Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Regnum Galliae Regnum Mariae
Articles récents

EN LA FÊTE DU SAINT NOM DE JÉSUS

2 Janvier 2015 , Rédigé par Ludovicus

EN LA FÊTE DU SAINT NOM DE JÉSUS

 

Qu'on célèbre ton Nom grand et redoutable! - Il est saint! Ps 99, 3

 

Qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans les enfersPh 2, 10

 

Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvéRm 10, 13

 

C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme est présent devant vous en pleine santé. C'est lui, la pierre rejetée par vous les constructeurs, qui est devenue tête d'angle. Et le salut n'est en aucun autre, car il n'est sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvésAc 4, 10-12

 

Deus in Nomine tuo salvum me fac et in virtute tua iudica me
Deus exaudi orationem meam auribus percipe verba oris mei
quoniam alieni insurrexerunt adversum me et fortes quaesierunt animam meam non proposuerunt Deum ante conspectum suum diapsalma
ecce enim Deus adiuvat me Dominus susceptor animae meae
avertet mala inimicis meis in veritate tua disperde illos

voluntarie sacrificabo tibi confitebor Nomini tuo Domine quoniam bonum quoniam ex omni tribulatione eripuisti me et super inimicos meos despexit oculus meus Ps 53

Seigneur, ayez pitié de nous,
Jésus-Christ, ayez pitié de nous,
Seigneur, ayez pitié de nous,

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous,
Jésus, fils du Dieu vivant, ayez pitié de nous,
Jésus, splendeur du Père, ayez pitié de nous,
Jésus, pur éclat de la lumière éternelle, ayez pitié de nous,
Jésus, roi de gloire, ayez pitié de nous,
Jésus, soleil de justice, ayez pitié de nous,
Jésus, fils de la Vierge Marie, ayez pitié de nous,
Jésus aimable, ayez pitié de nous,
Jésus admirable, ayez pitié de nous,
Jésus, Dieu fort, ayez pitié de nous,
Jésus, Père du siècle à venir, ayez pitié de nous,
Jésus, Ange du grand conseil, ayez pitié de nous,
Jésus, très puissant, ayez pitié de nous,
Jésus, très patient, ayez pitié de nous,
Jésus, très obéissant, ayez pitié de nous,
Jésus, doux et humble de cœur, ayez pitié de nous,
Jésus, qui chérissez la chasteté, ayez pitié de nous,
Jésus, qui nous honorez de votre amour, ayez pitié de nous,
Jésus, Dieu de paix, ayez pitié de nous,
Jésus, auteur de la vie, ayez pitié de nous,
Jésus, modèle des vertus, ayez pitié de nous,
Jésus, zélateur des âmes, ayez pitié de nous,
Jésus, notre Dieu, ayez pitié de nous,
Jésus, notre refuge, ayez pitié de nous,
Jésus, père des pauvres, ayez pitié de nous,
Jésus, trésor des fidèles, ayez pitié de nous,
Jésus, bon Pasteur, ayez pitié de nous,
Jésus, vraie lumière, ayez pitié de nous,
Jésus, Sagesse éternelle, ayez pitié de nous,
Jésus, bonté infinie, ayez pitié de nous,
Jésus, notre voie et notre vie, ayez pitié de nous,
Jésus, joie des Anges, ayez pitié de nous,
Jésus, roi des Patriarches, ayez pitié de nous,
Jésus, maître des Apôtres, ayez pitié de nous,
Jésus, force des Martyrs, ayez pitié de nous,
Jésus, lumière des Confesseurs, ayez pitié de nous,
Jésus, pureté des Vierges, ayez pitié de nous,
Jésus, couronne de tous les Saints, ayez pitié de nous,

Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Jésus
Soyez-nous propice, exaucez-nous, Jésus
De tout mal, délivrez-nous, Jésus
De tout péché, délivrez-nous, Jésus
De votre colère, délivrez-nous, Jésus
Des embûches du démon, délivrez-nous, Jésus
De l'esprit de fornication, délivrez-nous, Jésus
De la mort éternelle, délivrez-nous, Jésus
Du mépris de vos divines inspirations, délivrez-nous, Jésus
Par le mystère de votre sainte Incarnation, délivrez-nous, Jésus
Par votre Nativité, délivrez-nous, Jésus
Par votre Enfance, délivrez-nous, Jésus
Par votre vie toute divine, délivrez-nous, Jésus
Par vos travaux, délivrez-nous, Jésus
Par votre agonie et par votre passion, délivrez-nous, Jésus
Par votre Croix et par votre abandon, délivrez-nous, Jésus
Par vos langueurs, délivrez-nous, Jésus
Par votre mort et par votre sépulture, délivrez-nous, Jésus
Par votre Résurrection, délivrez-nous, Jésus
Par votre Ascension, délivrez-nous, Jésus
Par vos joies, délivrez-nous, Jésus
Par votre gloire, délivrez-nous, Jésus

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Jésus

Que le nom du Seigneur soit béni, maintenant et dans tous les siècles.

 

Prions

Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez, et l'on vous ouvrira; faites-nous, s'il vous plaît, la grâce de concevoir l'affection de votre amour divin, afin que nous vous aimions de tout notre cœur, en vous confessant de bouche et d'action, et que jamais nous ne cessions de vous louer. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles.
Amen.

