint donc et trouva Lazare depuis quatre jours dans le sépulcre. Or, Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ. Beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Dès que Marthe eut appris que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.

Marthe dit donc à Jésus : "Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que vous demanderez à Dieu, Dieu vous l’accordera."

Jésus lui dit : "Votre frère ressuscitera."

"Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour ;

Jésus lui dit : "Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra ; Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Le croyez-vous ?"

"Oui, Seigneur", lui dit-elle, "je crois que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir en ce monde." Lorsqu’elle eut ainsi parlé, elle s’en alla, et appela en secret Marie, sa sœur, disant : "Le Maître est là, et il t’appelle." Dès que celle-ci l’eut entendu, elle se leva promptement et alla vers lui. Car Jésus n’était pas encore entré dans le village ; il n’avait pas quitté le lieu où Marthe l’avait rencontré.

Les Juifs qui étaient avec Marie, et la consolaient, l’ayant vue se lever en hâte et sortir, la suivirent en pensant : "Elle va au sépulcre pour y pleurer."

Lorsque Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, le voyant, elle tomba à ses pieds, et lui dit : "Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort."

Jésus la voyant pleurer, elle et les Juifs qui l’accompagnaient, frémit en son esprit, et se laissa aller à l’émotion. Et il dit : "Où l’avez-vous mis ?"

"Seigneur, lui répondirent-ils, venez et voyez."

Et Jésus pleura.

Les Juifs dirent : "Voyez comme il l’aimait." Mais quelques-uns d’entre eux dirent : " Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux d’un aveugle-né, faire aussi que cet homme ne mourût point ?"

Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre : c’était un caveau, et une pierre était posée dessus. "Otez la pierre", dit Jésus.

Marthe, la sœur de celui qui était mort, lui dit : "Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là."

Jésus lui dit : "Ne vous ai-je pas dit que si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ?"

Ils ôtèrent donc la pierre ; et Jésus leva les yeux en haut et dit : "Père, je vous rends grâces de ce que vous m’avez exaucé. Pour moi je savais que vous m’exaucez toujours ; mais j’ai dit cela à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est vous qui m’avez envoyé." Ayant parlé ainsi, il cria d’une voix forte : "Lazare, sors !"

Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : "Déliez-le, et laissez-le aller."

Beaucoup d’entre les Juifs qui étaient venus près de Marie et de Marthe, et qui avaient vu ce qu’avait fait Jésus, crurent en lui.

Bréviaire Saint Augustin 3ème leçon

Quelqu’un demandera : Comment Lazare pouvait-il être une figure du pécheur, et être aimé ainsi par le Seigneur ? Que celui-là écoute Jésus-Christ, disant : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs.» Si Dieu n’aimait pas les pécheurs, il ne serait pas descendu du ciel sur la terre. « Or Jésus, entendant cela, leur dit : Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié. » Cette glorification du Fils de Dieu n’a pas augmenté sa gloire, mais elle nous a été utile. Il dit donc : « Cette maladie ne va pas à la mort », parce que la mort même de Lazare n’allait point à la mort, mais bien plutôt au miracle qui devait s’accomplir pour amener les hommes à croire en Jésus-Christ, et à éviter la véritable mort. Considérez ici comment notre Seigneur donne une preuve indirecte de sa divinité, contre ceux qui nient que le Fils soit Dieu lui-même.

 

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LA QUATRIÈME TENTATION

19 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

LA QUATRIÈME TENTATION

CELLE QUE SATAN N’A PAS OSÉ PROPOSER À NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

On se souvient que dans l’Évangile l’Esprit-Saint mène Jésus au désert pour y être tenté, et par ses réponses victorieuses, nous enseigner comment nous devons répondre aux séductions de l’Ennemi.
La première tentation, le matérialisme charnel, à lauelle Jésus répond que l’homme ne se nourrit pas uniquement d’aliments matériels, mais aussi, et surtout, de l’aliment spirituel, qui est la Parole de Dieu ; la deuxième tentation, consiste en la vaine gloire, celle qui vient uniquement des hommes, à laquelle est opposée la révérence envers Dieu qui doit primer ; la troisième enfin, est celle du pouvoir ici-bas, mais à la condition d’adorer le Prince de ce monde, qui est mise en échec par l’adoration due à Dieu seul, avec celle-ci on pourait penser que nous avons atteint le sommet de l’iniquité et pourtant celle qui est faite à la Sainte Église en nos derniers temps est encore plus pernicieuse, il s’agit tout simplement de faire la paix avec l’Ennemi du genre humain, la paix avec le vice, la paix avec le monde et ses concupiscences, en un mot, d’unifier le Christ et Bélial, sous le manteau de la diversité. Voilà le comble de la forfaiture, le sommet de la séduction que Satan réservait à l’Épouse Immaculée, voilà ce qu’est ce faux œcuménisme, cette fausse religion universelle fille de l’ONU, fille de la maçonnerie, fille de la synagogue.

Voici la conclusion du discours tenu par Michel Camdessus, Gouverneur honoraire de la Banque de France, ancien directeur du FMI de 1987 à 2000.

Au-delà même d’un code éthique, il s’agit aussi de rechercher ensemble, à la lumière de nos traditions, les éléments d’une définition d’un bien commun mondial vers lequel l’humanité puisse converger. Il pourrait s’agir :

- du combat partout pour le respect de l’homme dans sa dignité et ses cultures ;

- d’une réforme de nos États, limités certes dans leur rôle mais exerçant toutes leurs responsabilités au service du bien commun et de la promotion des plus défavorisés ;

- d’un nouveau modèle économique au sein duquel les finances gérées dans la transparence, la justice et la solidarité serviraient un développement véritablement soutenable ;

- d’une gouvernance mondiale, enfin, au service de ce bien commun universel et de la solidarité entre les hommes.

