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Regnum Galliae Regnum Mariae

Saint Denis évêque Rustique et Eleuthère martyrs

9 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

Depuis l’inscription au calendrier de St Jean Léonardi en 1940, St Denis et ses compagnons ne sont plus que commémorés dans l’Eglise universelle. En France, dans beaucoup de diocèses, on dit la messe suivante en rajoutant les oraisons de St Jean Léonardi.  Martyrs au IIIème siècle. Ste Geneviève fit construire une basilique sur leur tombeau vers 475.

Depuis l’inscription au calendrier de St Jean Léonardi en 1940, St Denis et ses compagnons ne sont plus que commémorés dans l’Eglise universelle. En France, dans beaucoup de diocèses, on dit la messe suivante en rajoutant les oraisons de St Jean Léonardi. Martyrs au IIIème siècle. Ste Geneviève fit construire une basilique sur leur tombeau vers 475.

Collecte

O Dieu, qui, en ce jour, avez fortifié le bienheureux Denis, votre Martyr et Pontife, lui donnant la constance dans l’épreuve du martyre, et qui avez daigné lui associer Rustique et Éleuthère, pour annoncer votre gloire aux Gentils ; faites-nous, s’il vous plaît, la grâce de mépriser, à leur exemple et pour l’amour de vous, les prospérités du monde et de ne craindre aucune de ses adversités.

Epitre

En ces jours-là : Paul, au milieu de l’Aéropage, dit : Athéniens, en toutes choses je vous vois en quelque sorte religieux à l’excès. Car en passant, et en regardant vos objets sacrés, j’ai trouvé aussi un autel sur lequel il était écrit : A un Dieu inconnu. Ce que vous adorez sans le connaître, moi je vous l’annonce. Dieu, qui a fait le monde et tout ce qu’il contient, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples bâtis par les hommes, et il n’est pas servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Il a fait naître d’un seul toute la race des hommes, pour habiter sur la face entière de la terre, ayant fixé des temps précis, et les limites de l’habitation des peuples, afin qu’ils cherchent Dieu, et qu’ils tâchent de le toucher et de le trouver, quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être ; et comme quelques-uns de vos poètes l’ont dit : Nous sommes aussi de sa race. Etant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la Divinité est semblable à de l’or, à de l’argent, ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’industrie des hommes. Mais Dieu, ne tenant pas compte de ces temps d’ignorance, annonce maintenant aux hommes qu’ils aient tous et partout à faire pénitence ; parce qu’il a fixé le jour où il doit juger le monde selon l’équité, par l’homme qu’il a établi, et qu’il a accrédité auprès de tous, en le ressuscitant d’entre les morts. Mais lorsqu’ils entendirent parler de la résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t’entendrons sur ce point une autre fois. C’est ainsi que Paul sortit du milieu d’eux. Quelques hommes cependant se joignirent à lui et devinrent croyants ; entre autres Denis, membre de l’Aéropage, une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.

Evangile

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Il n’y a rien de secret qui ne doive être découvert, ni rien de caché qui ne doive être connu. Car, ce que vous avez dit dans les ténèbres, on le dira dans la lumière ; et ce que vous avez dit à l’oreille, dans les chambres, sera prêché sur les toits. Je vous dis donc à vous, qui êtes mes amis : ne craignez point ceux qui tuent le corps, et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne. Oui, je vous le dis, celui-là, craignez-le. Cinq passereaux ne se vendent-ils pas deux as ? Et pas un d’eux n’est en oubli devant Dieu. Les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point ; vous valez plus que beaucoup de passereaux. Or, je vous le dis, quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu.

 

Bréviaire
Quatrième leçon. Denis, Athénien et membre de l’Aréopage, était un personnage versé en toutes sortes de sciences. On rapporte qu’étant encore imbu des erreurs du paganisme, il remarqua que le soleil s’éclipsa, contrairement aux lois ordinaires, le jour où notre Seigneur fut crucifié, et qu’il s’écria : « Ou c’est le Dieu de la nature qui souffre, ou c’est la destruction de la machine du monde qui s’annonce. » Lorsque saint Paul, venu à Athènes et conduit à l’Aréopage, eut expliqué la doctrine qu’il prêchait, affirmant que le Seigneur Jésus-Christ était ressuscité et que tous les morts reviendraient à la vie, Denis crut en Jésus-Christ et, avec lui, beaucoup d’autres.
Cinquième leçon. Baptisé par l’Apôtre, il se vit confier l’administration de l’Église d’Athènes et, comme il était ensuite venu à Rome, le Pape saint Clément l’envoya prêcher l’Évangile dans les Gaules. Le Prêtre Rustique et le Diacre Éleuthère l’accompagnèrent jusqu’à Paris, où, ayant converti un grand nombre d’infidèles, Denis fut, pour ce motif, battu de verges avec ses compagnons, par ordre du préfet Fescennius. N’en continuant pas moins de prêcher la foi chrétienne, il fut saisi de nouveau, jeté sur un gril au-dessus d’un brasier, et endura encore plusieurs autres supplices avec ceux qu’il s’était associé.
Sixième leçon. Ces divers tourments, tous trois les subirent courageusement et avec joie. Denis, qui était âgé de plus de cent ans, eut enfin la tête tranchée, ainsi que Rustique et Éleuthère, le septième jour des ides d’octobre. On rapporte de ce saint Évêque, qu’il prit dans ses mains sa tête coupée, et la porta l’espace de deux mille pas. Il a composé des ouvrages admirables et vraiment célestes sur les Noms divins, la Hiérarchie céleste et ecclésiastique, la Théologie mystique, et quelques autres écrits.