 


 

 
Lire la suite

IN HOC SIGNO VINCES

31 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

IN HOC SIGNO VINCES

 

Il n’y a qu’un seul Vainqueur, du monde, de la haine, du vice, du péché….de la mort. Car c'est aimer Dieu que de garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu remporte la victoire sur le monde; et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi. Qui est celui qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? 1Jn 5, 3-5

Il n’y a qu’un seul Nom donné au hommes pour leur salut. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue confesse, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur. Ph 2, 9-11

Il n’y a qu’un seul monument de l’abolition de l’esclavage. Il a détruit l'acte qui était écrit contre nous et nous était contraire avec ses ordonnances, et il l'a fait disparaître en le clouant à la croix; il a dépouillé les principautés et les puissances, et les a livrées hardiment en spectacle, en triomphant d'elles par la croix. Col 2, 14-15

Lire la suite

Une étrange préparation au Souverain Pontificat

31 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

Lire la suite

DU RAPPORT ENTRE L’ÉGLISE ET LA SYNAGOGUE SELON SAINT AUGUSTIN DANS LE COMMENTAIRE DE L’ÉPITRE AUX GALATES

31 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

DU RAPPORT ENTRE L’ÉGLISE ET LA SYNAGOGUE SELON SAINT AUGUSTIN DANS LE COMMENTAIRE DE L’ÉPITRE AUX GALATES

 

4. Entreprise impie des Judaïsants. —  « Je m'étonne que vous quittiez si vite celui qui vous a appelés à la gloire du Christ, pour passer à un autre Evangile; et il n'en est pas d'autre. » Car s'il en est un autre en dehors de celui qu'a donné le Seigneur, soit par lui-même, soit par quelque envoyé, il ne mérite plus le nom d'Évangile. Après avoir dit : « Que vous quittiez celui qui vous a appelés, » il ajoute à dessein : « A la gloire du Christ; » car c'est elle qu'on voulait éteindre, puisqu'il serait venu en quelque sorte inutilement sur la terre, si la circoncision charnelle et les autres observances légales étaient capables de sauver l'humanité. « Seulement il est des hommes qui sèment le trouble parmi vous et veulent renverser l'Évangile du Christ. » S'ils parviennent à troubler les Galates, ils ne parviennent pas également à renverser l'Évangile, car il est inébranlable ; mais ils en ont le dessein en détachant les croyants des choses spirituelles pour les attacher à ce qui est charnel. S'y attachassent-ils, l'Évangile reste debout. Aussi bien, après ces mots : « Qui sèment le trouble parmi vous, » il ne dit pas, et renversent, mais : « Et veulent renverser l'Évangile du Christ. — Mais si nous-mêmes ou un ange du ciel vous annonçait un Evangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème. » C'est pour elle-même qu'il faut aimer la vérité, ce n'est ni pour l'homme ni pour l'ange qui la publient. L'aimer pour ceux qui l'annoncent, c'est s'exposer à aimer le mensonge s’ils en disent d'eux-mêmes. « Nous l'avons dit, et je le répète : Si quelqu'un vous prêche un Evangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème. » Il leur avait dit cela de vive voix, ou bien il répétait ce qu'il venait de leur écrire; c'est pourquoi il s'exprimait ainsi: « Nous l'avons dit. » Cette répétition néanmoins fait une impression fort salutaire et prépare l'âme à conserver avec fermeté la foi recommandée avec tant d'instance.

[…]

7. Opposition entre les observances de la Synagogue et l'Église de Dieu. —  « En effet vous avez ouï dire de quelle manière je vivais autrefois dans le Judaïsme, persécutant à outrance et ravageant l'Église de Dieu, progressant dans le judaïsme au dessus de plusieurs de mon époque et de ma nation, et zélateur fanatique des traditions de mes pères. » Si en persécutant et en ravageant l'Église de Dieu il faisait des progrès dans le judaïsme, c'est qu'évidemment il y a opposition entre le Judaïsme et l'Église; opposition provenant, non de cette loi spirituelle qui fut donnée aux Juifs, mais des pratiques charnelles dont ils s'étaient rendus esclaves. Et si le zèle ou l'ardeur de Paul à suivre les traditions de ses pères le portait à persécuter la sainte Église, c'est qu'à cette Église sont contraires ces traditions. La faute n'en est pas à la Loi, qui est spirituelle, et qui ne demande pas à être entendue charnellement; elle doit retomber sur les hommes qui donnent un sens charnel à ce qu'ils ont appris et qui y ajoutent beaucoup d'eux-mêmes, anéantissant ainsi, comme le leur reproche le Sauveur, les commandements de Dieu en faveur de leurs traditions.

[…]

28. Diversité des conditions et unité de foi dans l'Église. —  Cette foi n'établit aucune différence entre Juif et Gentil, esclave et homme libre, homme et femme; car en tant que fidèles tous sont un en Jésus-Christ. Or, si telle est l'union établie par la foi qui nous rend justes durant cette vie; combien ne sera pas plus parfaite et plus intime cette même union lorsque nous serons en présence de la réalité et que nous verrons face à face ? Maintenant en effet, quoique nous ayons les prémices de l'Esprit, qui nous fait vivre de la justice de la foi; comme notre corps est mort à cause du péché, si la différence de nationalité, de condition ou de sexe disparaît dans l'unité de la foi, elle subsiste dans les rapports de la vie mortelle; et les Apôtres commandent d'en respecter l'ordre pendant notre pèlerinage. Ils tracent même des règles salutaires de conduite qui déterminent les rapports de nationalité, entre Juifs et Gentils; les rapports de condition, entre maîtres et serviteurs; les rapports de sexe, entre époux et épouses, et autres rapports de nature semblable. Le Seigneur même n'a-t-il pas dit avant eux : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu  ? » Autres en effet sont les devoirs qui nous sont communs à tous dans l'unité de la foi, et autres les devoirs qui maintiennent l'ordre dans cette vie, où nous sommes voyageurs, et que nous observons pour détourner les blasphèmes du nom et de la doctrine de Dieu. Ce n'est pas seulement par crainte de la colère que nous les observons et pour ne pas blesser les hommes ; c'est aussi par motif de conscience, en sorte que notre conduite n'est ni simulée ni destinée à plaire au regard des hommes; mais nous agissons, avec un amour pur et sincère, en vue de Dieu qui veut sauver tous les hommes et les amener à la connaissance de la vérité.