Mais il y a plus, et je voudrais conclure par là. Une des caractéristiques les plus malheureuses de notre temps est que, dans cette crise, il devient un monde sans espérance, un monde sans joie, un monde du repli sur soi. Eh bien, c’est ici que notre rencontre est plus pertinente que jamais. Au cours d’une décennie où – surtout depuis le 11 Septembre 2001 – le dialogue entre traditions religieuses semblait avoir perdu ses droits, Sant’Egidio l’a maintenu et développé, convaincue de sa valeur prophétique et de son importance pour rendre aux hommes leur espérance, le goûte de la fraternité, le sens de leur unité. Rendons grâces pour cela. Plus que jamais, ces dialogues ont un rôle essentiel à jouer pour faciliter le dialogue des cultures et contribuer à leur conversion, à leur transfiguration dans la lumière de l’Esprit. Voilà une raison de plus pour souligner combien notre rencontre est opportune.

http://www.santegidio.org/index.php?pageID=905&idLng=1063

Texte lu par Ratzinger-Benoît XVI aux personnes assemblées à Cracovie en 2009 :

Je désire adresser un message cordial aux participants au Congrès international « Hommes et religions » qui se tient à Cracovie sur le thème : « Religions et cultures en dialogue ».

De nombreuses personnalités et représentants des différentes religions sont réunis - à l’invitation de l’Archidiocèse de Cracovie et de la Communauté de Sant’Egidio - pour réfléchir et prier en faveur de la paix, soixante-dix ans après le déclenchement de la seconde Guerre mondiale. Nous ne pouvons pas ne pas rappeler les événements dramatiques qui ont accompagné le début d’un des plus terribles conflits de l’histoire, un conflit qui a fait des dizaines millions de morts et a causé tant de souffrances au peuple polonais bien-aimé ; un conflit qui a vu la tragédie de l’Holocauste et l’extermination de tant d’autres innocents.

La mémoire de ces événements nous incite à prier pour les victimes et pour ceux qui en portent encore les blessures dans leur corps et dans leur cœur ; qu’elle soit un avertissement pour tous à ne plus jamais répéter de tels actes de barbarie et à intensifier leurs efforts pour édifier en notre temps – un temps encore marqué par les conflits et les affrontements – une paix durable, en transmettant en particulier aux nouvelles générations une culture et un style de vie inspirés par l’amour, la solidarité et l’estime de l’autre. Dans cette perspective, l’apport que les religions peuvent et doivent donner est particulièrement important afin de promouvoir le pardon et la réconciliation, et de lutter contre la violence, le racisme, le totalitarisme et l’extrémisme qui défigurent l’image du Créateur dans l’homme, en effaçant l’horizon de Dieu, et qui conduisent ainsi au mépris de l’homme.

Que le Seigneur nous aide à construire la paix, en partant de l’amour et de la compréhension mutuelle (cf. Caritas in veritate).

CONTRA
Benoît XV Ad beatissimi apostolorum du 1er novembre 1914 :

[...] la société humaine court à sa ruine, si Dieu ne se hâte de lui venir en aide.
Voici en effet ce que Nous voyons : absence de bienveillance mutuelle dans les rapports des hommes entre eux ; mépris de l'autorité ; luttes injustes des différentes classes de citoyens ; appétit désordonné des biens périssables, comme s'il n'y en avait pas d'autres, supérieurs de beaucoup, proposés à l'activité humaine. Tels sont, à Notre avis, les quatre chefs de désordre, d'où proviennent les perturbations si graves de la société, et contre lesquels doivent se réunir tous les efforts, par le recours aux principes du christianisme, si l'on veut sérieusement ramener dans les États l'ordre et la paix.
Et d'abord, lorsqu'Il descendit du ciel précisément pour rétablir parmi les hommes le règne de cette paix, détruite par la jalousie de Satan, Notre-Seigneur Jésus-Christ ne voulut pas d'autre fondement pour cette restauration que celui de la charité.
[...]
Jamais peut-être, plus que maintenant, on n'a parlé de fraternité humaine : on n'hésite même pas à laisser de côté les enseignements de l'Évangile, l'œuvre de Jésus-Christ et de l'Église, et à prétendre, quand même, que ce zèle pour la fraternité est un des fruits les plus précieux de la civilisation moderne. Cependant, à dire vrai, jamais la fraternité n'a été moins pratiquée que de nos jours. Les haines de race sont portées au paroxysme ; les peuples sont divisés par leurs rancunes encore plus que par leurs frontières ; au sein d'une même nation et dans les murs d'une même cité, les différentes classes de citoyens se jalousent mutuellement, et chez les individus tout est réglé par l'égoïsme devenu la loi suprême.
Vous voyez, vénérables Frères, combien il est nécessaire de faire tous les efforts possibles, afin que la charité de Jésus-Christ reprenne son empire sur les âmes : ce sera Notre objectif et comme l'entreprise spéciale de Notre Pontificat : que ce soit aussi, Nous vous y exhortons, le but de votre zèle.