Saint Denis évêque Rustique et Eleuthère martyrs
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DU SIMPLISME ET DU SUBTILISME

8 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

De grands esprits, ou de moindre qui se croient tels, accusent les catholiques fidèles de simplisme, car ceux-ci tiennent au principe de non-contradiction. Pour le simpliste, le Vicaire de Notre Seigneur Jésus-Christ, ne peut pas être dans le même temps : philomaçons, appeler les membres du B’Naï B’Rith, chers amis ; renoncer à la tiare qui est le symbole de sa fonction, donner son anneau à un simple laïc accoutré en archevêque anglican ; baiser les pieds d’un apparatchik du KGB, affublé d’un costume de pseudo-orthodoxe ; offrir des insignes du Successeur de Pierre à un secrétaire de l’Organisation des Nations Unies, franc-maçon de haut grade ; remplacer la Sainte Messe et la Liturgie millénaire de la Sainte Église, par un bricolage fabriqué pour ne pas déplaire aux protestants, prier dans les synagogues, dans les mosquées, embrasser le Coran ; promouvoir une nouvelle religion de type maçonnique naturaliste………

Le simpliste pense que la pourriture d’une pomme n’est plus, à proprement parler, de la pomme ; qu’un hérétique n’est plus catholique, qu’un franc-maçon ne peut être encore catholique qu’en apparence ; qu’un œcuméniste est un relativiste.

 

Le subtiliste, quant à lui, pense, ou essaye de croire, que le moderniste, le pire des hérétiques, demeure, cependant, catholique ; que le franc-maçon, excommunié ipso facto, reste en pleine communion avec le Corps Mystique de Jésus-Christ ; que le pape peut être imparfaitement catholique ; que l’on peut se dispenser de certains points de la doctrine en se maintenant formellement dans l’Église ; que l’on peut dialoguer à égalité impunément avec toutes les fausses religions sans dommage et sans scandale pour la foi ; qu’il n’y a qu’une seule Église qui est celle que l’on voit et que François est , à n’en pas douter, Notre Très Saint Père le Pape.

 

 

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L'EUTHANASIE POUR TOUS

8 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

Le paradis socialiste c'est maintenant :

Les Socialistes et les Républicains se sont unis pour soutenir une réforme brisant l’équilibre de la loi Léonetti de 2005 qui faisait pourtant presque consensus bien qu’elle fût perfectible.

Cette nouvelle loi n’est qu’une étape supplémentaire franchie vers la légalisation de l’euthanasie humaine.

Le titre trompeur de la proposition Claeys-Leonetti impose en réalité aux médecins de provoquer la mort du patient qui réclame d’être mis sous sédation sans possibilité de bénéficier d’une objection de conscience. Le modèle unique de la directive anticipée, conçue pour refuser ou limiter des traitements, incite fortement le malade au recours de cette pratique.

Les législateurs du RPS ont trouvé dans la sédation profonde et continue le sésame d’une « fin de vie digne ». Accompagnée systématiquement de l’arrêt des traitements auxquels sont assimilées la nutrition et l’hydratation, la sédation profonde ne sert plus à éviter la douleur mais à abrèger la vie dans un souci de rentabilité, sans retour en arrière. Les derniers espoirs d’amélioration sont impossibles et la mort certaine sous trois à cinq jours. La fin de vie « digne » devient une euthanasie par omission de soins élémentaires dus à tout être humain.

Le choix de société fait par cette loi est clair : celui de la facilité et de l’économie au détriment de l’accompagnement humain et médical le plus exigeant à l’égard des personnes vulnérables.

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L'ETAT DISCRIMINE

8 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

Non, nous ne sommes pas en Chine, ni en Union Soviétique dans les années sombres, nous sommes au pays des droits de l'homme et du citoyen :

Vers un fichage des enseignants hostiles à la réforme du collège ?

C'est ce qui a été proposé dans l'académie de Toulouse :

"Selon une information de l'agence spécialisée AEF, les services de la rectrice de l'académie Hélène Bernard ont proposé aux chefs d'établissements qui le demandent, essentiellement dans les collèges où la réforme risque d'être compliquée à mettre en place, un "outil de pré-repérage" qui consiste notamment à classer les enseignants et les membres du conseil pédagogique en trois catégories : 

  • "opposants, rebelles, hostiles, irréductibles"
  • "attentistes, passifs, indifférents, indécis"
  • "progressistes, proactifs, convaincus, avocats, relais"[...]