Tous donc, dit l'Apôtre, vous êtes un en Jésus-Christ. » Il ajoute: « Or, si c'est ainsi, » c'est-à-dire : « Si vous êtes un en Jésus-Christ; » et il conclut : « Donc vous êtes la postérité d'Abraham. » Voici sans interruption le sens de la phrase entière : Vous êtes un en Jésus-Christ: or, si vous êtes tous un en Jésus-Christ, il s'ensuit que vous êtes tous la postérité d'Abraham. Il a remarqué précédemment qu'en parlant de la postérité du patriarche l'Écriture n'emploie pas le pluriel, mais le singulier, pour mieux désigner, le Christ. Ici encore pour désigner le Christ il emploie le singulier; main dans le Christ il. ne comprend pas seulement la personne même du Médiateur, il.voit encore l'Église dont le Christ est le chef parce qu'elle est son corps. C'est ainsi que tous sont un dans le Christ et méritent par leur foi l'héritage promis au Christ. Aussi bien, répétons-le, c'est à cette foi qu'ils étaient réservés, puisque, jusqu'à ce qu'elle fût prêchée, le peuple Juif était comme sous la garde du pédagogue, et attendait l'âge convenable où devaient être affranchis de la tutelle de ce pédagogue tous les membres de ce peuple qui étaient appelés selon les desseins de Dieu, c'est-à-dire qui étaient comme le froment au milieu de cette aire immense.

[…]

30. Les Juifs, les catholiques et les hérétiques figurés dans la famille d'Abraham. —  « Dites-moi, vous qui voulez être sous la Loi, n'avez-vous par connaissance de la Loi ? » Ce qu'ajoute ensuite l'Apôtre sur les deux fils d'Abraham se comprend aisément; car il interprète lui-même cette allégorie. Abraham avait donc ces deux fils pour figurer les deux Testaments ; mais à la même allégorie n'ont plus rapport ceux qu'il eut d'une autre épouse après la mort de Sara. Voilà pourquoi plusieurs de ceux qui ne connaissent pas le livre de la Genèse n'imaginent, en lisant l'Apôtre, que le patriarche n'eut que deux enfants. Mais si saint Paul ne fait mention que des deux premiers, c'est qu'Abraham n'avait encore que ceux-là quand il était question pour eux de symboliser ce que dit l'Apôtre ; le voici. L'enfant né de la servante nommée Agar représente l'ancien Testament, ou plutôt le peuple de l'ancien Testament, qui se courbait sous le joug servile des observances charnelles et à qui étaient adressées des promesses terrestres qui éloignent de l'héritage spirituel et du patrimoine céleste ceux qui s'y attachent et qui n'attendent pas de Dieu autre chose. Pour être l'emblème du peuple qui hérite du nouveau Testament, il ne suffit pas qu'Isaac soit né d'une mère libre, il faut surtout qu'il soit né d'après la promesse. Peu importait que l'ancien peuple naquit, selon la chair, d'une servante ou d'une femme libre telle que fut Cethura, qu'épousa dans la suite Abraham et qui lui donna des enfants ;qui n'étaient pas des enfants de la promesse. Ce qui distingue Isaac, c'est qu'il naquit miraculeusement, selon la promesse que Dieu en avait faite, et lorsque son père et sa mère étaient fort avancés en âge.

Voudrait-on, encouragé par l'exemple de l'Apôtre qui prend si manifestement pour des personnages figuratifs les deux premiers fils d'Abraham, examiner ce que les fils de Cethura pouvaient symboliser aussi dans l'avenir, car ce n'est pas en vain assurément, qu'on a écrit ces faits accomplis sous la direction de l'Esprit-Saint ? On découvrira sans doute que ces fils de Cethura représentent d'avance les schismes et les hérésies. A la vérité leur mère était libre, comme l'Église d'où sont sortis les schismatiques et les hérétiques; mais ils sont nés d'une manière charnelle, et non d'une manière spirituelle ni en vertu d'aucune promesse. Dès lors ils ne sont point héritiers, héritiers de la Jérusalem céleste, que l'Écriture appelle stérile, pour avoir été longtemps sans engendrer des enfants sur la terre; que la même Écriture appelle aussi délaissée, parce que avides de biens terrestres les hommes oubliaient la céleste justice, au lieu que la Jérusalem céleste, qui avait reçu la Loi, possédait en quelque sorte un époux.