LA QUATRIÈME TENTATION
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Saint Joseph mémoire du Jeudi de la 4ème semaine de Carême

19 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Saint Joseph mémoire du Jeudi de la 4ème semaine de Carême

Il a été aimé de Dieu et des hommes ; sa mémoire est en bénédiction. Le Seigneur lui a donné une gloire égale à celle des saints ; il l’a rendu grand et redoutable à ses ennemis, et il a fait cesser les prodiges par ses paroles. Il l’a glorifié en présence des rois, il lui a donné ses ordres devant son peuple, et lui a montré sa gloire. Il l’a sanctifié dans sa foi et dans sa douceur, et il l’a choisi entre tous les hommes. Il l’a écouté et a entendu sa voix, et il l’a fait entrer dans la nuée. Il lui a donné ses préceptes face à face, et la loi de la vie et de la science.

Hymne Matines

Honneur des habitants du ciel, Joseph,
espérance assurée de notre vie, colonne du monde,
reçois, dans ta bonté, les louanges que nous t’offrons
avec joie en nos chants.

Le Créateur de toutes choses t’a choisi
pour l’époux de la Vierge très pure,
il a voulu qu’on t’appelât le père de son Verbe,
il t’a donné d’être le ministre du salut.

Le Rédempteur, dont le chœur des Prophètes a annoncé la venue,
tu le vois couché dans une étable,
tu le contemples avec joie, et tu adores humblement
ce Dieu nouveau-né

Le Roi, Dieu des rois, dominateur de l’univers,
celui dont le moindre signe fait trembler la troupe infernale
et que les cieux servent en s’inclinant,
se soumet à toi.

Louange éternelle à la très sainte Trinité
qui t’a déféré de sublimes honneurs ;
qu’elle nous donne, par tes mérites, les joies
de la vie bienheureuse. Amen.

 

Jeudi

Introït

Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse ! Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse son visage

Lecture

Le prophète Elisée ressucite le fils de la Sunamite, en ce temps de mortification l'espérance nous est donnée par la résurrection à venir

En ces jours-là une femme de Sunam vint trouver le prophète Elisée, sur la montagne du Carmel ; et, lorsque l’homme de Dieu l’eut aperçue de loin, il dit à Giézi son serviteur : Voilà cette Sunamite. Va au-devant d’elle, et dis-lui : Tout va-t-il bien pour vous, et pour votre mari, et pour votre fils ? Et elle lui répondit : Bien. Et lorsqu’elle fut arrivée auprès de l’homme de Dieu sur la montagne, elle lui saisit les pieds, et Giézi s’approcha pour l’éloigner. Mais l’homme de Dieu lui dit : Laisse-la ; son âme est dans l’amertume, et le Seigneur me l’a caché et ne me l’a pas révélé. Alors cette femme lui dit : Vous ai-je demandé un fils, mon seigneur ? Ne vous ai-je pas dit : Ne me trompez pas ? Elisée dit à Giézi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue point ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas, et mets mon bâton sur le visage de l’enfant. Mais la mère de l’enfant dit à Elisée : Vive le Seigneur et vive votre âme, je ne vous quitterai pas. Il alla donc avec elle, et il la suivit. Cependant Giézi les avait précédés, et il avait mis le bâton sur le visage de l’enfant. Mais il n’y avait ni voix ni sentiment ! Il revint au-devant de son maître, et lui dit : L’enfant n’est pas ressuscité. Elisée entra donc dans la maison, et il trouva l’enfant mort couché sur son lit. Il ferma aussitôt la porte sur lui et sur l’enfant, et invoqua le Seigneur. Il monta alors sur le lit et se coucha sur l’enfant. Il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux et ses mains sur ses mains, et il se courba sur lui, et la chair de l’enfant fut échauffée. Et Elisée s’éloigna, alla ça et là dans la maison, puis il remonta sur le lit et se coucha sur l’enfant. Alors l’enfant éternua sept fois, et ouvrit les yeux. Elisée appela Giézi, et lui dit : Fais venir cette Sunamite, elle vint et entra dans la chambre. Elisée lui dit : Prenez votre fils. Et elle s’approcha de lui et se jeta à ses pieds et se prosterna contre terre et ayant pris son fils, elle s’en alla. Et Elisée retourna à Galgala.

Evangile

Pour que la resurrection ait lieu il faut être mort, pour que la miséricorde s'exerce il faut se reconnaitre misérable et se confier en Celui qui est la Resurrection et la Vie

En ce temps-là, Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm ; et ses disciples allaient avec lui, ainsi qu’une foule nombreuse. Et comme il approchait de la porte de la ville, voici qu’on emportait un mort, fils unique de sa mère, et celle-ci était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de personnes de la ville. Lorsque le Seigneur l’eut vue, touché de compassion pour elle, il lui dit : Ne pleure point. Puis il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Et il dit : Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. Et le mort se mit sur son séant, et commença à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.

Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, en disant : Un grand prophète a surgi parmi nous, et Dieu a visité son peuple.

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Politique chrétienne

18 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

On se souviendra cependant que la fameuse souveraineté populaire, tout comme la démocratie, n'est le plus souvent qu'un leurre au service de sociétés dites discrètes.