Elément important, ce classement est anonyme. Il s'agit seulement pour les principaux des collèges où la situation est "tendue" de "jauger" dans leur établissement la proportion d'enseignants favorables, indifférents ou opposés à cette réforme. Mais pour certains syndicats enseignants cette méthode repose sur des "sondages" des enseignants un par un par les chefs d'établissements et équivaut donc à un fichage nominatif. D'autant que l'outil en question repose également sur les chiffres des grévistes lors de la journée d'action contre la réforme du collège du 17 septembre dernier."[...]

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Sainte Brigitte veuve mémoire Serge Bacchus Marcel et Apulée martyrs

8 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

Sainte Brigitte veuve mémoire Serge Bacchus Marcel et Apulée martyrs

Quatrième leçon. Brigitte née en Suède de parents illustres et pieux, vécut très saintement. A cause d’elle, sa mère, qui la portait encore dans son sein, fut préservée d’un naufrage. A l’âge de dix ans, après avoir entendu un sermon sur la passion de notre Seigneur, elle vit la nuit suivante, Jésus en croix, couvert de son sang, comme s’il venait de le répandre. Il s’entretint avec elle de sa passion, et depuis lors, elle était si vivement affectée en méditant ce mystère, qu’elle n’y pouvait jamais penser sans répandre des larmes.
Cinquième leçon. Mariée à Ulfon, prince de Méricie, elle le porta aux œuvres de piété autant par ses excellents exemples que par ses paroles convaincantes. Remplie de piété dans l’éducation qu’elle donnait à ses enfants, elle s’occupait aussi des pauvres et surtout des malades et les servait avec un si grand amour dans une maison disposée pour eux, qu’elle avait coutume de leur laver et de leur baiser les pieds. Au retour d’un pèlerinage qu’elle avait fait avec son époux au tombeau de l’Apôtre saint Jacques, à Compostelle, Ulfon étant tombé dangereusement malade à Arras, Saint Denis apparut à Brigitte pendant la nuit, et lui prédit la guérison de son mari et d’autres événements à venir.
Sixième leçon. Ulfon s’étant fait moine cistercien et étant mort bientôt après, Brigitte entendit en songe l’appel du Christ et embrassa un genre de vie plus austère. Dans la suite, Dieu lui révéla plusieurs choses ignorées. Elle fonda à Wastein un monastère, sous la règle du Saint-Sauveur, qu’elle avait reçue du Seigneur lui-même. Étant allée à Rome sur un ordre du ciel, elle y excita puissamment de nombreuses âmes à l’amour de Dieu. Elle fit ensuite le pèlerinage de Jérusalem et revint à Rome, où elle fut prise d’une fièvre qui persista et la fit souffrir pendant une année entière. Elle partit pour le ciel, comblée de mérites, après avoir annoncé le jour de sa mort. On transporta son corps au monastère de Wastein. Illustrée par des miracles, elle a été mise au nombre des Saints par Boniface IX.

Lecture

Mon bien-aimé : Honore les veuves qui sont vraiment veuves. Si une veuve a des fils ou des petits-fils, qu’elle apprenne avant tout à gouverner sa maison et à rendre la pareille à ses parents ; car cela est agréable à Dieu. Mais que celle qui est vraiment veuve et délaissée, espère en Dieu, et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. Car celle qui vit dans les délices est morte, quoique vivante. Rappelle-leur également cela, pour qu’elles soient irréprochables. Si quelqu’un n’a pas soin des siens et surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. Qu’une veuve, pour être admise, n’ait pas moins de soixante ans, qu’elle ait été la femme d’un seul mari, qu’on rende témoignage à ses bonnes œuvres : si elle a élevé des enfants, exercé l’hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les affligés, si elle s’est appliquée à toute sorte de bonnes œuvres.

Evangile

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : "Le Royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ. Quand un homme le trouve, il le cache, puis, dans sa joie, il s’en va, il vend tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.

Ou encore : Le Royaume des Cieux est comparable à un marchand qui recherche des perles fines. Quand il trouve une perle de grand prix, il s’en va, il vend tout ce qu’il possède, et il l’achète.

Ou encore : Le Royaume des Cieux est comparable à un filet qu’on jette dans la mer et qui ramasse des poissons de toutes sortes. Quand il est rempli, on le tire sur le rivage ; on s’assied, et on recueille dans des paniers ce qui est bon, mais le mauvais, on le jette.

Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront, ils sépareront les méchants d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. Là, seront les pleurs et les grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ?" Ils répondirent : "Oui".

Il leur dit : "C’est pourquoi tout scribe instruit du Royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien."

 

 

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Notre Dame du Rosaire

7 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

Notre Dame du Rosaire

AU PREMIER NOCTURNE.

Du livre de l’Ecclésiastique.