Aussi Sara figure-t-elle la Jérusalem du ciel, parce qu'ayant reconnue sa stérilité, Abraham fut longtemps éloigné de son lit. Des hommes du mérite d'Abraham ne s'approchaient point de leurs femmes pour satisfaire une ignoble passion, mais uniquement pour perpétuer leur famille. Et quand à la stérilité de Sara fut venue se joindre la vieillesse, il n'y avait plus absolument d'espoir à nourrir ; mais aussi quel mérite d'ajouter foi alors à la promesse divine !Assuré donc de cette promesse, Abraham s'approcha, pour accomplir le devoir de la génération, de cette épouse chargée d'années, avec qui il avait cessé tout rapport charnel quand elle était dans la vigueur de l'âge. Et c'est uniquement la cessation de ces rapports qu'il faut voir dans ce texte du prophète cité par l'Apôtre interprétant l'allégorie de Sara et d'Agar : «Les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui a un mari» car Sara est morte avant Abraham et jamais entre eux il n'y eut divorce. Comment dire que l'une était délaissée et que l'autre avait un mari, sinon pour rappeler que pour avoir des descendants Abraham remplissait auprès d'Agar, qui était sa servante et qui était féconde, le devoir que l'empêchait de remplir auprès de son épouse la stérilité de Sara ? C'était toutefois avec l'autorisation et d'après même l'offre spontanée de Sara que le patriarche demandait des enfants à sa servante. Voici en effet une antique règle de justice que rappelle l'Apôtre en écrivant aux Corinthiens : «La femme n'a pas puissance sur son corps, c'est le mari; le mari de même n'a pas puissance sur son corps, c'est la femme.» Cette obligation, comme les autres, dépend de celui à qui elle est due; et respecter ici le droit d'autrui, c'est garder la chasteté conjugale. Quant à la vieillesse des parents d'Isaac, elle rappelle que si jeune que puisse être le peuple du nouveau Testament, sa prédestination dans la pensée de Dieu, et la Jérusalem du ciel sont fort anciennes. Voilà pourquoi saint Jean écrivait aux Parthes : « Je vous écris, pères, parce que vous avez connu ce qui était dès le commencement. »

Pour les membres charnels de l'Église qui forment les schismes et les hérésies, il est vrai qu'ils ont pris dans l'Évangile un prétexte pour les faire naître ; mais l'erreur charnelle où ils ont pris naissance. et qu'ils emportent avec eux est étrangère à l'antique vérité ; aussi sont ils nés, en quelque sorte, d'une mère toute jeune et d'un vieux père, en dehors de toute promesse. N'est-ce pas pour représenter l'antiquité de la vérité que le Seigneur se montre dans l'Évangile avec des cheveux blancs ? Ainsi c'est à l'occasion de quelque antique vérité que ces sectaires se sont formés et sont nés en quelque sorte dans la nouveauté de leurs erreurs éphémères.

En résumé, l'Apôtre enseigne que, comme Isaac, nous sommes les enfants de la promesse, et que la persécution d'Ismaël contre Isaac ressemble aux persécutions soulevées contre les chrétiens véritables par les Juifs charnels. Ces persécutions toutefois n'aboutissent pas, attendu que d'après l'Écriture la servante doit être chassée avec son fils, sans pouvoir hériter avec l'enfant de la femme libre. « Pour nous, poursuit saint Paul, nous ne sommes pas, mes frères, les enfants de la servante, mais les enfants de la femme libre.» Or, c'est cette liberté que maintenant surtout il faut opposer à la servitude des oeuvres de la Loi, dont le joug pesait sur les faux docteurs qui poussaient les Galates à se faire circoncire. .

[…]

41. S'éloigner du joug des observances judaïques. — En ajoutant : «Restez donc debout » l'Apôtre indique que les Galates ne sont pas tombés encore; autrement il aurait dû dire relevez-vous. « Et ne vous attachez point de nouveau au joug de la servitude» dit-il ensuite. Ce joug auquel il leur défend de s'attache ne saurait être que celui de la circoncision et des autres observances semblables du peuple Juif; puisque saint Paul ajoute : « Voici que je vous dis, moi, Paul, que si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien. » Mais que faut-il entendre par ce joug de servitude, puisqu'il s'adresse à des hommes qui n'ont jamais été juifs, et qu'il travaille à empêcher de se faire circoncire ? Ici donc reparaît et trouve une preuve nouvelle le sentiment que nous avons manifesté plus haut. En effet je ne découvre qu'un sens dans ces paroles de l'Apôtre: c'est que pour les Gentils il n'y aurait aucun avantage à avoir été délivrés, par leur foi en Jésus-Christ, de l'esclavage de leurs superstitions, si de nouveau ils se faisaient esclaves en se courbant sous le joug de ces observances charnelles que la Loi même de Dieu a prescrites, il est vrai, mais pour soumettre à la servitude un peuple charnel encore. Le Christ ne leur servira de rien, s'ils se font circoncire; s'ils se font circoncire comme le voulaient ceux qui les y poussaient', dans le but de regarder cette circoncision de la chair comme l'espoir de leur salut. Le Christ en effet n'a-t-il servi de rien à Timothée, par la raison que Paul le fit circoncire lorsque jeune encore il devint chrétien? L'Apôtre agit ainsi pour éviter le scandale des siens ; ce n'était point par esprit de dissimulation, mais en vertu de cette indifférence qui lui a fait dire : « La circoncision n'est rien, l'incirconcision n'est rien non plus. » Cette circoncision ne saurait nuire quand on n'y voit pas le salut. Quand donc il ajoute : « Je déclare de plus à tout homme qui se fait circoncire » il prend la circoncision dans le même sens, il suppose qu'on la recherche comme un moyen de salut. « Qu'il est tenu d'accomplir toute la loiIl veut ici qu'au moins la peur d'être astreints à toutes ces observances, à ces observances sans nombre qui sont contenues dans la Loi et que ni les Juifs de cette époque ni leurs pères n'ont pu accomplir, comme Pierre le rapporte dans les Actes des Apôtres, les détourne d'accepter le joug sous lequel on voulait les courber.