Même dans le cas ou le peuple désigne son chef, celui-ci reçoit son autorité évidemment de Dieu et non du peuple, ce que Notre Seigneur rappelle à Pilate : "Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait pas été donné d'en haut.  Jn 19, 11

Il ne faut pas non plus oublier que les deux glaives sont au pouvoir du Pape, Vicaire de Notre Seigneur Jésus-Christ, comme l'enseigne Boniface VIII dans Unam Sanctam, un manié par l'Eglise et un autre pour l'Eglise, car le Christ a tout pouvoir ici-bas : data est mihi omnis potestas in caelo et in terra Mt 28, 18

La grâce ne détruit pas la nature mais la guérit et la surélève, de même Notre Seigneur ne vient pas abolir la loi mais l'accomplir, la mener à sa perfection, la garde des commandements est le signe de la charité, de l'adhésion au Christ : Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père; et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui." Jn 14, 21; Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi-même j'ai gardé les commandements de mon Père, et comme je demeure dans son amour. Jn 15, 10 ; les béatitudes, quand à elles, sont les actes des dons du Saint-Esprit, elles ne sont en aucun cas à opposer.

Gardons-nous de judaïser, au pont de croire que tout doit venir des Francs, le nouveau peuple élu.

 

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Mercredi de la quatrième semaine de Carême mémoire de saint Cyrille de Jérusalem

18 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Mercredi de la quatrième semaine de Carême mémoire de saint Cyrille de Jérusalem

Bréviaire

Quatrième leçon. Cyrille de Jérusalem s’adonna dès ses plus tendres années, avec un très grand soin, à l’étude des divines Écritures, et fit de tels progrès dans cette science qu’il devint un vaillant défenseur de la foi orthodoxe. Plein d’amour pour les institutions monastiques, il se voua à une perpétuelle continence, et voulut embrasser le genre de vie le plus austère. Après avoir été ordonné prêtre par saint Maxime, Évêque de Jérusalem, il s’acquitta avec le plus grand mérite de la charge de prêcher aux fidèles la parole divine et d’instruire les catéchumènes, et composa ces catéchèses vraiment admirables, dans lesquelles, embrassant avec autant de clarté que d’éloquence toute la doctrine de l’Église,-il établit solidement et défendit contre les ennemis de la foi chacun des dogmes de la religion. Il y disserta d’une manière si nette et si distincte qu’il réfuta non seulement les hérésies qui avaient déjà paru, mais encore celles qui s’élevèrent dans la suite, comme s’il les avait prévues : par exemple, en prouvant la présence réelle du corps et du sang du Christ dans l’admirable sacrement de l’Eucharistie. Après la mort de saint Maxime, il fut désigné pour lui succéder par les Évêques de la province.

Cinquième leçon. Comme le bienheureux Athanase, dont il était le contemporain, il eut à souffrir durant son épiscopat beaucoup d’injustices et de revers pour la cause de la foi, de la part des factions ariennes ; ces factions, supportant difficilement la véhémence avec laquelle Cyrille s’opposait aux hérésies, l’attaquèrent par des calomnies, et après l’avoir déposé dans un conciliabule, elles le chassèrent de son siège. Pour se soustraire à leur fureur, Cyrille se réfugia à Tarse en Cilicie, et il soutint les rigueurs de l’exil tant que vécut Constance. Ce prince étant mort, et Julien l’Apostat ayant été élevé à l’empire, Cyrille put revenir à Jérusalem où il travailla avec un zèle ardent à détourner son peuple des erreurs et des vices. Mais il fut de nouveau forcé de s’exiler sous l’empereur Valens, jusqu’au jour où furent réprimées la cruauté et l’audace des Ariens, la paix ayant été rendue à-l’Église par Théodose le Grand. Cet empereur reçut Cyrille avec honneur comme un très courageux athlète du Christ et le rétablit sur son siège. On voit la preuve de la diligence et de la sainteté avec lesquelles le Pontife remplit les devoirs de son sublime ministère, dans l’état florissant de l’Église de Jérusalem à cette époque, état que saint Basile a décrit, après être allé vénérer les lieux saints et y être resté quelque temps.

Sixième leçon. La tradition nous apprend que Dieu illustra par de célestes prodiges la sainteté de ce vénérable évêque. Parmi ces faits, on cite la célèbre apparition d’une croix plus brillante que les rayons du soleil, événement qui signala le début de son épiscopat. Païens et Chrétiens furent témoins oculaires de ce miracle, ainsi que Cyrille lui-même, qui, après en avoir rendu grâces à Dieu dans l’église, raconta le fait dans une lettre à l’empereur Constance. Un prodige non moins digne d’admiration est ce qui arriva aux Juifs, lorsque, sur l’ordre de l’empereur Julien, ils s’efforçaient de rebâtir le temple renversé par l’empereur Titus : un violent tremblement de terre se produisît, d’énormes tourbillons de flammes sortirent du sol, et le feu consuma tous les travaux, de sorte que les Juifs et Julien, changeant d’avis, abandonnèrent leur entreprise, comme Cyrille l’avait prédit avec assurance. Peu de temps avant sa mort, ce Saint prit part au second concile de Constantinople, dans lequel on condamna l’hérésie des Macédoniens et de nouveau celle des Ariens. De retour à Jérusalem il y fit une sainte mort, étant presque septuagénaire et dans la trente-cinquième année de son épiscopat. Le souverain Pontife Léon XIII a ordonné que son Office et sa Messe fussent célébrés par l’Église universelle.

 

Mercredi

Lecture

Le prophète Ezéchiel annonce l'Eglise

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, que vous avez profané au milieu d’elles, afin que les nations sachent que je suis le Seigneur, lorsque j’aurai été sanctifié en vous devant elles. Car je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous purifierai de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai un esprit nouveau au milieu de vous ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit au milieu de vous, et je ferai que, vous marchiez dans mes préceptes, que vous gardiez et que vous pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez dans le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu, dit le Seigneur tout-puissant.