Première leçon. En toute choses, j’ai cherché du repos, et c’est dans l’héritage du Seigneur que je demeurerai. Alors a ordonné et m’a parlé le Créateur de l’univers ; et celui qui m’a créée a reposé dans mon tabernacle, et il m’a dit : Habite dans Jacob, et en Israël place ton héritage, et au milieu de mes élus, étends tes racines. Dès le commencement et avant tous les siècles, j’ai été créée, et jusqu’au siècle futur je ne cesserai pas d’être, et dans l’habitation sainte, j’ai exercé devant lui mon ministère. Et ainsi dans Sion j’ai été affermie, et dans la cité sainte je me suis reposée ; et dans Jérusalem est ma puissance. Et j’ai pris racine dans le peuple que le Seigneur a honoré, et dans la part de Dieu, [laquelle est] son héritage ; et dans l’assemblée entière des saints est ma demeure.
Deuxième leçon. Comme un cèdre, je me suis élevée sur le Liban, et comme un cyprès sur la montagne de Sion ; comme un palmier, je me suis élevée à Cadès, et comme des rosiers à Jéricho ; je me suis élevée comme un bel olivier dans les champs, et comme un platane sur le bord de l’eau, dans les places publiques. Comme le cinnamome et le baume aromatique, j’ai répandu une odeur ; comme la myrrhe de choix, j’ai exhalé une odeur suave ; et comme le storax, le galbanum, l’onyx, le stacté, et comme le Liban qui sort sans incision, j’ai rempli de vapeur mon habitation et comme un baume non mélangé est mon odeur. Moi, comme un térébinthe, j’ai étendu mes rameaux, et mes rameaux sont d’honneur et de grâce.
Troisième leçon. Moi, je suis la mère du pur amour, et de la crainte, et de la science, et de la sainte espérance. En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité ; en moi toute l’espérance de la vie et de la vertu. Venez à moi, vous tous qui me désirez avec ardeur, et remplissez-vous de mes productions ; car mon esprit est plus doux que le miel, et mon héritage l’emporte sur le miel et le rayon. Ma mémoire vivra dans les générations des siècles. Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m’écoute ne sera pas confondu ; et ceux qui agissent par moi ne pécheront pas. Ceux qui me font connaître auront la vie éternelle.
AU DEUXIÈME NOCTURNE.

Quatrième leçon. Quand l’hérésie albigeoise s’étendait avec impiété dans la province de Toulouse, et y poussait des racines de jour en jour plus profondes, saint Dominique, qui avait fondé récemment l’Ordre des Frères Prêcheurs, s’appliqua tout entier à la faire disparaître. Pour y arriver plus sûrement, il implora par des prières assidues le secours de la bienheureuse Vierge, dont les hérétiques attaquaient impudemment la dignité, et à laquelle il a été donné de détruire les hérésies dans l’univers entier. Dominique (à ce que rapporte la tradition), reçut de Marie l’avertissement de prêcher le Rosaire au peuple, comme un secours singulièrement efficace contre les hérésies et les vices ; et il est prodigieux de voir avec quelle ferveur, et aussi quel succès, il s’acquitta de la tâche qui lui avait été imposée. Or le Rosaire est une formule particulière de prière, dans laquelle on distingue quinze décades de salutations angéliques, décades séparées l’une de l’autre par l’oraison dominicale, et à chacune desquelles nous passons en revue et méditons pieusement les mystères de notre rédemption. C’est donc à partir de ce moment que, grâce à saint Dominique, cette manière de prier commença à se faire connaître et à se répandre ; et, qu’il en soit l’instituteur et l’auteur, on le trouve affirmé dans les lettres apostoliques de souverains Pontifes.
Cinquième leçon. De cette institution si salutaire, découlèrent sur le peuple chrétien d’innombrables bienfaits, parmi lesquels on cite avec raison la victoire que le très saint Pontife Pie V et les princes chrétiens, enflammés par ses paroles, remportèrent près des îles Echinades sur le puissant despote des Turcs. En effet, comme au jour même où fut remportée cette victoire, les confréries du très saint Rosaire adressaient à Marie, dans tout l’univers, les supplications accoutumées et les prières prescrites selon l’usage, le triomphe obtenu a été attribué, non sans raison, à ces prières. Grégoire XIII en a lui-même rendu témoignage, et, pour qu’en souvenir d’un bienfait si marqué, d’éternelles actions de grâces fussent rendues à la bienheureuse Vierge, invoquée par les fidèles sous l’appellation de Notre Dame du Rosaire, il a concédé un Office du rite double majeur, à célébrer à perpétuité, dans toutes les églises où il y avait un autel du Rosaire. D’autres Pontifes ont accordé des indulgences presque innombrables à ceux qui réciteraient le Rosaire, comme aux confréries de ce même Rosaire.
Sixième leçon. Clément XI attribuait en son cœur à l’efficacité des mêmes prières, la victoire également insigne remportée l’an mil sept cent seize dans le royaume de Hongrie, sur les troupes innombrables des Turcs, par Charles VI, empereur des Romains, car cette victoire arriva le jour où l’on célébrait la fête de la Dédicace de sainte Marie aux Neiges, et environ à l’heure où les confrères du très saint Rosaire, ayant organisé dans la Ville sainte une supplication publique et solennelle, avec un immense concours de peuple et une grande marque de religion, versaient aux pieds du Seigneur de ferventes prières pour la défaite des Turcs, et imploraient humblement le puissant secours de la Vierge Mère de Dieu, en faveur des Chrétiens. En raison de ces circonstances, Clément XI jugea donc devoir pieusement attribuer à la protection de la bienheureuse Vierge cette victoire, ainsi que la délivrance de l’île de Corcyre, assiégée par les Mahométans, qui la suivit de près. Pour que ce nouveau bienfait, si insigne aussi, laissât un souvenir et une reconnaissance perpétuels, il étendit à l’Église universelle, sous le même rite, la Fête du très saint Rosaire. Benoît XIII ordonna d’insérer toutes ces faveurs dans le Bréviaire romain. Enfin Léon XIII, dans nos temps si troublés pour l’Église et en présence de l’affreux déchaînement des maux qui nous accablent depuis si longtemps, a souvent et vivement excité par des lettres apostoliques, réitérées, tous les fidèles du monde à la dévotion du Rosaire de Marie, les engageant à le réciter, surtout pendant le mois d’octobre. Il a, de plus, élevé cette fête à un grade supérieur, et ajouté aux Litanies de Lorette l’invocation de « Reine du très saint Rosaire, » et enfin concédé à l’Église universelle un Office propre pour la même solennité. Vénérons donc toujours la très sainte Mère de Dieu, au moyen de cette dévotion qui lui est très agréable ; et celle qui, tant de fois invoquée par les fidèles du Christ confiants dans les supplications du Rosaire, nous a obtenu d’abaisser et d’anéantir nos ennemis terrestres, nous accordera pareillement de triompher de ceux de l’enfer.
AU TROISIÈME NOCTURNE.