42. Les observances légales opposées à l'esprit chrétien. —  « Vous n'avez plus de part au Christ, vous qui cherchez votre justification dans la Loi. » Voilà la proscription dont il a été parlé précédemment; car le Christ est comme proscrit de son héritage lorsqu'il quitte ces chrétiens et qu'en eux rentrent les oeuvres de la loi comme sur une terre délaissée. Le malheur sera pour eux et non pour le Christ; c'est pourquoi l'Apôtre ajoute : « Vous êtes déchus de la grâce. » De fait, puisque la grâce du Christ tend à décharger du fardeau des oeuvres légales ceux-mêmes qui étaient obligés de le porter, n'est-ce pas méconnaître cette grâce immense que de vouloir s'astreindre à accomplir toute la Loi? Le péché n'était pas consommé encore; mais comme la volonté y inclinait déjà, l'Apôtre en parle souvent comme d'un fait accompli.

«Pour nous, c'est par l'Esprit, en vertu de la foi, que nous espérons la justice.» Par conséquent les espérances spirituelles sont l'objet de la foi au Christ, et non les promesses charnelles comme les promesses sur lesquelles s'appuyaient les esclaves de la Loi. Aussi saint Paul dit-il ailleurs : «Nous ne considérons point ce qui se voit, mais ce qui ne se voit pas; car ce qui se voit est temporel tandis que ce qui ne se voit pas est éternel. » — Il poursuit : « Car dans le Christ Jésus ni la circoncision, ni l'incirconcision ne servent de rien » nouveau témoignage que ces pratiques sont indifférentes et preuve nouvelle qu'il n'y a de nuisible dans la circoncision que d'en attendre le salut. Ainsi donc ni la circoncision ni l'incirconcision ne servent de rien devant Jésus-Christ, « mais la foi qui agit par la charité » C'est ici faire allusion à la servitude légale qui agit par crainte.

Vous couriez si bien : qui vous a arrêtés, « pour vous empêcher d'obéir à la vérité ? » C'est la pensée que nous avons vue dans ces mots: « Qui vous a fascinés? — Cette persuasion ne vient pas de celle qui vous a appelés, car c'est une persuasion toute charnelle et Lui vous a appelés à l'indépendance de cette sorte de pratiques. Persuasion se prend ici pour l'objet même de la persuasion. De plus, comme les Juifs qui cherchaient à les entraîner étaient en petit nombre, comparés à la multitude des Galates devenus chrétiens, l’Apôtre les nomme un levain. Que les Galates acceptent ce levain, et s'ils honorent comme des hommes justes et fidèles ces docteurs qui viennent à eux, bientôt toute la pâte sera en fermentation, toute leur Église sera infectée et asservie sous le joug des pratiques charnelles. « J'ai en vous cette confiance dans le Seigneur, que vous n'aurez point d'autres sentiments. » Preuve évidente qu'ils ne s'étaient point encore rendus aux faux docteurs. « Mais celui qui vous trouble, en portera la peine, quel qu'il soit. » C'est ici le renversement, si contraire à l'ordre, qui voudrait les rendre charnels, de spirituels qu'ils sont.

On doit croire que parmi ces hommes qui voulaient les placer sous le joug, il y en eut plusieurs qui reconnurent qu'ils en étaient détournés par l'autorité de l'apôtre saint Paul et qui allèrent même jusqu'à dire que saint Paul était de leur sentiment, mais qu'il n'avait pas aimé de le leur faire connaître. L'Apôtre dit donc avec beaucoup d'à-propos: « Et moi, mes frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté?» C'est qu'il était persécuté par ces hommes qui cherchaient, tout disciples de l'Évangile qu'ils fussent en apparence, à ramener aux observances légales. C'est à eux qu'il fait allusion quand il dit, ailleurs: « Danger de la part des faux frères» et au commencement de notre Épître : « Et la considération de quelques faux frères, qui s'étaient furtivement introduits pour observer la liberté que nous avons dans le Christ Jésus, et nous réduire en servitude. » Assurément donc ils cesseraient de le persécuter, s'il prêchait avec eux la circoncision. C'était aussi pour empêcher que les fidèles à qu'il annonçait la liberté chrétienne ne vinssent à les craindre ou à s'imaginer que l'Apôtre les redoutait, que précédemment il publiait son nom avec une entière confiance et disait: « Voici que je vous le déclare, moi Paul :si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien » c'était comme s'écrier Imitez-moi et ne craignez rien ; ou si vous craignez, rejetez sur moi tout le procès.

En disant ensuite : « Le scandale de la croix est donc anéanti» il répète ce qu'il a déjà exprimé dans ces mots : « Si la justice vient de la Loi, c'est donc en vain qu'est mort le Christ. » Toutefois en parlant de scandale il rappelle que ce qui a principalement scandalisé les Juifs dans la personne du Christ, c'est qu'ils le voyaient omettre et dédaigner souvent ces observances charnelles où eux-mêmes plaçaient leur salut. Ces mots reviennent donc à cette pensée: Ainsi c'est en vain que scandalisés de voir le Christ omettre ces pratiques, les Juifs l'ont crucifié, puisqu'on veut y ramener encore ceux pour qui il est mort? Usant ensuite d'une charmante équivoque, l'Apôtre présente ainsi, sous le voile d'une malédiction, une bénédiction véritable : « Plût à Dieu que ceux qui vous troublent, fussent même mutilés ! » Qu'ils fussent, non seulement circoncis, mais mutilés ! Car alors ils deviendraient eunuques en vue du royaume des cieux et cesseraient de semer des idées charnelles.