Lecture

Le prophète Isaïe annonce la Rédemption et le nécessaire amendement préalable

Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux ta malice de vos pensées, cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien, recherchez la justice, assistez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve. Et venez et attaquez-moi, dit le Seigneur ; et si vos péchés sont comme l’écarlate, Ils deviendront blancs comme la neige et s’ils sont rouges comme le vermillon, ils seront blancs comme la laine. Si vous voulez et si vous m’écoutez, vous mangerez les biens de la terre, dit le Seigneur tout-puissant.

Evangile

Prions Jésus qu'il guérisse notre aveuglement même si c'est un jour de sabbat. Saint Jean nous rapporte le magnifique témoignage de cet aveugle ainsi que l'aveuglement des juifs de la synagogue

En ce temps-là, Jésus, en passant, vit un homme aveugle de naissance. Et ses disciples lui demandèrent : Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ni lui n’a péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il faut que j’accomplisse les œuvres de celui qui m’a envoyé, pendant qu’il est jour ; la nuit vient, pendant laquelle personne ne peut travailler. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.

Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive ; puis il oignit de cette boue les yeux de l’aveugle. Et il lui dit : Va, lave-toi dans la piscine de Siloé (nom qui signifie : Envoyé).

Il y alla donc, se lava, et revint voyant. De sorte que ses voisins, et ceux qui l’avaient vu auparavant mendier, disaient : N’est-ce pas là celui qui était assis, et qui mendiait ? Les uns disaient : C’est lui. Et d’autres : Nullement, mais c’est quelqu’un qui lui ressemble. Mais lui, il disait : C’est moi. Ils lui dirent donc : Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? Il répondit : Cet homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, et en a oint mes yeux, puis il m’a dit : Va à la piscine de Siloé, et lave-toi. J’y suis allé, et Je me suis lavé, et je vois. Ils lui dirent : Où est-il ? Il répondit : Je ne sais pas.

Ils amenèrent aux pharisiens celui qui avait été aveugle. Or c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. Les pharisiens lui demandèrent donc aussi comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il m’a mis de la boue sur les yeux, et je me suis lavé, et je vois. Là-dessus, quelques-uns des pharisiens disaient : Cet homme ne vient pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le sabbat. Mais d’autres disaient : Comment un homme pécheur pourrait-il faire de tels miracles ? Et il y avait division entre eux. Ils dirent donc de nouveau à l’aveugle : Toi, que dis-tu de celui qui t’a ouvert les yeux ?

Il répondit : C’est un prophète.

Mais les Juifs ne crurent point qu’il eût été aveugle et qu’il eût recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent fait venir ses parents. Et ils les interrogèrent, en disant : Est-ce là votre fils que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ?

Les parents répondirent, en disant : Nous savons que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle ; mais comment voit-il maintenant ? nous ne le savons pas ; ou qui lui a ouvert les yeux ? nous l’ignorons. Interrogez-le, il a l’âge ; qu’il parle pour lui-même. Ses parents dirent cela, parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus ensemble que, si quelqu’un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait chassé de la synagogue. C’est pour cela que ses parents dirent : Il a l’âge, interrogez-le lui-même.

Ils appelèrent donc une seconde fois l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : Rends gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur.

Il leur dit : Si c’est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois.

Ils lui dirent donc : Que t’a-t-il fait ? Comment t’a-t-il ouvert les yeux ? Il leur répondit : Je vous l’a déjà dit, et vous l’avez entendu ; pourquoi voulez-vous l’entendre de nouveau ? Est-ce que vous aussi, vous voulez devenir ses disciples ?

Alors ils l’accablèrent d’injures et dirent : Toi sois son disciple ; nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons d’où il est.

Cet homme leur répondit, et dit : C’est ceci qui est étonnant, que vous ne sachiez pas d’où il est, et qu’il m’ait ouvert les yeux. Or nous savons que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu’un honore Dieu et fait sa volonté, c’est celui-là qu’il exauce. Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.

Ils lui répondirent : Tu es né tout entier dans le péché, et tu veux nous enseigner ? Et ils le jetèrent dehors.

Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors ; et l’ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ?

Il lui répondit, et dit : Qui est-Il, Seigneur, afin que je croie en lui ?

Et Jésus lui dit : Tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui.

Il répondit ; Je crois, Seigneur.  Et se prosternant. Il l’adora.

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L'industrie de la mort made in USA Planned Parenthood

17 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Une salle de conférence de l’ONU remplie d’environ 400 jeunes assis dans des fauteuils de diplomates qui ont bondi sur leurs pieds pour applaudir une jeune femme la nuit dernière. Lila Rose et ses vidéos clandestines montrant la pratique de l’avortement impitoyable de Planned Parenthood, ont fait leur première apparition dans le bâtiment aout.

Je demande pardon pour comment mon pays a exporté la violence contre les plus innocents » partout dans le monde, a-t-elle déclaré. Et je veux partager ce que mes équipes ont vu au sein de l’industrie de l’avortement ».

New-York est le lieu de naissance de Planned Parenthood, la plus grande chaine d’avortement aux Etats-Unis et un puissant acteur politique au niveau international, a-t-elle soulevé.

Lila a montré les vidéos d’employés de Planned Parenthood expliquant comment on obtient un avortement pour la sélection du sexe, un avortement en fin de grossesse et comment obtenir de façon frauduleuse une aide du gouvernement.