Homélie de saint Bernard, Abbé.

Septième leçon. Voulant faire apprécier sa grâce et confondre la sagesse humaine, Dieu daigna prendre chair d’une femme, mais d’une vierge, afin de restituer la ressemblance par un semblable, de guérir le contraire par un contraire, d’arracher l’épine vénéneuse et d’effacer, avec une souveraine puissance, la cédule du péché. Eve a été l’épine, en blessant, et Marie, la rose, en gagnant l’affection de tous. Eve a été l’épine inoculant la mort à tous, et Marie la rose qui nous a tous guéris. Marie fut une rose blanche par la virginité, et rouge par la charité ; blanche par la chasteté de son corps, rouge par la ferveur de son esprit ; blanche en recherchant la vertu, rouge en foulant aux pieds les vices ; blanche par la pureté des affections, rouge par la mortification de la chair ; blanche en aimant Dieu, rouge en compatissant au prochain.
Huitième leçon. « Le Verbe s’est fait chair, » et déjà il habite en nous. Il habite dans notre mémoire, il habite dans notre pensée, car il descend jusque dans notre imagination elle-même. Comment cela, dites-vous ? En gisant sur la paille de la crèche, en reposant sur un sein virginal, en prêchant sur la montagne, en passant la nuit en prières, en se laissant suspendre à la croix et défigurer par le trépas, en se montrant « libre entre les morts » et en commandant à l’enfer ; en ressuscitant le troisième jour, en montrant à ses Apôtres, dans les traces des clous, les signes de sa victoire, enfin en s’élevant devant eux au plus haut du ciel.
Neuvième leçon. Est-ce que chacun de ces faits n’inspire pas des pensées vraies, pieuses, saintes ? Quand je les repasse dans mon esprit, c’est à Dieu que je pense, et dans ces mystères, je trouve mon Dieu. Méditer ces choses, selon moi, c’est sagesse, et, à mon jugement, c’est prudence que d’en ramener le souvenir, souvenir dont la douceur est comme l’amande du fruit produit en abondance par la verge d’Aaron, et que Marie est allée cueillir dans les hauteurs des cieux, pour le répandre sur nous à profusion. Oui, c’est bien au plus haut des cieux qu’elle est allée le prendre, et par delà les Anges, quand elle a reçu le Verbe du sein de Dieu même, pour nous enrichir. C’est dans les hauteurs et plus haut que les Anges, que Marie a reçu le Verbe, du sein même du Père.

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Pourquoi se sont-ils réunis ?

6 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

Le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, a laissé entendre que ceux qui attendent un changement radical dans l’enseignement de l’Eglise seront déçus. Et de préciser que si les pères synodaux devaient trouver le moyen d’admettre les “divorcés–remariés” à la communion, il ne pourrait en aucun cas s’agir d’une solution à appliquer de façon générale.


De son côté, Mgr Bruno Forte, Secrétaire du synode, a déclaré : “Nous ne nous sommes pas réunis si c’est pour ne rien changer.

 

D'où l'on peut conclure : qu'ils se sont réunis pour gauchir, sous prétexte pastoral, la doctrine immuable de l'Eglise.