 

 

Lire la suite

LE SYMBOLE DE SAINT ATHANASE

30 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

LE SYMBOLE DE SAINT ATHANASE

Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, garder la foi catholique, que chacun doit conserver intégrale et inviolée, sous peine indubitable d'éternelle perdition.Voici donc la foi catholique:


Il nous faut vénérer un seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni séparer la substance. Car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit-Saint. Et pourtant le Père, le Fils et l'Esprit-Saint sont un dans la divinité, égaux dans la gloire, coéternels dans la majesté.

Tel est le Père, tel est le Fils, et tel est l'Esprit-Saint. Le Père est incréé, le Fils est incréé, l'Esprit-Saint est incréé.

Le Père est immense, le Fils est immense, l'Esprit-Saint est immense.

Le Père est éternel, le Fils est éternel, l'Esprit-Saint est éternel. Et pourtant il n'y a pas trois éternels, mais un seul éternel. Ni trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé, et un seul immense. De même le Père est tout-puissant, le Fils est tout-puissant, l'Esprit-Saint est tout-puissant. Et pourtant il n'y a pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant.

De même le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu. Et pourtant il n'y a pas trois Dieux, mais un seul Dieu.

De même Seigneur est le Père, Seigneur est le Fils, Seigneur est l'Esprit-Saint. Et pourtant il n'y a pas trois Seigneurs, mais un seul Seigneur.

Car de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chaque personne prise à part est Dieu et Seigneur, ainsi la religion catholique nous défend de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.

Le Père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré. Le Fils est du Père seul, non pas fait, ni créé, mais engendré. L'Esprit-Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré, mais procédant des deux.

Il n'y a donc qu'un Père, et non trois Pères, un Fils, et non trois Fils, un Esprit-Saint, et non trois Esprit-Saints.

Et dans cette Trinité rien n'est avant ou après, rien n'est plus grand ou moins grand, mais en tout les trois personnes sont réciproquement coéternelles et coégales.

En sorte que de toute manière, comme on l'a dit plus haut, il nous faut vénérer l'unité dans la Trinité et la Trinité dans l'unité.

Qui donc veut être sauvé doit ainsi penser de la Trinité. Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi à l'Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est donc d'une foi droite que nous croyions et confessions que notre Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu est Dieu et homme. Il est Dieu, engendré de la substance du Père avant les siècles; et il est homme, né dans le temps de la substance d'une mère. Dieu parfait et homme parfait, consistant dans une âme raisonnable et une chair humaine.

Égal au Père selon sa divinité, inférieur au Père selon son humanité. Et qui, bien que Dieu et homme, n'est pas deux, mais un seul Christ. Un, non par un changement de la divinité en chair, mais par l'assomption de l'humanité en Dieu. Un tout-à-fait, non par le mélange de la substance, mais par l'unité de la personne: car de même que l'âme raisonnable et la chair ne sont qu'un seul homme, de même Dieu et l'homme ne sont qu'un seul Christ, qui a souffert pour notre salut, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.

A son avènement tous les hommes doivent ressusciter avec leurs corps, et rendre compte de leurs propres actes. Et ceux qui auront fait le bien iront à la vie éternelle; mais ceux qui auront fait le mal, au feu éternel.

Telle est la foi catholique, que chacun doit croire fidèlement et fermement, sous peine de ne pouvoir être sauvé.


Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen.

 

 

La foi est un édifice harmonieux, dans lequel tous les mystères se relient admirablement et s’embrassent dans ce que l’on appelle le nexus mysteriorum; les dogmes sont tellement liés entre eux et intimement unis, en tant que reflet de l’unité de Dieu, que si on déstabilise une seule “tour” du “château de la foi”, tout l’édifice s’effondre (Léon XIII dans Satis cognitum rappelle qu’on perd la foi en en niant un seul article).

 

Or, la foi intègre comporte la foi dans le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ sur les nations : oportet autem illum regnare donec ponat omnes inimicos sub pedibus eius  1Cor 15, 25.

 

La foi intègre contient, aussi, l'unité de l'Eglise, qui n'est pas à rechercher car elle est, de par la volonté de son Fondateur.

 

Le scandale de la désunion, est en fait, le scandale des schismes, des hérésies, de ceux qui refusent de se soumettre à la seule véritable Eglise, à la seule doctrine conservée intacte en la Sainte Eglise Catholique Apostolique et romaine. L'unité ne peut être retrouvée que par le retour à ce seul Siège fondé par Notre Seigneur Jésus-Christ, Lui-même, sur Pierre, sur son Vicaire.

 

Lire la suite

ILS L'ONT DECOURONNE

30 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

Un clair exposé d'un véritable évêque de l’Église catholique Apostolique et romaine :

https://www.youtube.com/watch?v=GQWB55_QMMM

Lire la suite

En la Fête de Saint Thomas Becket Archevêque de Cantorbéry martyr du « laïcisme »

29 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

En  la Fête de Saint Thomas Becket Archevêque de Cantorbéry martyr du « laïcisme »

 

Thomas Becket ou Thomas de Londres comme on l'appelait alors, naquit probablement en 1118 dans une famille de la bourgeoisie londonienne qui connut des revers de fortune. Le soutien d’un de ses parents lui permit de faire de brillantes études à Paris. Il entra au service de l'archevêque Thibaud de Cantorbéry qui lui fit faire d'intéressants voyages à Rome (1151-1153) et aux écoles de Bologne et d’Auxerre où l’on formait des juristes. Finalement il se lia avec le futur Henri II Plantagenêt, qui, un an après son accession au trône d’Angleterre, le nomma chancelier d’Angleterre, après que l’archevêque l’eut nommé archidiacre de Cantorbéry.