Si nous ne traitons pas les membres les plus faibles de notre société avec le même respect que nous avons pour nous-mêmes, où est la justice ? Où est l’égalité ? Où est la défense des droits de l’homme ? a clamé Lila à la foule. [...]"

 

Planned Parenthood, fondée en 1916, est l'un des principaux regroupements de planification familiale aux États-Unis. Elle milite en faveur de l'éducation sexuelle, l'accès aux soins de santé et la santé reproductive. Le tiers de son financement provient du gouvernement américain.

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Mardi de la 4ème semaine de Carême mémoire de saint Patrick

17 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Patrice, appelé l’Apôtre de l’Irlande, naquit dans la Grande-Bretagne ; il était fils de Calphurnius et de Conchessa, que l’on dit avoir été parente de saint Martin, Évêque de Tours. Dans sa jeunesse, il fut à plusieurs reprises emmené en captivité par les barbares, qui l’employèrent à garder les troupeaux, et dès lors il donna des indices de sa sainteté future. En effet, l’âme remplie de foi, de crainte de Dieu et d’amour, il se levait diligemment avant l’aube, pour aller, malgré la neige, la gelée et les pluies, offrir à Dieu ses prières : il avait coutume de le prier cent fois durant le jour et cent fois la nuit. Délivré de sa troisième servitude, il embrassa la cléricature, et s’appliqua longtemps à l’étude de l’Écriture sainte. Après avoir parcouru, non sans beaucoup de fatigues, les Gaules, l’Italie et les îles de la mer Tyrrhénienne, il fut divinement inspiré d’aller travailler au salut des Irlandais ; ayant reçu du Pape saint Célestin le pouvoir d’annoncer l’Évangile, il fut sacré évêque, et se rendit en Hibernie

Patrice, appelé l’Apôtre de l’Irlande, naquit dans la Grande-Bretagne ; il était fils de Calphurnius et de Conchessa, que l’on dit avoir été parente de saint Martin, Évêque de Tours. Dans sa jeunesse, il fut à plusieurs reprises emmené en captivité par les barbares, qui l’employèrent à garder les troupeaux, et dès lors il donna des indices de sa sainteté future. En effet, l’âme remplie de foi, de crainte de Dieu et d’amour, il se levait diligemment avant l’aube, pour aller, malgré la neige, la gelée et les pluies, offrir à Dieu ses prières : il avait coutume de le prier cent fois durant le jour et cent fois la nuit. Délivré de sa troisième servitude, il embrassa la cléricature, et s’appliqua longtemps à l’étude de l’Écriture sainte. Après avoir parcouru, non sans beaucoup de fatigues, les Gaules, l’Italie et les îles de la mer Tyrrhénienne, il fut divinement inspiré d’aller travailler au salut des Irlandais ; ayant reçu du Pape saint Célestin le pouvoir d’annoncer l’Évangile, il fut sacré évêque, et se rendit en Hibernie

Mardi de la 4ème semaine de Carême

Lecture

Moïse intercéde pour le peuple coupable

En ces jours-là, le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Descendez de la montagne ; car votre peuple, que vous avez tiré de l’Egypte, a péché. Ils se sont bientôt retirés de la voie que vous leur aviez montrée ; ils se sont fait un veau en fonte, ils l’ont adoré, et lui immolant des victimes, ils ont dit : Ce sont là vos dieux, Israël, qui vous ont tiré de l’Egypte. Le Seigneur dit encore à Moïse : Je vois que ce peuple a la tête dure. Laissez-moi faire, afin que la fureur de mon indignation s’allume contre eux et que je les extermine, et je vous rendrai le chef d’un grand peuple. Mais Moïse conjurait le Seigneur son Dieu en disant : Seigneur, pourquoi votre fureur s’allume-t-elle contre votre peuple, que vous avez fait sortir de l’Egypte avec une grande force et une main puissante ? Ne permettez pas, je vous prie, que les Égyptiens disent : Il les a tirés d’Egypte avec ruse pour les tuer sur les montagnes et pour les exterminer de la terre. Que votre colère s’apaise, et laissez-vous fléchir pour pardonner à l’iniquité de votre peuple. Souvenez-vous d’Abraham, d’Isaac et d’Israël vos serviteurs, auxquels vous avez juré par vous-même en disant : Je multiplierai votre race comme les étoiles du ciel, et je donnerai à votre postérité toute cette terre dont je vous ai parlé, et vous la posséderez pour jamais. Alors le Seigneur s’apaisa, et il résolut de ne point faire à son peuple le mal qu’il lui voulait faire.

Evangile

Jésus dénonce la mauvaise foi des juifs incapables de pratiquer la loi et qui l'accusent de la transgresser, il leur montre qu'ils ne connaissent pas DIeu

En ce temps-là, lorsqu’on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. Et les Juifs s’étonnaient, disant : Comment connaît-il les lettres, lui qui n’a pas étudié ? Jésus répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il saura, au sujet de ma doctrine, si elle est de Dieu, ou si je parle de moi-même. Celui qui parle de lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé est véridique, et il n’y a pas d’injustice en lui.

Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi et aucun de vous n’accomplit la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ?

La foule répond dit : Vous êtes possédé du démon ; qui est-ce qui cherche à vous faire mourir ?

Jésus leur répliqua et dit : J’ai fait une œuvre, et vous en êtes tous étonnés. Cependant Moïse vous a donné la circoncision (quoiqu’elle ne vienne pas de Moïse, mais des patriarches), et vous pratiquez la circoncision le jour du sabbat. Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi, parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?

Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice.

Quelques-uns, qui étaient de Jérusalem, disaient : N’est-ce pas là celui qu’ils cherchent à faire mourir ? Et voilà qu’il parle publiquement, et ils ne lui disent rien. Est-ce que vraiment les autorités ont reconnu qu’il est le Christ ? Mais, celui-ci, nous savons d’où il est ; or, quand le Christ viendra, personne ne saura d’où il est.

Jésus criait donc dans le temple, enseignant et disant : Vous me connaissez, et vous savez d’où je suis. Je ne suis pas venu de moi-même ; mais Celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais, parce que je viens de Lui et que c’est Lui qui m’a envoyé.

Ils cherchaient donc à l’arrêter ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore

Bréviaire Saint Augustin

Celui qui s’était caché, enseignait, il parlait en public et on ne s’emparait pas de sa personne. Il s’était caché pour nous donner l’exemple ; et il ne permettait pas qu’on s’emparât de lui pour montrer sa puissance. Quand il enseignait, « les Juifs s’étonnaient » ; autant que je puis en juger, tous s’étonnaient, mais tous ne se convertissaient pas. Et d’où venait leur surprise ? De ce que beaucoup savaient où il était né, comment il avait été élevé. Jamais ils ne l’avaient vu apprendre les Écritures, pourtant ils l’entendaient disserter sur la loi, citer à l’appui de ses paroles des passages de la loi, que personne ne pouvait citer sans les avoir lus, et que personne n’aurait pu lire sans avoir étudié, et c’est pourquoi ils s’étonnaient. Leur surprise fut, pour le divin Maître, l’occasion de leur insinuer profondément la vérité.

En effet, leur étonnement et les paroles qu’il leur inspire, donnent lieu au Seigneur de leur révéler une vérité profonde, bien digne d’être soigneusement méditée et expliquée. Que répond donc le Seigneur à ceux qui s’étonnaient qu’il sût les écritures sans les avoir apprises ? « Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. » Voici une première profondeur, car ce peu de paroles semble renfermer une contradiction. En effet, il ne dit pas : Cette doctrine n’est pas la mienne ; mais il dit : « Ma doctrine n’est pas de moi. » Si cette doctrine n’est pas de vous, comment est-elle la vôtre ? Et si elle est la vôtre, comment se fait-il qu’elle ne vienne pas de vous ? Vous dites pourtant l’un et l’autre : « c’est ma doctrine », et, « elle n’est pas de moi. »

Si nous examinons avec attention ce que le saint Évangéliste dit de lui-même en son premier chapitre : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu », nous trouverons dans ces paroles le principe de solution de cette difficulté. Quelle est la doctrine du Père, si ce n’est le Verbe du Père ? Le Christ est donc lui-même la doctrine du Père, puisqu’il est le Verbe du Père. Comme un verbe ne peut être le verbe de personne, mais doit l’être de quelqu’un, il a pu dire également, d’une part, qu’il était lui-même sa propre doctrine, et d’autre part, qu’elle n’était pas de lui, puisqu’il est le Verbe du Père. Et, en effet, qu’y a-t-il qui soit plus à vous que vous-même ? et qu’y a-t-il aussi qui soit moins à vous que vous-même, si ce que vous êtes est de quelque autre ?

Le crime de l’idolâtrie était le plus répandu dans le monde, à l’époque de la prédication de l’Évangile. Durant plusieurs siècles, toutes les générations de Catéchumènes que l’Église initiait, en ces jours, à la vraie foi, étaient entachées de cette souillure. C’est afin d’inspirer à ces élus une horreur salutaire de leur conduite passée, qu’on leur lisait aujourd’hui ces terribles paroles de Dieu qui, sans l’intervention de Moïse, allait exterminer, en punition de sa rechute dans l’idolâtrie, un peuple en faveur duquel il avait opéré des prodiges inouïs, et auquel il venait en personne donner sa loi. Ce culte grossier des faux dieux n’existe plus parmi nous ; mais il est encore exercé chez des peuples nombreux, rebelles jusqu’ici à la prédication de l’Évangile.

Disons tout : il pourrait encore renaître au sein de notre Europe civilisée, si la foi en Jésus-Christ venait à s’y éteindre. La génération qui nous a précédés n’a-t-elle pas vu l’idole de la Raison placée sur l’autel, couronnée de fleurs et recevant l’hommage d’un sacrilège encens ? Un homme ou une société livrés à Satan ne sont pas maîtres de s’arrêter où il leur plaît. Les descendants de Noé devaient sans doute être émus de l’affreuse catastrophe du déluge, dont la terre porta si longtemps les traces ; cependant, l’idolâtrie avait fait déjà d’immenses progrès, lorsque Dieu fut contraint de séquestrer Abraham pour l’en préserver. Soyons reconnaissants envers l’Église qui, par son enseignement et par la morale qui en découle, nous préserve de cette honte et de cet abrutissement, et gardons-nous de suivre nos passions : car toutes conduiraient à l’idolâtrie, si la lumière de la foi nous était enlevée.