 

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Saint Bruno confesseur

6 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

Saint Bruno confesseur

Bréviaire

Quatrième leçon. Bruno, fondateur de l’Ordre des Chartreux, naquit à Cologne. Dès le berceau, il montra de tels indices de sa sainteté future, par la gravité de ses mœurs, par le soin qu’il mettait, avec le secours de la grâce divine, à fuir les amusements frivoles de cet âge, qu’on pouvait déjà reconnaître en lui le père des moines, en même temps que le restaurateur de la vie anachorétique. Ses parents, qui se distinguaient autant par leur noblesse que par leurs vertus, l’envoyèrent à Paris, et il y fit de tels progrès dans l’étude de la philosophie et de la théologie, qu’il obtint le titre de docteur et de maître dans l’une et l’autre faculté. Peu après, il se vit, en raison de ses remarquables vertus, appelé à faire partie du Chapitre de l’Église de Reims.
Cinquième leçon. Quelques années s’étant écoulées, Bruno renonçant au monde avec six de ses amis se rendit auprès de saint Hugues, Évêque de Grenoble. Instruit du motif de leur venue, et comprenant que c’était eux qu’il avait vus en songe, la nuit précédente, sous l’image de sept étoiles se prosternant à ses pieds, il leur concéda, dans son diocèse, des montagnes très escarpées connues sous le nom de Chartreuse. Hugues lui-même accompagna Bruno et ses compagnons jusqu’à ce désert, où le Saint mena pendant plusieurs années la vie érémitique. Urbain II, qui avait été son disciple, le fit venir à Rome, et s’aida quelques années de ses conseils dans les difficultés du gouvernement de l’Église, jusqu’à ce que, Bruno ayant refusé l’archevêché de Reggio, obtint du Pape la permission de s’éloigner.
Sixième leçon. Poussé par l’amour de la solitude, il se retira dans un lieu désert, sur les confins de la Calabre, près de Squillace. Ce fut là que Roger, comte de Calabre, étant à la chasse, le découvrit en prière, au fond d’une caverne où ses chiens s’étaient précipités à grand bruit. Le comte, frappé de sa sainteté, commença à l’honorer et à le favoriser beaucoup, lui et ses disciples. Les libéralités de Roger ne demeurèrent pas sans récompense. En effet, tandis qu’il assiégeait Capoue, Sergius, un de ses officiers, ayant formé le dessein de le trahir, Bruno, vivant encore dans le désert susdit, apparut en songe au comte et, lui découvrant tout le complot, le délivra d’un péril imminent. Enfin, plein de mérites et de vertus, non moins illustre par sa sainteté que par sa science, Bruno s’endormit dans le Seigneur et fut enseveli dans le monastère de Saint-Etienne, construit par Roger, où son culte est resté jusqu’ici en grand honneur.

Saint Bruno confesseur
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LE TRÈS SAINT ROSAIRE DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

4 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

LE TRÈS SAINT ROSAIRE DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

Historique

La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d'avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d'octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d'octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

 

Collecte

O Dieu, dont le Fils unique nous a obtenu le prix du salut éternel par sa vie, sa mort et sa résurrection ; faites, nous vous en prions, qu’honorant ces mystères au moyen du très saint Rosaire de la bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu’ils contiennent, et obtenions ce qu’ils promettent

Lecture

Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies, avant de faire quoi que ce soit, dès le principe. J’ai été établie dès l’éternité, et dès les temps anciens, avant que la terre fût créée. Les abîmes n’étaient pas encore, et déjà j’étais conçue. Maintenant donc, mes fils, écoutez-moi : Heureux ceux qui gardent mes voies. Ecoutez mes instructions et soyez sages, et ne les rejetez pas. Heureux l’homme qui m’écoute, et qui veille tous les jours à ma porte, et qui se tient à la porte de ma maison. Celui qui me trouvera, trouvera la vie, et puisera le salut dans le Seigneur.

Evangile

En ce temps-là, l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. L’ange, étant entré auprès d’elle, lui dit : Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes. Elle, l’ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et elle se demandait quelle pouvait être cette salutation. Et l’ange lui dit : Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu 1ui donnera le trône de David son père, et il régnera éternellement sur la maison de Jacob ; et son règne n’aura pas de fin. Alors Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il ? Car je ne connais point d’homme. L’ange lui répondit : L’Esprit-Saint surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ; c’est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. Et voici qu’Elisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois est le sixième de celle qui est appelée stérile ; car il n’y a rien d’impossible à Dieu. Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre parole.