Thomas, fastueux ministre, seconda efficacement Henri II dans son œuvre générale de restauration monarchique après les troubles du règne d'Etienne de Blois (1135-1154). L'église d'Angleterre avait profité de cette période de faiblesse pour sortir de la soumission où la tenait jadis la monarchie normande, pour conquérir ses « libertés » que le Roi entendait rogner. Croyant trouver un auxiliaire docile en son chancelier, Henri II nomma Thomas archevêque de Cantorbéry (mai 1162), réunissant entre les mêmes mains la chancellerie et une province ecclésiastique qui comprenait dix-sept des dix-neuf diocèses anglais. Thomas qui avait reçu en deux jours l’ordination sacerdotale et le sacre épiscopal, abandonna sa charge séculière, changea sa vie du tout au tout et se voua sans réserve à la défense des droits de l'Église. Lorsqu’en janvier 1164 Henri II voulut imposer à l'Église les Constitutions de Clarendon qui prétendaient revenir aux anciennes coutumes du royaume contre le droit canon, Thomas Becket fut un adversaire résolu. Après de multiples péripéties juridiques où l’archevêque-primat fut trahi par ses confrères d’York et de Londres, il dut s'exiler en France où il demeura six ans (1164-1170), notamment à l'abbaye cistercienne de Pontigny où il s’imposa l’observance monastique. Lorsqu'il rentra dans sa patrie après une paix boiteuse conclue à Fréteval dans le Maine (22 juillet 1170), les difficultés recommencèrent d’autant plus qu’avant de s’embarquer il avait frappé de suspense tous ses suffragants plus ou moins coupables de rébellion contre lui  (1° décembre 1170).

Une phrase ambiguë d'Henri II « N'y aura-t-il donc personne pour me débarrasser de ce clerc outrecuidant ? » amena quatre chevaliers normands à assassiner l'archevêque dans sa cathédrale le 29 décembre 1170.

Dans la nuit de Noël 1170, après avoir célébré la messe, Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry et primat d'Angleterre, monta en chaire et, en termes formels, prédit qu'il serait bientôt massacré par les impies ; puis, comme l'auditoire se récriait, il invectiva vivement ceux qui mettaient la division entre le Roi et le Pasteur et les excommunia « comme les pestes du genre humain et les ennemis du bien public. » Le lendemain de la fête des saints Innocents, vers onze heures du matin, quatre personnages vinrent le menacer chez lui et lui dirent que sa résistance lui coûterait la vie ; il répondit avec douceur et fermeté : « Je ne fuirai pas, j'attendrai avec joie le coup de la mort, je suis prêt à la recevoir »,  et montrant sa tête, il ajouta : « c'est là que vous me frapperez ! » Après dîner, il était à l'église pour les vêpres, les quatre assassins forcèrent l'entrée du cloître et comme les moines cherchaient à les empêcher d'entrer dans l'église, l'archevêque dit :  « Il ne faut pas garder le temple de Dieu comme on garde une forteresse ; nous ne triompherons pas de nos ennemis en combattant, mais en souffrant. Pour moi, je suis prêt à être sacrifié pour la cause de l'Église dont je défends les droits. » Les quatre assassins entrèrent donc dans l'église en criant : « Où est Thomas Becket ? Où est ce traître au Roi et à l'État ? Où est l'Archevêque ? » L’archevêque se présenta : « Me voici ! Non pas traître à l'État, mais prêtre de Jésus-Christ. » Les assassins lui crièrent : « Sauve-toi, autrement tu es mort ! » Thomas répondit : « Je n'ai garde de fuir ; tout ce que je demande, c'est de donner mon âme pour celles en faveur desquelles mon Sauveur a donné tout son sang. Cependant, je vous défends, de la part de Dieu tout-puissant, de maltraiter qui que ce soit des miens. » Ne pouvant arriver à le traîner dehors, les quatre assassins le frappèrent dans l'église : « Je meurs volontiers pour le nom de Jésus et la défense de l'Église. »

Thomas Becket triompha dans sa mort. Ce qu'il n'avait pu obtenir par l'effort de sa vie, il le réalisa par son martyre. Le peuple le vénéra aussitôt comme un saint, et le pape Alexandre III frappa Henri II, compromis dans ce meurtre,  d’interdit personnel ; pour obtenir son pardon, le Roi dut faire un pèlerinage humiliant au tombeau de Thomas Becket et se soumettre à la pénitence publique de la flagellation (21 mai 1172). Des miracles ayant attesté la glorification de Thomas Becket, Alexandre III le canonisa le 21 février 1173. Toujours est-il que la châsse du martyr devint le but d'un des pèlerinages les plus célèbres de la chrétienté. EN 1538, HENRI VIII SE DONNA LE RIDICULE DE PROCÉDER À LA « DÉCANONISATION » DE SAINT THOMAS BECKET.