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Lundi de la Quatrième semaine de Carême

16 Mars 2015 , Rédigé par Ludovicus

Lundi de la Quatrième semaine de Carême

Lecture

Le jugement de Salomon La synagogue ayant étouffée son enfant, la vie religieuse, elle envie et jalouse la Gentilité

En ces jours-là, deux femmes de mauvaise vie vinrent trouver le roi, et se présentèrent devant lui. L’une d’elles lui dit : Je vous prie, mon seigneur, faites-moi justice. Nous demeurions, cette femme et moi, dans une même maison, et je suis accouchée près d’elle dans la même chambre. Elle est accouchée aussi trois jours après moi ; nous étions ensemble dans cette maison, et il n’y avait personne autre que nous deux. Le fils de cette femme est mort pendant la nuit, car elle l’a étouffée en dormant ; et se levant dans le silence d’une nuit profonde, pendant que je dormais, moi votre servante, elle m’a ôté mon fils que j’avais à mon côté ; et l’ayant pris auprès d’elle, elle a mis auprès de moi son fils qui était mort. Quand je me levai le matin pour allaiter mon fils, je vis qu’il était mort ; et, le considérant avec plus d’attention au grand jour, j’ai reconnu que ce n’était pas le mien, celui que j’avais enfanté. L’autre femme lui répondit : Ce que tu dis n’est pas vrai ; mais c’est ton fils qui est mort, et le mien, est vivant. La première, au contraire, répliquait : Tu mens, car c’est mon fils qui est vivant, et le tien est mort : et elles disputaient ainsi devant le roi. Alors le roi dit : Celle-ci dit : Mon fils est vivant, et le tien est mort. Et l’autre répond : Non, mais c’est ton fils qui est mort, et le mien est vivant. Le roi ajouta : Apportez-moi une épée. Lorsqu’on eut apporté une épée devant le roi, il dit à ses gardes : Coupez en deux cet enfant qui est vivant, et donnez-en la moitié à l’une, et la moitié à l’autre. Alors la femme dont le fils était vivant dit au roi (car ses entrailles furent émues pour son fils) : Seigneur, donnez-lui, je vous supplie, l’enfant vivant, et ne le tuez point. L’autre disait au contraire : Qu’il ne soit ni à moi ni à toi ; mais qu’on le divise en deux. Alors le roi prononça cette sentence : Donnez à celle-ci l’enfant vivant, et qu’on ne le tue point ; car c’est elle qui est sa mère. Tout Israël apprit donc la manière dont le roi avait jugé cette affaire, et ils conçurent tous de la crainte pour lui, voyant que la sagesse de Dieu était en lut pour rendre la justice.

Evangile

Jésus chasse les marchands du Temple, toujours la même incompréhension entre les juifs charnels et la nouvelle alliance spirituelle

En ce temps-là : la Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem, et il trouva dans le temple des marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et des changeurs assis. Et ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; et il jeta par terre l’argent des changeurs et renversa leurs tables. Et il dit à ceux qui vendaient des colombes : Otez cela d’ici, et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Or ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de votre maison me dévore.

Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel signe montrez-vous pour agir de la sorte ?

Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le rétablirai.

Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple et vous le rétablirez en trois jours ?

Mais il parlait du temple de son corps.

Après donc qu’il fut ressuscité d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture, et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de Pâque, beaucoup crurent en son nom, voyant les miracles qu’il faisait. Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu’il les connaissait tous, et qu’il n’avait pas besoin que personne lui rendît témoignage d’aucun homme ; car il savait lui-même ce qu’il y avait dans l’homme.

Bréviaire Saint Augustin

Que venons-nous d’entendre, mes frères ? Ce temple n’était que figuratif, et le Seigneur en chassa tous ceux qui, cherchant leurs intérêts, y étaient venus faire le trafic. Et qu’y vendaient-ils ? Ce dont les hommes avaient besoin pour les sacrifices de ce temps-là. Car votre charité n’ignore pas que c’était à cause de ses instincts grossiers et de son cœur de pierre, que de tels sacrifices avaient été donnés à ce peuple, pour le retenir sur le penchant qui l’entraînait au culte des idoles. Les Juifs immolaient donc dans le temple des bœufs, des brebis et des colombes. Vous le savez, car vous l’avez lu.

Il semble donc que ce n’était pas un grand péché de vendre dans le temple ce qui s’achetait pour être offert dans le temple, et cependant Jésus-Christ en chassa les marchands. Qu’aurait donc fait le Seigneur, s’il avait trouvé là des hommes plongés dans l’ivresse, lui qui expulsa ceux qui vendaient des choses qu’il est pourtant permis de vendre, et qui ne blessaient point la justice (car ce qu’on achète honnêtement, se vend licitement) ; qu’aurait-il fait, lui qui ne souffrit pas que la maison de la prière devint une maison de négoce ?

Si la maison de Dieu ne doit pas devenir une maison de trafic, doit-elle devenir un lieu d’ivresse ? Quand nous parlons de la sorte, les coupables grincent des dents contre nous ; mais nous trouvons notre consolation dans les paroles du Psaume que vous venez d’entendre : « Ils ont grincé des dents contre moi. » Nous savons entendre les paroles qui peuvent nous guérir, bien que leurs fouets tombent à coups redoublés sur le Christ, car c’est sa parole qui est flagellée : « Leurs fouets, dit-il, se sont réunis contre moi, et ils ne le savaient pas. » Jésus-Christ a été flagellé par les verges des Juifs, il est flagellé encore par les blasphèmes des faux chrétiens ; ceux-ci multiplient les coups contre le Seigneur leur Dieu, et ils ne le savent point. Pour nous, faisons, autant que lui-même nous en donne la grâce, ce qui est marqué au même Psaume : « Mais moi, pendant qu’ils me tourmentaient, j’étais revêtu d’un cilice, j’humiliais mon âme par le jeûne. »

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