Bréviaire

Quatrième leçon. Quand l’hérésie albigeoise s’étendait avec impiété dans la province de Toulouse, et y poussait des racines de jour en jour plus profondes, saint Dominique, qui avait fondé récemment l’Ordre des Frères Prêcheurs, s’appliqua tout entier à la faire disparaître. Pour y arriver plus sûrement, il implora par des prières assidues le secours de la bienheureuse Vierge, dont les hérétiques attaquaient impudemment la dignité, et à laquelle il a été donné de détruire les hérésies dans l’univers entier. Dominique (à ce que rapporte la tradition), reçut de Marie l’avertissement de prêcher le Rosaire au peuple, comme un secours singulièrement efficace contre les hérésies et les vices ; et il est prodigieux de voir avec quelle ferveur, et aussi quel succès, il s’acquitta de la tâche qui lui avait été imposée. Or le Rosaire est une formule particulière de prière, dans laquelle on distingue quinze décades de salutations angéliques, décades séparées l’une de l’autre par l’oraison dominicale, et à chacune desquelles nous passons en revue et méditons pieusement les mystères de notre rédemption. C’est donc à partir de ce moment que, grâce à saint Dominique, cette manière de prier commença à se faire connaître et à se répandre ; et, qu’il en soit l’instituteur et l’auteur, on le trouve affirmé dans les lettres apostoliques de souverains Pontifes.
Cinquième leçon. De cette institution si salutaire, découlèrent sur le peuple chrétien d’innombrables bienfaits, parmi lesquels on cite avec raison la victoire que le très saint Pontife Pie V et les princes chrétiens, enflammés par ses paroles, remportèrent près des îles Echinades sur le puissant despote des Turcs. En effet, comme au jour même où fut remportée cette victoire, les confréries du très saint Rosaire adressaient à Marie, dans tout l’univers, les supplications accoutumées et les prières prescrites selon l’usage, le triomphe obtenu a été attribué, non sans raison, à ces prières. Grégoire XIII en a lui-même rendu témoignage, et, pour qu’en souvenir d’un bienfait si marqué, d’éternelles actions de grâces fussent rendues à la bienheureuse Vierge, invoquée par les fidèles sous l’appellation de Notre Dame du Rosaire, il a concédé un Office du rite double majeur, à célébrer à perpétuité, dans toutes les églises où il y avait un autel du Rosaire. D’autres Pontifes ont accordé des indulgences presque innombrables à ceux qui réciteraient le Rosaire, comme aux confréries de ce même Rosaire.
Sixième leçon. Clément XI attribuait en son cœur à l’efficacité des mêmes prières, la victoire également insigne remportée l’an mil sept cent seize dans le royaume de Hongrie, sur les troupes innombrables des Turcs, par Charles VI, empereur des Romains, car cette victoire arriva le jour où l’on célébrait la fête de la Dédicace de sainte Marie aux Neiges, et environ à l’heure où les confrères du très saint Rosaire, ayant organisé dans la Ville sainte une supplication publique et solennelle, avec un immense concours de peuple et une grande marque de religion, versaient aux pieds du Seigneur de ferventes prières pour la défaite des Turcs, et imploraient humblement le puissant secours de la Vierge Mère de Dieu, en faveur des Chrétiens. En raison de ces circonstances, Clément XI jugea donc devoir pieusement attribuer à la protection de la bienheureuse Vierge cette victoire, ainsi que la délivrance de l’île de Corcyre, assiégée par les Mahométans, qui la suivit de près. Pour que ce nouveau bienfait, si insigne aussi, laissât un souvenir et une reconnaissance perpétuels, il étendit à l’Église universelle, sous le même rite, la Fête du très saint Rosaire. Benoît XIII ordonna d’insérer toutes ces faveurs dans le Bréviaire romain. Enfin Léon XIII, dans nos temps si troublés pour l’Église et en présence de l’affreux déchaînement des maux qui nous accablent depuis si longtemps, a souvent et vivement excité par des lettres apostoliques, réitérées, tous les fidèles du monde à la dévotion du Rosaire de Marie, les engageant à le réciter, surtout pendant le mois d’octobre. Il a, de plus, élevé cette fête à un grade supérieur, et ajouté aux Litanies de Lorette l’invocation de « Reine du très saint Rosaire, » et enfin concédé à l’Église universelle un Office propre pour la même solennité. Vénérons donc toujours la très sainte Mère de Dieu, au moyen de cette dévotion qui lui est très agréable ; et celle qui, tant de fois invoquée par les fidèles du Christ confiants dans les supplications du Rosaire, nous a obtenu d’abaisser et d’anéantir nos ennemis terrestres, nous accordera pareillement de triompher de ceux de l’enfer.

AU TROISIÈME NOCTURNE.

Homélie de saint Bernard, Abbé.

Septième leçon. Voulant faire apprécier sa grâce et confondre la sagesse humaine, Dieu daigna prendre chair d’une femme, mais d’une vierge, afin de restituer la ressemblance par un semblable, de guérir le contraire par un contraire, d’arracher l’épine vénéneuse et d’effacer, avec une souveraine puissance, la cédule du péché. Eve a été l’épine, en blessant, et Marie, la rose, en gagnant l’affection de tous. Eve a été l’épine inoculant la mort à tous, et Marie la rose qui nous a tous guéris. Marie fut une rose blanche par la virginité, et rouge par la charité ; blanche par la chasteté de son corps, rouge par la ferveur de son esprit ; blanche en recherchant la vertu, rouge en foulant aux pieds les vices ; blanche par la pureté des affections, rouge par la mortification de la chair ; blanche en aimant Dieu, rouge en compatissant au prochain.
Huitième leçon. « Le Verbe s’est fait chair, » et déjà il habite en nous. Il habite dans notre mémoire, il habite dans notre pensée, car il descend jusque dans notre imagination elle-même. Comment cela, dites-vous ? En gisant sur la paille de la crèche, en reposant sur un sein virginal, en prêchant sur la montagne, en passant la nuit en prières, en se laissant suspendre à la croix et défigurer par le trépas, en se montrant « libre entre les morts » et en commandant à l’enfer ; en ressuscitant le troisième jour, en montrant à ses Apôtres, dans les traces des clous, les signes de sa victoire, enfin en s’élevant devant eux au plus haut du ciel.
Neuvième leçon. Est-ce que chacun de ces faits n’inspire pas des pensées vraies, pieuses, saintes ? Quand je les repasse dans mon esprit, c’est à Dieu que je pense, et dans ces mystères, je trouve mon Dieu. Méditer ces choses, selon moi, c’est sagesse, et, à mon jugement, c’est prudence que d’en ramener le souvenir, souvenir dont la douceur est comme l’amande du fruit produit en abondance par la verge d’Aaron, et que Marie est allée cueillir dans les hauteurs des cieux, pour le répandre sur nous à profusion. Oui, c’est bien au plus haut des cieux qu’elle est allée le prendre, et par delà les Anges, quand elle a reçu le Verbe du sein de Dieu même, pour nous enrichir. C’est dans les hauteurs et plus haut que les Anges, que Marie a reçu le Verbe, du sein même du Père.