 

Oraison : O Dieu, pour l'Eglise de qui le glorieux Pontife Thomas est tombé sous le glaive des impies; accordez-nous, nous vous en supplions, que tous ceux qui implorent son assistance, éprouvent l'effet salutaire de leurs supplications. Par Notre Seigneur Jésus-Christ.

Lire la suite

EN LA FÊTE DES SAINTS INNOCENTS

28 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

EN LA FÊTE DES SAINTS INNOCENTS

Fête d'une actualité criante, en ces temps, où l'on a jamais autant massacré d'innocents, et cela avec la complicité de ceux qui ont la charge de protéger la vie et de la société suicidaire.

De la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle vous avez tiré une louange parfaite contre vos adversaires (Introït de la messe)

 

Lire la suite

EN LA FÊTE DE SAINT JEAN

27 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

EN LA FÊTE DE SAINT JEAN

UNA CUM VERBO, VITA, LUCE, JESU-CHRISTO

 

Quod fuit ab initio

quod audivimus

quod vidimus oculis nostris

quod perspeximus et manus nostrae temptaverunt de Verbo vitae

et Vita manifestata est et vidimus et testamur et adnuntiamus vobis Vitam aeternam quae erat apud Patrem et apparuit nobis

quod vidimus et audivimus adnuntiamus et vobis ut et vos societatem habeatis nobiscum et societas nostra sit cum Patre et cum Filio eius Iesu Christo

et haec scribimus vobis ut gaudium nostrum sit plenum

et haec est adnuntiatio quam audivimus ab eo et adnuntiamus vobis quoniam Deus lux est et tenebrae in eo non sunt ullae

 

si dixerimus quoniam societatem habemus cum eo et in tenebris ambulamus mentimur et non facimus veritatem

si autem in luce ambulemus sicut et ipse est in luce societatem habemus ad invicem et sanguis Iesu Filii eius mundat nos ab omni peccato

si dixerimus quoniam peccatum non habemus ipsi nos seducimus et veritas in nobis non est

si confiteamur peccata nostra fidelis est et iustus ut remittat nobis peccata et emundet nos ab omni iniquitate

si dixerimus quoniam non peccavimus mendacem facimus eum et verbum eius non est in nobis

 

Filioli mei haec scribo vobis ut non peccetis sed et si quis peccaverit advocatum habemus apud Patrem Iesum Christum iustum

et ipse est propitiatio pro peccatis nostris non pro nostris autem tantum sed etiam pro totius mundi

et in hoc scimus quoniam cognovimus eum si mandata eius observemus

qui dicit se nosse eum et mandata eius non custodit mendax est in hoc veritas non est

qui autem servat verbum eius vere in hoc caritas Dei perfecta est in hoc scimus quoniam in Ipso sumus

qui dicit se in Ipso manere debet sicut Ille ambulavit et Ipse ambulare

 

Carissimi non mandatum novum scribo vobis sed mandatum vetus quod habuistis ab initio mandatum vetus est verbum quod audistis

iterum mandatum novum scribo vobis quod est verum et in Ipso et in vobis quoniam tenebrae transeunt et lumen verum iam lucet

qui dicit se in luce esse et fratrem suum odit in tenebris est usque adhuc

qui diligit fratrem suum in lumine manet et scandalum in eo non est

qui autem odit fratrem suum in tenebris est et in tenebris ambulat et nescit quo eat quoniam tenebrae obcaecaverunt oculos eius

Scribo vobis filioli quoniam remittuntur vobis peccata propter Nomen eius

scribo vobis patres quoniam cognovistis eum qui ab initio est

scribo vobis adulescentes quoniam vicistis malignum

scripsi vobis infantes quoniam cognovistis Patrem scripsi vobis patres quia cognovistis eum qui ab initio scripsi vobis adulescentes quia fortes estis et verbum Dei in vobis manet et vicistis malignum

 

Nolite diligere mundum neque ea quae in mundo sunt si quis diligit mundum non est caritas Patris in eo

quoniam omne quod est in mundo concupiscentia carnis et concupiscentia oculorum est et superbia vitae quae non est ex Patre sed ex mundo est

et mundus transit et concupiscentia eius qui autem facit voluntatem Dei manet in aeternum 1Jn 1- 2

 

Lire la suite

NOËL NOËL

26 Décembre 2014 , Rédigé par Ludovicus

NOËL NOËL

 

Per viscera misericordiae Dei nostri in quibus visitavit nos Oriens ex alto,

Hodie Christus natus est,

Hodie natus est Salvator mundi

Hodie natus est nobis et vocabitur Deus Fortis,

Hodie nobis de caelo pax vera descendit,

Hodie per totum mundum melliflui facti sunt caeli,

Hodie illuxit nobis dies redemptionis novae reparationis novae felicitatis aeternae,

Hodie in terra canunt Angeli laetantur Archangeli,

Hodie exsultant justi dicentes :

Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonae voluntatis

 

Agnosce, o Christiane, dignitatem tuam : et divinæ consors factus naturæ, noli in veterem vilitatem degeneri conversatione redire.  Memento, cujus Capitis et cujus Corporis sis membrum.  Reminíscere, quia erutus de potestate tenebrarum, translatus es in Dei lumen et regnum.

 

Hodie, il y a 1516 ans, à Reims, Clovis et ses 3000 Francs sont régénérés par les eaux du baptême conféré par Saint Rémi, il y a 1516 la France devenait la Fille aînée de l’Église.

 

Hodie, que sont devenues les promesses du baptême de cette nation choisie ?

 

 

 


 

NOËL NOËL
Lire la suite