 

 

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XIX Dimanche après la Pentecôte

4 Octobre 2015 , Rédigé par Ludovicus

XIX Dimanche après la Pentecôte

Collecte

Dieu tout-puissant et miséricordieux, éloignez de nous, dans votre bonté, tout ce qui s’oppose à notre salut, afin que, libres d’esprit et de corps, nous accomplissions ce qui est de votre service avec des cœurs dégagés de toute entrave.

Epître

Mes frères, renouvelez-vous de l’esprit de votre intelligence, et revêtez-vous de l’homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité.

C’est pourquoi, renonçant au mensonge, dites chacun la vérité avec son prochain, parce que nous sommes membres les uns des autres.

Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère.

Ne donnez pas prise au diable.

Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il s’occupe en travaillant des mains à quelque chose de bon, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin.

Evangile

En ce temps-là, Jésus, prenant la parole, parla de nouveau en paraboles, et il dit : Le royaume des deux est semblable à un roi qui fit faire les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces, mais ils ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : Dites aux invités : J’ai préparé mon festin, mes bœufs, et mes animaux engraissés sont tués ; tout est prêt, venez aux noces. Mais ils ne s’en inquiétèrent point, et s’en allèrent, l’un à sa ferme et l’autre à son négoce ; les autres se saisirent de ses serviteurs, et les tuèrent, après les avoir accablés d’outrages.

Lorsque le roi l’apprit, il fut irrité ; et ayant envoyé ses armées, il extermina ces meurtriers, et brûla leur ville.

Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes, mais ceux qui avaient été invités n’en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux qui seront là. Ses serviteurs, s’en allant par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie de convives. Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’était pas revêtu de la robe nuptiale. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir la robe nuptiale ? Et cet homme demeura muet. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les mains et les pieds, et jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

Bréviaire

Homélie de saint Grégoire, pape.

Septième leçon. Je me souviens de vous avoir déjà dit souvent que dans le saint Évangile l’Église présente est maintes fois nommée le Royaume des Cieux ; car on appelle Royaume des Cieux l’assemblée des justes. Le Seigneur en effet dit par le prophète : « Le ciel est mon trône ». Et Salomon assure que l’âme du juste est le trône de la sagesse. Paul aussi dit que le Christ est « puissance de Dieu et sagesse de Dieu ». C’est à nous de faire le lien : si Dieu est la sagesse, et l’âme du juste, le trône de la sagesse, vu que le ciel est appelé trône de Dieu, l’âme du juste est donc le ciel. Ceci est dit par le psalmiste à propos des saints prédicateurs : « Les cieux racontent la gloire de Dieu ».

Huitième leçon. Le Royaume des Cieux est donc l’Église des justes : car déjà le Seigneur règne en eux comme dans les cieux : du fait qu’ils soupirent après les choses d’en haut, leur cœur ne recherche rien sur la terre. On peut donc dire : « Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. » Votre charité comprend déjà qui est ce Roi, père du Fils Roi. N’est-il pas celui à qui le psalmiste dit : « Dieu, donne au Roi ton jugement, et ta justice au fils du Roi ». « Il célébra les noces de son fils. » Dieu le Père célébra les noces de Dieu son Fils, quand il l’unit à la nature humaine dans le sein de la Vierge ; quand celui qui est Dieu dès avant les siècles, il a voulu le faire devenir homme à la fin des temps. Mais, bien que, normalement, cette union nuptiale se fasse entre deux personnes, qu’il soit banni de nos esprits de croire que la personne du Dieu-homme notre Rédempteur Jésus Christ, soit l’union de deux personnes.

Neuvième leçon. Nous disons que le Christ est constitué de deux natures et en deux natures ; mais gardons-nous bien, comme interdit, de croire qu’il est composé de deux personnes. On peut dire plus clairement et plus sûrement que le père célébra les noces du Roi son Fils quand il lui unit la sainte Église par le mystère de l’Incarnation. Or le sein de la Vierge Mère fut la chambre nuptiale de cet Époux. Aussi le psalmiste dit-il : « Dans le soleil il a dressé sa tente, il est comme l’époux qui sort de la chambre nuptiale ».

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